PSG - Girona : Ousmane Dembélé, symbole d’une attaque impuissante
Sauvé sur le gong par une terrible bourde de Paulo Gazzaniga, le PSG a assuré l’essentiel contre Girona (1-0) lors de la première journée de la phase de Ligue. Un succès arraché qui ne doit cependant pas faire oublier la maladresse offensive des hommes de Luis Enrique. Ousmane Dembélé en premier lieu.
Un petit miracle. Voilà ce dont le Paris Saint-Germain a bénéficié, ce mercredi soir, pour se sortir du piège tendu par Girona (1-0). Opposés à la sensation de la dernière saison de Liga lors de la première journée de la Ligue des Champions, les champions de France en titre ont finalement été sauvé dans les ultimes secondes sur une terrible erreur de Paulo Gazzaniga (90e). Sur un dernier centre tendu de Nuno Mendes, le portier argentin se trouait totalement, laissant le cuir filer entre ses jambes et offrant, par la même occasion, les trois points au club de la capitale. Un cadeau inespéré au regard de la prestation insipide livrée par les Parisiens pour ce premier rendez-vous européen. Dans un Parc des Princes privé de son virage Auteuil - conséquence directe des fumigènes déployés contre le Borussia Dortmund en fin de saison dernière - le PSG aura surtout brillé par sa maladresse. Symbole de cette impuissance offensive ? Ousmane Dembélé.
Dembélé a tout raté, Barcola transparent
Loué pour une finition quelque peu retrouvée au cours des dernières semaines, l’ancien Barcelonais, crédité d’un 3 par la rédaction FM, est malheureusement retombé dans ses travers ce mercredi soir. Certes toujours aussi percutant et menace permanente pour ses adversaires directs, le natif de Vernon a cependant échoué dans le dernier geste. Résultat, le numéro 10 francilien n’a cadré que deux petites frappes sur ses huit tentatives. Globalement imprécis (18 ballons perdus), parfois frustré par Paulo Gazzaniga, à l’image de cette occasion terminant sur la barre transversale de Girona (62e), Dembélé aura aussi écœuré les supporters parisiens. Idéalement lancé dans la profondeur par Randal Kolo Muani, auteur d’une belle entrée en jeu, l’international français tergiversait et laissait le temps à Ladislav Krejci d’intervenir sur le fil (54e). Un face-à-face raté résumant finalement, à lui seul, la performance très contrastée de l’intéressé.
Attendu comme le principal leader offensif de ce PSG orphelin de Kylian Mbappé, celui qui compile 3 buts et 2 passes décisives après quatre journées de Ligue 1 n’est pourtant pas le seul à blâmer. Déjà décevant contre Brest le week-end dernier, Bradley Barcola est tout simplement passé à côté de l’événement. Très discret dans son couloir gauche, l’ancien joueur de l’OL n’a jamais trouvé la solution face au bloc compact des Espagnols (3 duels remportés sur 7, 11 ballons perdus, aucun dribble réussi). Malgré quelques décalages intéressants en début de rencontre, Marco Asensio a de son côté jeté l’éponge peu avant la pause, victime d’une blessure à la cuisse droite. Si son successeur, Randal Kolo Muani, a bien tenté d’apporter au retour des vestiaires, la réussite lui a finalement également échappé (0 tir cadré sur 5 tentatives). À noter, à ce titre, que le PSG n’a cadré que 5 petites frappes sur les 26 tentatives du soir. Une statistique ô combien parlante, résumant le manque d’efficacité offensive.
Luis Enrique n’est pas inquiet
Présent en conférence de presse après la rencontre, Luis Enrique a pourtant souhaité défendre ses joueurs, à commencer par Bradley Barcola. «Bradley c’est toujours le même joueur, vous l’avez idolâtré il y a 2 semaines mais moi je ne fais pas de comparaisons. Ce qui m’importe c’est le présent», notait le technicien espagnol avant d’ajouter : «si on regarde les occasions c’est très favorable pour nous mais oui on a pas eu le réalisme avec nous». Et de conclure : «un manque d’efficacité ? On en marque 4 en moyenne, c’est le foot, un merveilleux sport. Ce soir, il n’y a eu qu’un but. C’est injuste de voir des problèmes là où je n’en vois pas». Un manque de réussite également pointé du doigt par Achraf Hakimi en zone mixte. «C’était un petit peu frustrant de ne pas marquer parce qu’on s’est créé beaucoup d’occasions mais on a manqué dans la finition. Finalement, on a pris des bonnes décisions à la fin et on a trouvé la solution et on repart avec cette victoire».
Relancé sur le sujet, Willian Pacho avouait lui aussi la défaillance des Parisiens dans ce secteur, sans pour autant s’alarmer. «Les occasions manquées ? C’est le football, ça fait partie du football, on va continuer de travailler sur cet aspect pour s’améliorer mais ce soir nous repartons avec les trois points». Vainqueur pour la cinquième fois en autant de rencontres cette saison, le Paris Saint-Germain va désormais pouvoir se concentrer sur ses deux prochains rendez-vous en Ligue 1 (déplacement à Reims et réception de Rennes) avant de retrouver Arsenal pour le compte de la deuxième journée de Ligue des Champions. Face aux Gunners, les hommes de Luis Enrique devront, à coup sûr, retrouver cette efficacité pour ramener un résultat positif de l’Emirates Stadium et ainsi continuer leur route vers ce top 8 tant espéré…
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