De retour au Paris Saint-Germain cet été, Leonardo avait pour mission de mener à bien le mercato du club de la capitale. Au final, même si les Rouge et Bleu se sont séparés de nombreux Titis, le Brésilien a fait forte impression. Surtout à la fin.
Le 14 juin dernier, Leonardo faisait son grand retour au Paris Saint-Germain après six ans d'absence. Un come-back très attendu après l'ère Antero Henrique marquée certes par le double coup Neymar-Mbappé, mais jugée trop fade en raison du manque de communication du Portugais. Homme de confiance des propriétaires qataris, "Leo" a immédiatement été placé au coeur du mercato parisien. Cette fois, Nasser Al-Khelaïfi a passé la main, et c'est donc le Brésilien qui était chargé de tracer les grandes lignes de la campagne estivale.
Très vite, l'ancien milieu de terrain a coupé court aux espoirs de voir Matthijs de Ligt débarquer dans la capitale. Leonardo ne peut pas se permettre toutes les folies et le fait savoir. Ses premiers objectifs ont été d'engager «un milieu défensif et peut-être un joueur pour compléter la défense centrale.» Une mission qu'il réussira (mettant ainsi un terme à la quête perpétuelle du numéro 6) avec les arrivées d'Idrissa Gueye et d'Abdou Diallo pour 62 M€ (30 M€ pour Gueye, 32 M€ pour Diallo). Avant ça, Leonardo avait profité du travail réalisé auparavant par Henrique pour finaliser les recrutements d'Ander Herrera et de Pablo Sarabia. Le premier est arrivé libre de tout contrat, le second n'a coûté que 18 M€. Idem en ce qui concerne le latéral hollandais Mitchel Bakker et le portier polonais Marcin Bulka, engagés pour 0€.
Le numéro 6 est enfin arrivé, Neymar a été conservé
Paris recrute vite et intelligemment, mais doit cependant gérer le gros dossier de ce mercato : le cas Neymar. Très vite, Leonardo a été limpide dans sa gestion : il a confirmé les envies de départ de son compatriote, mais a fait savoir qu'un transfert n'était possible qu'aux conditions imposées par le PSG. Au fil des semaines, la pression est montée et nombreux étaient ceux à penser que Paris finirait par céder. Le FC Barcelone a multiplié les rendez-vous avec Leonardo, une partie du public du Parc des Princes a insulté le joueur et l'entourage de l'international auriverde s'est démené sans relâche pour obtenir un retour au Barça. Au final, Neymar est resté.
Sur le papier, Leonardo a donc réussi à conserver l'atout offensif majeur du PSG. Un atout de poids pour le club de la capitale ainsi que pour l'image de la Ligue 1, même si la réconciliation entre le joueur et le public parisien s'annonce compliquée. Sans oublier les relations avec un élément frustré de devoir poursuivre son séjour en France, à contre-coeur. Mais, comme on dit, le temps fera peut-être son travail. Le cas Neymar réglé, Leonardo a ensuite signé un finish de grande qualité. Hier, le PSG a ainsi recruté le Merengue Keylor Navas (Alphonse Areola a fait le chemin inverse) avant de se faire prêter Mauro Icardi. Deux très gros coups.
Deux recrues XXL pour finir
Avec Navas, Paris tient enfin un portier aux solides références sur la scène européenne. Vainqueur de trois Ligue des Champions, le Costaricain met également un terme à la guerre des gardiens sévissant depuis plusieurs années au PSG. Prêté par Séville, Sergio Rico ne viendra pas contester le statut de portier numéro 1 de l'ancien pensionnaire du Real Madrid. Idem pour Marcin Bulka, déjà content de jouer le numéro 3. Enfin, comment ne pas applaudir le coup Icardi ? Privé d'Edinson Cavani et de Kylian Mbappé pendant près d'un mois, le PSG se préparait à disputer le choc face à l'OL (le 22 septembre) et son premier match de Ligue des Champions face au Real Madrid avec Eric-Maxim Choupo-Moting et Jesé Rodriguez comme attaquants (en plus de Cavani et de Mbappé, Neymar est suspendu pour les trois premiers matches de poules).
Au final, le club de la capitale pourra compter sur un renfort de choix dont l'arrivée sous forme de prêt n'a pas infligé un énorme coup de canif au budget mercato. La gestion comptable de cette période estivale est d'ailleurs l'un des points forts du bilan de Leonardo. Toujours obligé de respecter les règles du fair-play financier, Paris a plus vendu qu'acheté. En effet, si des regrets existent sur les nombreux départs de titis parisiens (Diaby, Nkunku, Nsoki, Weah, Zagré entre autres), toutes ces ventes ont en partie permis de récolter près de 110 M€. Un montant supérieur aux 95 M€ investis dans les recrues. Ajoutez à ça les prêts (Rico, Icardi), les transferts gratuits (Herrera et Bakker) et les coups malins à bas prix (18 M€ pour Sarabia, 13 M€ pour Navas), et vous obtenez une équipe dont certains secteurs clés (le gardien et l'entrejeu) ont été renforcés. Reste maintenant à savoir si ce mercato réussi sur le papier se traduira par des résultats probants sur le terrain.
En savoir plus sur