Ces jeunes joueurs formés en France, partis trop tôt à l’étranger

Par Julien Zito
4 min.

Alors que les consommateurs n'ont que le mot soldes à la bouche, les clubs de football n'attendent pas uniquement cette période pour réaliser de bonnes affaires. Si l'heure est au mercato hivernal et que la planète football vibre au rythme des transferts, ces derniers paraissent aujourd'hui plus difficilement réalisables qu'auparavant.

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Des sommes considérables entrent désormais en jeu, alors l'attrait de stars est de plus en plus compliqué, ou de plus en plus cher, c'est selon. Alors, toujours enclins à réaliser de bons coups, certains dirigeants n'hésitent plus à tabler sur les futures stars de demain en tentant de dénicher leur talent avant la concurrence.

Les plus juvéniles ont pris le pouvoir depuis quelques temps. Notamment en France où la formation des jeunes est réputée, ce qui invite inexorablement les plus subtils à venir piocher dans le vivier hexagonal. Joueurs en devenir, FootMercato vous présente quelques éléments, français ou étrangers, formés sur le territoire, avant de rapidement découvrir de nouveaux horizons. Sans avoir même évolué au plus haut niveau parfois...

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Guy Demel (27 ans, CIV, Hambourg)

Voilà un international qui aurait pu jouer au haut niveau en France et qui n'y évoluera peut-être jamais. Sociétaire de Nîmes en 1999-2000, l'Elephant Ivoirien a rapidement quitté le Gard, recruté par un expert en la matière, Arsène Wenger. À 19 ans seulement, Guy Demel relève le défi proposé par le technicien alsacien et atterrit à Arsenal avec la ferme intention de s'imposer. Il devra finalement se rendre à l'évidence une saison plus tard.

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Transféré à Dortmund en 2002, l'ancien Nîmois n'a plus quitté la Bundesliga. Après un passage mitigé du côté du WestfalenStadion, ce dernier opte pour une nouvelle option en 2005 et accepte le challenge hambourgeois. S'il a mis du temps à faire son trou en tant que titulaire dans la défense, force est de constater qu'il est aujourd'hui une des valeurs sûres du championnat allemand, tant et si bien qu'après des débuts poussifs, l'Europe entière lui a fait les yeux doux l'été dernier. Affaire à suivre ces prochains mois.

Dominique Malonga (19 ans, FRA, Torino)

Alors que l'AS Monaco s'est longtemps plaint d'un problème d'attaquant ces derniers temps, il aurait pu regretter le départ d'un de ses anciens pensionnaires. Enrôlé par le Torino en 2007, Dominique Malonga découvre peu à peu les joies du haut niveau dans le Piémont. S'il n'est que trop rarement titulaire à Turin, cet avant-centre possède une grande confiance en lui qui pourrait rapidement lui ouvrir les portes du succès (en savoir plus).

Longtemps blessé la saison dernière, il n'a véritablement pu faire ses preuves, mais revient avec force dans le groupe professionnel. Remis de ses pépins physiques, Dominique Malonga pourrait s'affirmer comme l'une des révélations de la Série A pour la seconde partie de saison, si le staff technique lui accorde quelques faveurs et lui permette enfin de faire parler la poudre.

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Nabil El Zhar (22 ans, MAR, Liverpool)

Si l'effectif de Liverpool est aujourd'hui très réputé sur la scène européenne et même à travers le monde, pas sûr que tout le monde connaisse Nabil El Zhar. L'international marocain, s'il est déjà réputé dans son pays, n'en demeure pas moins un inconnu pour bon nombre de Français. Sa formation s'est déroulée en plusieurs étapes. Repéré à l'âge de 10 ans par l'Olympique d'Alès, il rejoint rapidement le grand voisin nîmois avant d'atterrir dans le Forez pour deux années. Avant en 2006 et à tout juste 20 ans, d'oser le pari liverpuldien.

Pourtant sollicité par l'Ajax Amsterdam à l'époque, Nabil El Zhar choisit donc de rejoindre les Reds et tout l'environnement qui va avec. Cantonné jusque-là à un rôle de remplaçant ou de réserviste, il se voit enfin offrir sa chance par Rafa Benitez et par la même occasion la possibilité de montrer son talent sur le Royaume-Uni. Il est ainsi rentré à huit reprises cette saison en championnat, soit cinq fois de plus que lorsqu'il était encore à Nîmes en 2003-2004. Lui reste maintenant à convaincre son coach actuel de lui offrir un temps de jeu plus conséquent.

Jérémie Aliadière (25 ans, FRA, Middlesbrough)

Il est tout ce qu'il y a de plus Français, mais c'est pourtant les championnats britanniques qui l'ont révélé. Entre Arsenal, West Ham et le Celtic Glasgow notamment, Jérémie Aliadière (photo) commence à se faire une réputation sur le Royaume-Uni. Formé à Clairefontaine, son cas fera débat en 1999 lorsqu'à 16 ans seulement, il décide de rejoindre Arsenal où la encore Arsène Wenger a réussi à le séduire.

Titularisé, laissé pour compte puis prêté, Jérémie Aliadière a connu toutes les situations depuis qu'il a atterri en Angleterre. Tant et si bien qu'il donne aujourd'hui l'impression de revivre sous les couleurs de Middlesbrough. Annoncé comme le futur grand attaquant tricolore à ses débuts, cette réputation semble désormais l'avoir lâché en route, mais pourrait bien le rattraper, si d'aventure ses excellentes performances se poursuivent...

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