Ajax Amsterdam : le pari gagnant de l’ancien coach de Nice Francesco Farioli
Parti de Nice cet été pour aller à l’Ajax Amsterdam, Francesco Farioli a mis du temps à mettre en place le jeu des Godenzonen. Néanmoins, le club amstellodamois redevient compétitif avec lui et a enfin retrouvé la tête du championnat néerlandais.

Depuis sa demi-finale de la Ligue des Champions 2019 perdue de peu contre Tottenham (1-0/2-3), l’Ajax Amsterdam a connu un lent déclassement sur la scène européenne et nationale. Malgré deux titres en 2021 et 2022 (2020 n’étant pas attribué pour cause de pandémie de Covid-19), les Lanciers ont finalement perdu leur sacre en 2023 aux dépens du Feyenoord en terminant troisièmes. L’an dernier c’était une crise sans précédent puisque l’Ajax Amsterdam a joué le maintien lors des deux-trois premiers mois de compétition avant de se relever pour finir à la cinquième place à 35 points du PSV Eindhoven qui avait été sacré champion. Cet été, le club amstellodamois se devait de vite trouver une autre stratégie et une formule différente. Ainsi, le club néerlandais a misé sur Francesco Farioli, le coach italien de 35 ans, restait sur une aventure frustrante, mais positive avec l’OGC Nice.
Bénéficiant de quelques renforts cet été comme les arrivées de Wout Weghorst et Bertrand Traoré sur le front offensif, du défenseur central italien Daniele Rugani et du milieu Davy Klaassen, Francesco Farioli devait composer avec un effectif jeune et dilapidé de certains éléments comme Steven Bergwijn (Al-Ittihad), Francisco Conceiçao (Juventus), Georges Mikautadze (Olympique Lyonnais), Geronimo Rulli (Olympique de Marseille), Carlos Forbs (Wolverhampton) ou encore Borna Sosa (Torino). Le début d’aventure était assez compliqué avec deux nuls et une défaite en six matches et se retrouvait quatrième. Un retard à l’allumage qui avait de quoi inquiéter les observateurs néerlandais et Francesco Farioli lui-même.
Leader d’Eredivisie et dans le coup en Europa League
«C’est le pire match sous ma direction. Suis-je inquiet ? Oui et non. C’est un processus. Parfois, les résultats sont bons, mais ensuite nous oublions d’où nous venons, à quel point il nous reste encore du travail», lâchait-il après un match nul 1-1 contre Go Ahead Eagles. Pourtant dans ces conditions difficiles marquées par un mercato tronqué, le coach de 35 ans réussira petit à petit à trouver la formule. C’est simple, sur les 20 derniers matches de championnat, l’Ajax Amsterdam n’a connu qu’une défaite pour 16 victoires et 3 nuls. Une dynamique solide marquée par des succès contre les concurrents directs que sont le PSV Eindhoven (3-2) et le Feyenoord (2-0 et 2-1). Profitant des faux pas de ses rivaux, l’Ajax Amsterdam a su revenir dans la course grâce à une belle solidité défensive (18 buts encaissés, meilleure défense d’Eredivisie) et a pris la tête du championnat avec 2 points d’avance sur le PSV Eindhoven et 11 longueurs sur Utrecht.
Etabli dans un 4-3-3 solide où le trio Josip Šutalo, Youri Baas et Jorrel Hato apporte une grande solidité tandis qu’Anton Gaaei est plus offensif, l’Ajax Amsterdam a trouvé la formule avec un milieu de terrain expérimenté où les trentenaires Davy Klaasen et Jordan Henderson restent performants tout comme Kenneth Taylor qui les accompagne. «Nous avons travaillé très dur pour dépasser le PSV Eindhoven. C’est la clé. Nous devons continuer à le faire. Et à la fin, tu obtiens ce que tu mérites», n’a pas manqué de rappeler le capitaine Davy Klaassen. Outre le championnat, l’Ajax Amsterdam retrouve des couleurs sur la scène européenne. Barragistes de la Ligue Europa, les Godenzonen ont dominé l’Union Saint-Gilloise (2-0) et tenteront de confirmer à domicile.
«Nous souhaitons désormais prolonger ce voyage européen le plus longtemps possible. Mais tout dépendra du match de demain. Ce qu’il faut garder très, très loin de nous, c’est la croyance ou l’idée que ce travail est déjà fait. C’est la plus grosse erreur que nous puissions commettre. Et c’est également notre message depuis que nous avons battu Heracles (4-0) dimanche» a notamment rappelé le coach Francesco Farioli. Ce dernier apprécie la forme actuelle de son équipe, mais ne veut pas s’emballer pour autant : «nous avons deux objectifs, l’un concerne la Ligue Europa et l’autre l’Eredivisie. Mais la façon dont nous voulons les lire est similaire. Nous le faisons page par page. Rien de plus que ça. Nous ne devrions jamais penser que nous avons déjà accompli quelque chose.» Redressant un géant en difficulté, Francesco Farioli a réussi la première phase de son projet. Désormais, il lui reste le plus dur à faire, gagner et confirmer.
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