Mercato Monaco : quel avenir pour Myron Boadu ?
Prêté du côté de Twente pour se relancer, Myron Boadu est encore loin du niveau qui était le sien du temps où il sévissait sous le maillot de l’AZ. Du côté de Monaco, on suit de loin les performances de l’attaquant international néerlandais qui ne sera pas bradé au premier venu, Boadu ayant un contrat jusqu’en juin 2026 avec le club de la Principauté.
Le 4 août prochain, Myron Boadu fêtera le troisième anniversaire de sa signature à Monaco. Une fête ? Peut-être pas tant que ça finalement. Car depuis son arrivée sur le Rocher à l’été 2021, l’international néerlandais n’a jamais donné sa pleine mesure (10 buts et 2 passes décisives en 68 matches toutes compétitions confondues). À l’époque pourtant, son transfert important (il avait coûté 17 M€ à l’ASM), avait de quoi affrioler les supporters monégasques, conscients de la qualité du prospect tout juste enrôlé par leur club. Bourreau des Bleuets lors de l’Euro Espoir 2021 quand il avait inscrit un doublé en étant surclassé, quatrième plus grosse vente d’Alkmaar à l’époque après une dernière saison ultra prometteuse (15 buts en 30 matches d’Eredivisie à seulement 20 ans)… Boadu cochait en effet toutes les cases du futur grand neuf européen, saturé de qualités.
Mais ces qualités en question, on les a malheureusement trop peu vues sur le Rocher, voire même jamais. Cette saison encore, le Batave a dû se contenter d’une troisième voire quatrième place dans la hiérarchie établie par son entraîneur Adi Hütter, ce qui l’a poussé à filer à Twente sous la forme d’un prêt cet hiver, avec notamment une sortie houleuse de son agent dans les médias, qui avait déclaré ceci : « j’en ai marre des clubs qui ne pensent qu’à l’argent à court terme et pas aux intérêts à long terme du joueur », en référence au choix de Twente de ne pas prendre en charge une partie du salaire de son protégé… avant de finalement se raviser et de finaliser le prêt. Des jolies parenthèses, il y en a tout de même eues pour le Néerlandais cette saison, comme face à Heracles lorsqu’il avait inscrit l’unique but de la rencontre fin mars (1-0), ou encore contre Waalwijk et le Sparta Rotterdam, autres victimes à son tableau de chasse. Mais une fois encore, Boadu a été rattrapé par ses maux, à savoir sa fragilité physique. Au début du mois, l’attaquant de 23 ans a ainsi subi une blessure à l’ischio, le freinant en pleine croissance. Il a depuis rejoué quelques minutes face à Alkmaar, son club formateur, puis face à Volendam et pourrait en réobtenir lors de la dernière rencontre de Twente face à Zwolle.
Monaco n’a pas encore tranché
Mais ensuite, quid de son avenir ? Si le Néerlandais reste sous contrat jusqu’en 2026 avec Monaco, le club épluchera avec attention les éventuelles propositions cet été pour cet attaquant de 23 ans qui est doté d’un profil intéressant pour qui parviendra à le relancer. Car aujourd’hui, et ce n’est un secret pour personne, il est difficile d’imaginer Boadu s’imposer dans la Principauté, d’autant plus que l’ASM avait récemment réaffirmé sa confiance pour ses jeunes, à l’image d’Eliesse Ben Seghir, prolongé jusqu’en 2027. Si l’avenir de Wissam Ben Yedder, sous contrat jusqu’en juin, est très incertain, le retour de blessure de Breel Embolo et le probable remplacement de WBY à la pointe de l’attaque monégasque, réduisent un peu plus le champ des possibles de Boadu.
Par ailleurs, la confiance du club sera légitimement orientée vers Folarin Balogun, également recruté pour un montant considérable (30 millions d’euros), mais qui, à sa décharge, n’est là que depuis un an. Bien qu’il ait parfois été source de critiques lors de sa première saison dans la Principauté, l’international américain reste plus décisif que son homologue sous les couleurs rouges et blanches, et ce, avec une saison et demi de moins dans les jambes (8 buts et 4 passes décisives pour Balogun en une saison, 10 buts et 1 passe décisive en 2 ans et demi pour Boadu). Sur le côté, difficile également d’imaginer à un avenir à l’ancien joueur d’Alkmaar, à l’heure où Takumi Minamino, Maghnes Akliouche ou encore Aleksandr Golovin partent avec cinq longueurs d’avance. Alors, Boadu n’a que 23 ans et aura encore probablement le temps d’émerger. Mais où ? On a tout de suite moins de certitudes.
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