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Les surprenantes révélations de Reinier sur le Real Madrid et le BVB

Grand espoir de Flamengo, Reinier a rejoint le Real Madrid en 2020. Quatre ans plus tard, le footballeur de 22 ans n’a toujours pas joué le moindre match avec l’équipe professionnel, lui qui tente de sortir la tête de l’eau à Frosinone. Interrogé sur ses difficultés, il a expliqué les divers problèmes qu’il a vécu depuis qu’il a rejoint l’Europe.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Frosinone s'est offert une première période de prestige à Cagliari @Maxppp

Le 20 janvier 2020, Reinier découvre un nouveau monde. Ce jour-là, le jeune brésilien, âgé de 18 ans à l’époque, a signé un contrat de six ans en faveur des Merengues. Après Vinicius Jr en 2017 puis Rodrygo en 2019, le dénicheur de talents des Merengues, Juni Calafat, a été convaincu par ce grand espoir de Flamengo. Son club l’avait d’ailleurs suivi et avait misé 40 millions d’euros sur le natif de Brasilia. En plein rêve, Reinier était prêt à partir à la conquête de l’Espagne et de l’Europe avec la Casa Blanca. Mais dans un premier temps, les pensionnaires du stade Santiago-Bernabéu ont estimé qu’il était préférable de l’envoyer avec le Castilla afin qu’il s’adapte. L’idée était qu’il évolue ensuite avec le groupe professionnel.

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Ce qui n’est jamais arrivé au final. Reinier n’a joué aucune rencontre en quatre ans avec les Merengues. Avec le recul, le joueur estime qu’il aurait dû mieux se préparer à l’Europe. «La première chose que je dirais au jeune Reinier, c’est d’apprendre les langues. Je me dis toujours que c’était la chose la plus importante, ça a été très difficile pour moi les six premiers mois là-bas (en Allemagne à Dortmund). Quand j’avais sept ou huit ans, j’aurais dû étudier d’autres langues, ça aurait tout changé», a-t-il confié à Relevo. Malgré tout, il garde quelques souvenirs de sa courte expérience dans la capitale espagnole, où il a 3 matches avec le Castilla.

Des moments difficiles

«Je ne me souviens pas de grand chose car tout était très rapide. Je me souviens de mon troisième match, là j’étais déjà calme. Lors des deux premiers, je ne savais pas parler (espagnol, ndlr), je ne savais rien faire. J’avais un peu peur. Mais les gens m’ont très bien traité, tout comme Raúl. Après le deuxième match, que nous avons perdu, le troisième j’ai très bien joué, j’ai marqué deux buts et c’est le souvenir que j’ai, tout a été très rapide et puis la pandémie est arrivée.» Stoppé en plein élan, il n’a pas pu s’adapter comme prévu. Pour l’aider, les Madrilènes l’ont envoyé en prêt à Dortmund, où il est resté en prêt deux ans. Puis, il a rejoint Girona et enfin Frosinone cette saison. Il a marqué 2 buts et donné 2 assists en 14 rencontres (10 titularisations).

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Là-bas, il semble retrouver le sourire, lui qui n’a pas vraiment été heureux lors de ses prêts précédents. Ce qui a pu le toucher mentalement. «Être seul pendant ma première année en Allemagne a été très difficile. Je n’avais pas grand chose à faire là-bas et après le match, quand je ne jouais pas, je devenais fou, je ne savais pas quoi faire. J’ai appelé mes parents, mes amis aussi, je n’avais rien à faire et je devais y rester encore un an. C’était très difficile, mais c’est mon métier et je savais que je devais vivre ça.» Outre l’esprit, il a aussi dû composer avec un corps qui l’a parfois trahi. «Je ne savais pas quoi faire d’autre. J’avais de la physio, j’avais tout. Je dormais bien, je mangeais bien, j’avais une cuisinière… J’avais tout, un préparateur physique, je ne savais pas ce qui se passait.»

Reinier veut rester en Europe pour l’instant

Il poursuit : «la première blessure est arrivée, la deuxième, la troisième aussi. Dieu merci, j’ai été guéri. Mais je ne savais pas quoi faire, j’essayais de parler à ma famille, de regarder des films… Je n’avais rien à faire. Il m’a soigné le matin, l’après-midi et ensuite je n’avais rien d’autre à faire et ça a été difficile. Après la première et la deuxième blessure, vous devenez fou et vous ne savez plus quoi faire. Je suis plus calme ici, j’ai mon kiné et je vais bien, les gens me traitent bien.» Il a aussi pu compter sur sa famille lors de ses coups de blues. «J’ai toujours eu ma famille. Je me suis rapproché d’elle. Je ne jouais pas, mais ma tête était concentrée sur le travail pour faire taire tous ceux qui disent des bêtises, parce que ma famille, Frosinone et moi croyons en mon potentiel et en mon football. Je suis très confiant, j’ai l’esprit clair et je pense que je fais de mon mieux.»

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Certains au Real Madrid, comme Juni Calafat, Vini Jr et Rodrygo, prennent aussi de ses nouvelles. Malgré des moments difficiles et le manque du pays, le joueur a continué à avancer. «C’est une situation compliquée. Si je vous dis que je n’y ai pas pensé, c’est un mensonge. Bien sûr que j’y ai pensé, car être dans mon pays pendant six mois ou un an, avec ma famille à proximité, où j’ai grandi… imaginez revenir à Flamengo, parfois je regarde les matchs à la télé, le Maracaná plein, les supporters chantent, c’est difficile de ne pas penser à revenir. Je veux jouer, je ne sais pas si ce sera au Brésil ou ailleurs, mais je veux jouer. Je dis toujours à mon père que les choses sont difficiles mais que je dois être calme et vivre le moment présent et je pense que pour le moment je dois jouer en Europe.» Et c’est en Italie que Reinier reprend des couleurs, lui qui a encore 2 ans de contrat à Madrid. D’ici là, beaucoup de choses peuvent encore se passer pour lui.

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