OM - PSG : les notes du match
Dans un stade Vélodrome en fusion, l’OM a éliminé le PSG de la course à la Coupe de France avec un match plein (2-1). Voici les notes du match.
Alors que l’Olympique Lyonnais a battu Lille (2-2, 4-2 aux Tab) et que Nantes ainsi que Toulouse se sont qualifiés pour le tour suivant, les huitièmes de finale de la Coupe de France se poursuivaient ce mercredi soir. On avait alors droit à un choc entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. Un Classique où les Phocéens s’articulaient en 4-3-3 avec Pau Lopez dans les cages derrière Jonathan Clauss, Chancel Mbemba, Samuel Gigot et Sead Kolasinac. Mattéo Guendouzi et Jordan Veretout épaulaient Valentin Rongier dans l’entrejeu tandis que Ruslan Malinovskyi, Alexis Sanchez et Cengiz Ünder se retrouvaient en attaque. De leur côté, les Parisiens s’articulaient en 4-4-2 losange avec Gianluigi Donnarumma comme dernier rempart. Devant lui, Achraf Hakimi, Marquinhos, Sergio Ramos et Nuno Mendes évoluaient en défense. Le rôle de sentinelle revenait à Danilo Pereira alors que Fabian Ruiz, Marco Verratti et Vitinha se retrouvaient dans l’entrejeu. Enfin, Lionel Messi et Neymar étaient associés devant.
22 acteurs qui laissaient entrevoir un sacré spectacle et il ne fallait pas arriver en retard. Rapidement les joueurs de l’Olympique de Marseille imposaient un rythme soutenu. Paradoxalement, la première vraie occasion était francilienne. Lancé par Neymar sur la gauche, Nuno Mendes tombait sur Pau Lopez (4e). Une première alerte pour les Olympiens qui répondaient par une lourde frappe de Jordan Veretout (5e) puis Cengiz Ünder tombait sur Gianluigi Donnarumma (6e). Dans un grand soir, le Turc maintenait le danger et sa remise de la tête dangereuse obligeait Nuno Mendes à intervenir (11e). Une lourde frappe de Sead Kolasinac (20e) et un missile de Mattéo Guendouzi repoussé par Sergio Ramos (25e) confirmaient cet ascendant de la part des Phocéens. Et finalement, les efforts réalisés par les locaux n’étaient pas vains puisqu’ils étaient récompensés grâce à l’activité débordante de Cengiz Ünder. Réalisant un coup du sombrero sur Sergio Ramos, le Turc poussait l’ancien du Real Madrid à l’erreur (29e).
Ruslan Malinovskyi pour embraser le Vélodrome !
Disposant de l’opportunité de bien lancer son équipe, Alexis Sanchez crucifiait Gianluigi Donnarumma d’un tir sur la droite du but (1-0, 31e). Dans une ambiance animée et un stade Orange-Vélodrome acquis à sa cause, Marseille reculait néanmoins avant la pause. Lionel Messi sonnait la révolte (38e) puis Neymar trouvait le poteau gauche d’une frappe enroulée (40e). Réagissant via Jonathan Clauss (41e) et Cengiz Ünder (42e), Marseille relevait la tête, mais se faisait punir sur corner. Neymar sur la gauche enroulait vers le premier poteau et trouvait Sergio Ramos dont la tête décroisée se logeait sur la droite du but (1-1, 45e +2). Après un premier acte séduisant, on retrouvait les deux équipes revenir en seconde période avec d’aussi bonnes intentions. Si le PSG se voulait plus prudent dans son approche et monopolisait le ballon, Marseille restait fidèle à son identité et montrait de l’intensité.
Sur une frappe d’Alexis Sanchez contrée par Marquinhos, Ruslan Malinovskiy suivait bien et envoyait un missile téléguidé dans la lucarne gauche d’un Gianluigi Donnarumma médusé (2-1, 57e). De quoi faire chavirer de nouveau le stade Orange-Vélodrome. Dos au mur, le Paris Saint-Germain tentait alors de revenir au score, mais manquait de tranchant. Malgré une forte possession et une domination territoriale, les Parisiens butaient souvent aux abords de la surface. Même quand Neymar faisait des différences, la frappe de Lionel Messi passait au-dessus du cadre (79e). Mis à part ça, la défense phocéenne était impeccable et laissait peu d’espaces. Dans les derniers instants, Sergio Ramos pensait marquer et arracher les tirs au buts mais il était finalement signalé hors-jeu (90e +2). Puis son coup de casque dans les secondes qui suivaient était capté par Pau Lopez (90e +3) Incapable de trouver la solution, le Paris Saint-Germain s’inclinait pour la première fois depuis onze ans au stade Orange-Vélodrome. Ainsi l’Olympique de Marseille s’impose 2-1 et file en quart de finale. Comme l’an dernier, les Franciliens ne remporteront pas la compétition.
- l’homme du match : Alexis Sanchez (8,5) : dès les premières minutes, il a montré la voie à suivre à ses coéquipiers avec son pressing toujours aussi phénoménal. Avec très peu de déchet dans son jeu comme souvent, il a poussé les Parisiens à la faute grâce à sa justesse technique. Il ne tremble pas au moment de transformer son pénalty avec un magnifique contre-pied. Sur le second but, le Chilien est également présent. L’homme à tout faire de l’Olympique de Marseille, tout simplement. Remplacé par Vitinha (90e). Le portugais a participé à la fête.
Olympique de Marseille
Lopez (6) : le portier espagnol a idéalement débuté sa rencontre en réalisant une grande parade face à Nuno Mendes (4e). Toujours propre dans la relance, il ne peut absolument rien sur le coup de tête de Sergio Ramos (45e+2). Il n’a étonnement pas eu beaucoup de travail à réaliser lors de ce Clasico. Solide dans le money-time (90e+3).
Clauss (6,5) : irréprochable offensivement où il a proposé énormément de solutions à ses partenaires, il a été un plus en difficulté sur le repli défensif, notamment face à Nuno Mendes. L’international français s’est même procuré une situation de but mais son tir a été stoppé par Donnarumma (40e). Il n’a pas relâché l’effort en seconde période.
Mbemba (7) : sa science du placement a été un atout majeur dans le système de Tudor et l’alignement très haut de son équipe. Si Neymar l’a parfois malmené par ses dribbles, il n’a jamais perdu le fil de la rencontre. Pas du tout avare dans ses efforts offensifs, il participe au second but de Malinovskyi. Il a tenu dans les derniers minutes face aux assauts parisiens.
Rongier (7,5) : dans un rôle inédit pour lui, l’ancien joueur du FC Nantes a rendu une copie très honorable. Avec le ballon, il a orienté le jeu des siens avec des transversales millimétrées. En défense, il a tenu le coup face à Messi & Co même s’il a perdu quelques ballons dangereux dans sa moitié de terrain (37e). Il est l’auteur d’une intervention salvatrice face à Nuno Mendes (61e). Une (très) bonne solution de rechange à ce poste.
Gigot (8) : le patron de l’arrière-garde olympienne, une nouvelle fois. Très autoritaire dans toutes ses interceptions, il n’a laissé que des miettes aux attaquants du PSG. Il n’a pas eu peur non plus de monter aider ses coéquipiers sur le front de l’attaque. Il est encore monté d’un écran au retour des vestiaires. Une partition bluffante et sans bémol.
Kolasinac (5,5) : un Bosnien à deux faces dans ce huitième de finale. Tout d’abord positive avec un apport offensif très intéressant et même une lourde frappe du gauche qui passe pas loin de la lucarne (20e). Mais également négative du point de vue défensif, où il a été pris pas mal de fois dans son dos par des passes en profondeurs des hommes de Galtier. Remplacé par Issa Kabore (63e), qui a montré la même hargne que tous ses coéquipiers.
Guendouzi (6) : dans une position plus basse que de coutume, il a régné sur le milieu de terrain grâce à une grosse débauche d’énergie. Avec ses projections vers l’avant, il a apporté de la personnalité à son équipe et s’est montré régulièrement disponible dans la surface de réparation (25e, 26e). Son ampleur dans le collectif marseillais est de plus en plus importante.
Veretout (6) : une prestation un peu trop neutre pour l’ex-joueur de l’AS Roma. Alors qu’il était en grande forme lors des dernières sorties de l’OM, il n’a pas pesé sur le front de l’attaque. Il est notamment fautif sur le but de Sergio Ramos, où il est beaucoup trop passif face au défenseur espagnol.
Malinovskyi (8) : la recrue hivernale de l’OM a brillé par ses centres ce mercredi. Doté d’une pâte gauche fantastique, il a délivré plusieurs caviars à ses partenaires. Sa frappe aurait même pu faire mouche, mais Donnarumma était vigilant (15e). Sa très bonne performance est récompensée par un but de toute beauté après une volée surpuissante (57e). Il a aussi souvent cassé les lignes. Son match référence.
Ünder (7,5) : positionné finalement dans le trio d’attaque, le Turc a montré beaucoup d’envie comme toute son équipe. Il a été dans tous les bons coups des Phocéens en première mi-temps en provoquant le pénalty (29e) et en se procurant une belle opportunité de doubler la mise (41e). Une carte essentiel dans le onze de Tudor. Remplacé par Azzedine Ounahi (86e).
Sanchez (8,5) : dès les premières minutes, il a montré la voie à suivre à ses coéquipiers avec son pressing toujours aussi phénoménal. Avec très peu de déchet dans son jeu comme souvent, il a poussé les Parisiens à la faute grâce à sa justesse technique. Il ne tremble pas au moment de transformer son pénalty avec un magnifique contre-pied. Sur le second but, le Chilien est également présent. L’homme à tout faire de l’Olympique de Marseille, tout simplement. Remplacé par Vitinha (90e). Le portugais a participé à la fête.
PSG
Donnarumma (6) : si certains avaient des doutes sur le niveau du gardien italien, sa prestation du soir a dû rassurer du monde. Car il a tenu à bout de bras son équipe dans le premier acte en enchaînant les parades décisives (6e, 14e, 26e, 40e). Clairement le meilleur parisien de la première période. Il ne peut rien faire sur le penalty de Sanchez ni sur le missile de Malinovskyi.
Hakimi (4,5) : l’international marocain, en très grande forme depuis quelques matches, a été moins en vue sur ce match. Techniquement un peu brouillon par moment, il a par contre fait du bien dans le jeu avec ballon, car il a été l’un des seuls à être capable de prendre la profondeur et à se projeter vite vers l’avant. Trop peu servi, il s’est contenté de défendre ensuite mais on s’attendait à mieux de sa part. Pas son meilleur match.
Marquinhos (5) : le capitaine du PSG a, comme ses partenaires, eu du mal à contenir les multiples appels du remuant Alexis Sanchez. Dans le duel, on a senti qu’il arrivait parfois à prendre le dessus grâce à son bon placement et son sens de l’anticipation. Mais dans l’impact, il s’est souvent fait marcher dessus et a mis du temps à devenir plus dur dans ses interventions.
Ramos (4) : le Sergio Ramos d’il y a 4-5 ans se serait probablement régalé dans un match comme celui-ci où intensité et duel sont la clé. Mais celui de cette saison a, sans surprise, souffert en défense se faisant souvent balader par Alexis Sanchez et Under. C’est logiquement qu’il concédait un penalty sur Under (31e) tant il était dépassé. Il a sauvé sa première période en égalisant d’un coup de casque dont il a le secret juste avant la mi-temps.
Mendes (5) : il est très vite rentré dans la rencontre et on pensait qu’il allait être un véritable poison pour Clauss. Il ne lui fallait que 3 petites minutes pour partir seul face au gardien, mais il voyait sa frappe être repoussée par le visage de Pau Lopez (3e). Mais ce sera l’une de ses seules incursions. Il a été très discret offensivement par la suite et cela n’a pas aidé son équipe, car il y avait fréquemment des espaces sur son couloir. Physiquement, on l’a senti toucher, mais il a été l’un des seuls à oser rentrer dedans. À souligner.
Verratti (6) : le retour du milieu italien a fait un bien fou à son équipe, car il a été le seul à être capable de ressortir le ballon sous la pression marseillaise. Avec parfois 3 joueurs sur lui, il a su faire le bon geste, le bon contrôle pour éliminer son adversaire et relancer proprement. Sans lui, le PSG aurait probablement passé 90 minutes dans sa surface. Remplacé par Carlos Soler à la 75e. L’Espagnol n’a pas touché un ballon.
Danilo (3) : l’international portugais a souffert une bonne partie du match. Face au pressing intense de Guendouzi ou Veretout, il a semblé perdu et n’a pas su soulager son équipe. Même dans l’impact physique, si ce n’est sur les duels aériens, il a eu du mal à suivre le rythme. Remplacé par Zaire-Emery à la 63e. Le titi parisien a tout de suite apporté aux siens avec des belles incursions pour casser les lignes de passe.
Ruiz (3) : l’ancien milieu de Naples a été totalement bousculé par les Marseillais ce mercredi. Dans le côté gauche du milieu de terrain parisien, il a subi les vagues d’Under, Clauss et Guendouzi sans réussir à prendre le dessus. Il a constamment joué vers l’arrière et n’a pas fait avancer le jeu de son équipe. Une prestation très décevante de sa part.
Vitinha (3) : le jeune milieu portugais avait un rôle d’électron libre juste derrière Messi et Neymar. Il devait aider pour combiner dans les petits espaces et surtout profiter de sa mobilité pour faire bouger le bloc marseillais. Mais il a été suivi à la trace par Rongier et n’a jamais pu prendre l’avantage dans ce match dans le match. L’un des Parisiens les plus en difficulté dans cette rencontre. Remplacé par Ekitike à la 63e. Le jeune attaquant parisien a été transparent.
Messi (3,5) : la Pulga n’était pas dans ce registre favori sur ce match. Seul devant avec Neymar, l’Argentin n’a pas existé dans l’intensité et dans l’impact physique. Bien au contraire. Techniquement, il a su par moment s’en sortir et écarter le jeu de manière astucieuse. Mais dans une rencontre comme celle-ci, il fallait bien plus pour exister et faire mal à la défense marseillaise. Une prestation mitigée, voire décevante tant il a multiplié les mauvais choix au fil du match.
Neymar (4) : de retour dans le onze titulaire, le Brésilien a été bousculé physiquement pendant une bonne partie de la rencontre. Très souvent esseulé sur le front de l’attaque, il n’avait personne avec qui combiner. Heureusement, sa qualité technique lui a permis d’exister dans cette rencontre, car il a su se sortir du pressing marseillais régulièrement. Il aurait pu marquer, mais sa belle frappe touchait le poteau (39e) de Pau Lopez. Mais c’est trop peu. Il perd le ballon sur le deuxième but marseillais et sort de son match par la suite.
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