L’OL a renversé le PSG au Parc des Princes ce dimanche (0-1) grâce notamment à une très belle défense et une entrée décisive de Bradley Barcola.
Le Paris Saint-Germain avait besoin de points. Battus à Rennes (0-2), les Parisiens n’étaient plus qu’à six points de Lens et de l’OM et devaient absolument s’imposer contre l’Olympique Lyonnais - un adversaire qui a souvent fait mal aux Parisiens - pour assurer son titre de champion de France. Si la saison est presque gâchée à l’OL, Laurent Blanc et ses hommes avaient surtout l’occasion de montrer que leur effectif mérite mieux que le milieu de tableau, avant une demi-finale de Coupe de France décisive à Nantes, mercredi.
Et clairement, s’ils ont pu décevoir dans les grands matches tout au long de la saison, les Lyonnais ont réalisé une prestation de qualité, au Parc des Princes. Comme fréquemment lorsqu’ils sont dos au mur. Malgré la forte pression parisienne et les tentatives de Vitinha et de Mbappé (2e et 7e), l’OL a très bien défendu et s’est montré patient pour relancer et se créer des occasions. Et cela fonctionnait, puisque Mendes manquait d’abord de peu de trouver le cadre (15e), avant un véritable cadeau de Donnarumma, qui faisait faute sur Lacazette dans la surface.
Victoire de prestige pour l’OL
Mais malheureusement pour lui et les Gones, l’international français trouvait le poteau (39e). Une occasion manquée impardonnable au Parc des Princes, d’autant plus que sur l’action suivante, Lovren contrait de la main une frappe de Mendes… que le VAR a jugé involontaire (45e+3). Mais cette équipe lyonnaise avait beaucoup d’envie ce dimanche et pouvait frapper un grand coup. L’OL maitrisait et il fallait attendre la seconde période pour voir Kumbedi trouver Barcola et ouvrir le score (1-0, 56e). Le penalty non-accordée au PSG était finalement anecdotique, au vu de la domination rhodanienne.
Car les Gones auraientt même pu se mettre à l’abri, mais Barcola, puis Dembélé (66e et 71e) se loupaient. L’OL a arraché une victoire de prestige et remonte à la 9e place. Mais c’est surtout de la confiance dont devront se servir les hommes de Blanc avant une demi-finale de Coupe de France, à Nantes mercredi, qui pourrait sauver la saison. En revanche, il y a urgence au PSG avec cette deuxième défaite de suite et seulement six points d’avance sur le RC Lens et l’OM, avant un déplacement périlleux à Nice.
Homme du match
Bradley Barcola (8) : Il a bien combiné avec Lacazette en se montrant disponible dans les espace. Un poil trop discret par moment en première période, il a été l’homme du second acte en ouvrant le score pour l’OL, prenant à contre pied le gardien parisien (56e). Quelques minutes, sa nouvelle frappe cadrée a été repoussée par le gardien italien du PSG. De manière générale, il n’a pas commis d’erreurs ou amené de déchets dans son jeu. Son entrée en jeu a été décisive et a totalement transformé l’OL.
Paris Saint-Germain
- Donnarumma (4,5) : le portier italien a d’abord vécu un début de rencontre très tranquille sans aucune frayeur. Mais sur l’une des premières occasions de l’OL, l’ancien gardien de l’AC Milan a raté sa sortie face à Barcola en relâchant le ballon, avant de provoquer un pénalty après une faute sur Lacazette. Heureusement pour lui, l’attaquant lyonnais ratait son face-à-face (38e). Il ne peut absolument rien sur le but de Barcola. Il sort une belle parade face au jeune lyonnais par la suite (67e). Il s’interpose aussi magnifiquement face à Dembélé (69e). Mais une fois encore, il ne sauve pas les siens.
- Hakimi (3) : l’international marocain a été étonnamment très timide lors des 45 premières minutes. Il n’a pris que très rarement la profondeur, proposant peu de solutions à ses partenaires. Il se signale une première fois avant la mi-temps après une bonne percée, mais il conclut mal. Au retour des vestiaires, il est fautif sur le but de Barcola, qui laisse tout seul au second poteau. Son manque de mouvement sur son côté droit a terriblement manqué au jeu du PSG.
- Danilo (2,5) : alors que l’international portugais est l’une des rares satisfactions de la saison parisienne, ce dernier n’a pas été dans son assiette ce dimanche soir. Il est d’abord coupable d’une énorme perte de balle qui crée une occasion de but pour Lyon (15e). Il a souvent été malmené par la vitesse des attaquants des Gones. L’ouverture du score vient aussi de son côté de la défense. Son marquage a été également inquiétant. Méconnaissable à tout point de vue.
- Marquinhos (4) : parmi les trois défenseurs centraux, le Brésilien est celui qui a dégagé le plus de sérénité. Sa science du placement et son expérience ont été précieuses pour les siens. Il n’est pas coupable sur le but de Barcola. Mais il a manqué de leadership dans cette confrontation pour donner de la confiance à ses troupes. À une époque, il aurait poussé une gueulante qui aurait réveillé son équipe.
- Bitshiabu (3) : le titi parisien n’a pas régné au Parc des Princes ce dimanche. Tout d’abord, dans sa relance qui reste pour l’instant trop approximative. Il a été ensuite rapidement handicapé dans la rencontre avec un carton jaune, qui l’a freiné dans ses interventions. Son manque d’expérience et d’impact à ce niveau lui sont encore préjudiciable. Remplacé par Fabian Ruiz (60e), fantomatique lors de son entrée.
- Nuno Mendes (5) : comme son compère sur le couloir droit, le piston portugais a eu du mal à tirer son épingle du jeu lors du premier acte. Il a commencé peu à peu à monter en puissance au fil des minutes et aurait pu provoquer un pénalty juste avant la mi-temps. Il n’est pas au contact de Kumbedi sur le premier but de l’OL. Sa vitesse et ses fulgurances ont mis à mal les défenseurs lyonnais. Mais cela n’a pas suffit pour faire la différence.
- Vitinha (3) : le Portugais a mal commencé son match en loupant une belle situation de but face à Lopes (4e). Il a ensuite délivré une première période propre, sans trop prendre de risques dans la distribution du jeu. Le deuxième acte a été identique, avec trop peu de prises d’initiatives de sa part. Une copie bien trop neutre pour peser sur le jeu des Parisiens. Remplacé par Ismael Gharbi (84e), qui a été remuant.
- Verratti (3) : comme à son habitude, le milieu italien a voulu prendre le jeu à son compte. Mais cela n’a pas toujours été une réussite. Il a notamment perdu quelques ballons inhabituels dans l’entrejeu. Défensivement, il s’est battu en tentant d’aider ses coéquipiers. Il sortira finalement assez tôt dans la rencontre, gêné musculairement. Remplacé par Hugo Ekitike (60e), qui a montré de la bonne volonté en tentant des frappes.
- R. Sanches (5) : l’ancien Lillois a été le milieu de terrain le plus en vue ce soir. Il a été très actif en proposant pas mal de solutions. Ses percées vers l’attaque ont notamment été bénéfiques pour les siens. Il n’a pas hésité à prendre sa chance de loin (45e). Il a été plus timide après la pause, devenant de plus en plus impuissant. Remplacé par Warren Zaire-Emery (74e), qui n’a pas pesé lors de son entrée en jeu.
- Messi (3) : le champion du monde argentin a alterné le bon et le moins bon ce dimanche. Il a comme toujours orienté le jeu de son équipe. Sa relation avec Mbappé a été intéressante, mais rarement fructueuse. Il rate une opportunité d’ouvrir le score en première mi-temps (27e). En manque de réussite, il a tout de même tenté à de nombreuses reprises de réaliser la différence seule. Ses tentatives lointaines n’ont jamais mis en danger Lopes. Pas du grand Messi, loin de là.
- Mbappé (4) : l’attaquant français a été une nouvelle fois le plus remuant sur le front de l’attaque. Sa percussion et sa volonté de toujours provoquer ont mis en difficulté la défense lyonnaise. Il se procure une première occasion, mais son piqué passe juste à côté des cages (9e). Plutôt discret par la suite, son influence a diminué au fil des minutes. Il a été à l’image des siens, inoffensif.
Olympique Lyonnais
- Lopes (6) : l’international portugais n’a pas vraiment eu beaucoup de travail ce soir finalement puisqu’à l’heure de jeu, le PSG n’avait cadré que deux tirs. Deux frappes facilement captées par Lopes. A l’approche de la fin du temps réglementaire, il repousse une frappe de Mbappé à contre pied. Pas d’erreurs ou de prises de risque, il a assuré son statut avec quatre arrêts.
- Kumbedi (7,5) : du haut de ses 18 ans, il a tenu son rang avec brio. Le latéral droit a été solide et serein dans ses prises de décisions - parfois risquées - en défense. Sa grosse intervention sur Kylian Mbappé est à la limite de la faute mais est finalement propre (21e). Il a été averti pour une échauffourée avec Renato Sanches (42e). Le jeune lyonnais est même impliqué sur l’ouverture du score puisque le danger est venu de son côté et il est l’auteur de la passe décisive. Remplacé par Caqueret à la 62e minute.
- Lovren (4,5) : à plusieurs reprises, le Croate n’a pas semblé réellement serein et solide sur ses interceptions. Il a bien failli coûter cher à son équipe avec une main totalement oubliée par l’arbitre et la VAR. Le défenseur a été moins constant dans sa prestation que certains de ses coéquipiers axiaux.
- Diomande (7,5) : le jeune défenseur central a probablement été le plus solide de tous les axiaux lyonnais ce soir en affichant une certaine sérénité en défense, sans jamais commettre le geste de trop. Il n’a pas hésité à intervenir à plusieurs reprises pour couper les lignes de passes parisiennes. Il termine la rencontre avec quatre dégagements, cinq tacles, un contre et quatre interceptions en ne commettant aucune faute de toute la rencontre.
- Lukeba (7) : il lui a fallu un peu plus de temps pour rentrer dans son match mais une fois la chose faite, il a été tout simplement intraitable avec Lionel Messi et Kylian Mbappé. Quelle copie défensive, un mélange de sérénité naturelle, de maturité innée et de rapidité dans la décision. Au coup de sifflet final, tout comme Diomandé, il affiche quatre dégagements, six interceptions, deux tacles et un tir contré.
- Tagliafico (5) : moins régulier que certains de ses coéquipiers, il a eu quelques flashs intéressants, notamment sur le plan offensif pour lancer des phases de contres mais en défense, il n’a pas forcément été le plus concentré, placé et appliqué malgré sept dégagements. L’Argentin rend une copie un peu inachevée sans de trop grosses erreurs mais sans étincelle non plus.
- Lepenant (3) : que ce fut compliqué pour le jeune milieu de l’OL. Il n’a presque rien réussi dans cette rencontre et a semblé totalement dépassé par l’affiche. Il n’a remporté aucun de ses duels sur les dix joués, il a commis deux fautes et perdu beaucoup de ballons. Contrairement à ses deux comparses du milieu, Lepenant a eu du mal à exister et à apporter du positif dans le collectif lyonnais. Remplacé par Tolisso à la 62e minute.
- Thiago Mendes (7,5) : copie complète du milieu brésilien, à la fois en attaque et en défense. L’ancien du LOSC a été très entreprenant dans ses choix de passes, tout en accumulant des stops bien rugueux notamment sur Lionel Messi (26e). Le Brésilien a même eu des opportunités de tirs comme en première période avec cette frappe puissante non cadrée(15e). Quelle régularité dans sa prestation.
- Cherki (7) : quelle prestation de la pépite lyonnaise. En plus de se charger des coups de pied arrêtés, il a été l’investigateur de la plupart des séquences offensives de son équipe, en étant la première pierre à la construction grâce à ses qualités techniques évidentes notamment aux dribbles. C’est lui qui résiste à Verratti pour lancer Barcola sur le penalty provoqué par Lacazette (38e). Remplacé par Aouar à la 69e minute.
- Sarr (non noté) : entame de match très discrète jusqu’à sa sortie sur blessure rapide (23e). Remplacé par Barcola à la 23ème minute (8) voir ci-dessus
- Lacazette (6,5) : quand son équipe a commencé à renverser la tendance pas en première période, il a su se montrer un minimum inspiré pour amener le danger dans la profondeur comme les petits espaces comme sur son crochet effaçant Danilo (18e). Sa feinte de corps entraîne le carton jaune rapide de Bitshiabu (13e). Il a raté néanmoins le pénalty qu’il avait lui-même provoqué (38e). Remplacé par Dembélé à la 69e minute qui a bien failli doubler la mise seulement quelques secondes après son entrée en jeu mais son tir a été repoussé par Donnarumma.