Ligue des Champions

Ligue des Champions : pourquoi le Paris SG peut y croire face au Bayern Munich

Le Paris SG retrouve sur sa route le Bayern Munich, qui avait brisé ses rêves de succès la saison passée. Et le champion d'Europe a lui aussi beaucoup changé.

Par Alexis Pereira
3 min.
Robert Lewandowski buteur face à la Lazio @Maxppp

De la revanche dans l'air. Le Paris SG a hérité du Bayern Munich en quarts de finale de Ligue des Champions. Un adversaire redoutable, considéré comme le favori à sa propre succession. Un remake de la finale de la saison passée, remportée par les Bavarois aux dépens des Parisiens sur la plus petite des marges, grâce à un but de la tête de l'ancien Titi Kingsley Coman. Énormément de choses ont changé depuis, à Paris, évidemment, avec le départ de Thomas Tuchel et l'arrivée de Mauricio Pochettino notamment. Mais à Munich aussi, il y a eu du changement.

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Si Robert Lewandowski, tout bonnement incroyable depuis le début de la saison (39 réalisations toutes compétitions confondues !), et Thomas Müller affichent une régularité impressionnante, bien aidés par Serge Gnabry, Leroy Sané ou Kingsley Coman (3 buts par match de moyenne en C1 !), l'équipe dirigée par Hans-Dieter Flick a perdu en équilibre comme nous l'a expliqué notre collègue de Fussball Transfers Lukas Hörster. «Ils marquent normalement toujours un but de plus que l'adversaire cette saison», nous explique-t-il avant de poursuivre.

Une attaque de feu

«Le secteur offensif est simplement brillant. Tout le monde sait ce qu'il a à faire pour effrayer les gardiens et les défenses adverses. Lewandowski et Müller sont à leur meilleur niveau cette saison et beaucoup d'autres joueurs peuvent marquer.» Oui mais il y a un mais. «Mais au plus haut niveau, la défense semble plus faible cette année. Une passe suffit trop souvent aux adversaires pour briser leur ligne de pressing, qui est très haute sur le terrain. La saison passée, le Bayern jouait avec la même philosophie, la même idée, mais était plus intense et concentré, alors il n'avait pas autant de problèmes sur les contre-attaques adverses», nous a-t-il assuré.

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Face à la vitesse d'un Kylian Mbappé, redoutable sur ce genre de séquences comme l'a prouvé le 8e de finale aller sur la pelouse du FC Barcelone (1-4), cela peut se payer cash. «Il n'y a qu'en réglant ce problème-là que le Bayern pourra conserver son titre en Ligue des Champions », nous a-t-il confié, expliquant le pourquoi du comment. Et le départ de Thiago à Liverpool cet été n'y est pas étranger. «Il leur manque vraiment de l'équilibre en possession du ballon selon moi. Aujourd'hui, Joshua Kimmich et Leon Goretzka forment une paire de très haut niveau dans l'entrejeu, mais la structure que Thiago donnait à l'équipe manque cruellement», a-t-il souligné.

Une défense prenable et un banc moins fourni

Autre changement notable, la profondeur de banc. En 2019/20, Flick pouvait lancer Philippe Coutinho ou Ivan Perisic en cours de matches. Le niveau des remplaçants à sa disposition est peut-être un ton en dessous aujourd'hui, malgré les qualités évidentes d'Eric Maxim Choupo-Moting, buteur contre la Lazio, ou Bouna Sarr. Ce sujet cristallise d'ailleurs les tensions en interne entre le coach et son directeur sportif Hasan Salihamidzic. Le premier reproche au second la qualité de son dernier mercato estival, lequel se range derrière la situation de pandémie mondiale pour le justifier.

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Au milieu de tout cela, nos Franzosen connaissent des fortunes diverses. Coman, sur la lancée de la saison dernière, s'est imposé comme un cadre de cette formation. Lucas Hernandez n'est pas l'option n° 1 dans l'esprit de Flick, mais donne des garanties de haut niveau à chaque apparition. Benjamin Pavard, lui, ne vit pas sa meilleure saison, tandis que Corentin Tolisso récupère d'une blessure qui a mis un terme prématuré à sa saison. Enfin, Sarr n'a pas dissipé tous les doutes liés à son recrutement. Peut-être que le double rendez-vous contre le PSG l'y aidera.

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