Sochaux : la mise au point de Romain Peugeot

Par Noah Thouery
3 min.
Le maillot du FC Sochaux @Maxppp

Romain Peugeot n’aura rien pu faire. Ces dernières semaines ont été rythmées à Sochaux. La descente aux enfers de l’équipe d’Oswald Tanchot a poussé l’arrière-petit-fils du fondateur du FCSM à se démener pour sauver le club. En vain. Les Lionceaux sont exclus de la Ligue 2. Pire, ils pourraient être obligés de déposer le bilan. Un coup de massue terrible que raconte Romain Peugeot à L’Équipe, ex-candidat à la reprise du FC Sochaux. Si ce dernier explique avoir commencé à vouloir racheter le club dès le 13 juillet, il détaille sa proposition à Nenking. «Après avoir réussi à réunir 8 M€, le 24 juillet, j’ai proposé à Frankie Yau (cadre de Nenking et président du FCSM) un accord '8-4', dans lequel Nenking avancerait 4 M€ et garderait 33 % des parts du club. Mais lui voulait un '6-6', dans lequel on aurait chacun la moitié des parts. Je refuse. Le 25 juillet, à 9h22, je reçois un texto de Frankie qui me dit : 'OK pour le 8-4'. Dans la foulée, on se réunit dans les bureaux de mes avocats, avec les représentants de Nenking. Et là, Frankie dit : 'en fait c’est 6-6 ou rien’. On se quitte sans accord vers 13h30.»

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Dans un deuxième temps, Nenking s’engage à verser les 4 M€, avant de revenir sur sa décision 2 jours plus tard (27/07). «On met alors en place un plan B : on propose à Nenking de racheter 100 % des parts du club pour un euro symbolique et charge à nous de trouver une solution concernant les 12 M€. Ils acceptent et un nouveau contrat a été signé le 28, qui annulait le précédent et qui était toujours lié au maintien du FCSM en L2», confie Romain Peugeot, bien destiné à sauver son club de cœur. Si celui-ci parvient à réunir 3.7 M€ grâce notamment aux transferts et aux économies salariales qui en découlaient, l’audition face à la conciliatrice nommée par le CNOSF ne se passe pas bien, et une réponse négative est prononcée par le Comité. La rétrogradation actée, l’ex-candidat à la reprise avait pourtant déposé un référé-suspension auprès du tribunal administratif de Paris pour contourner cette décision. «On voulait tout faire pour que la DNCG puisse nous entendre de nouveau. Car dans ce cas, je pense qu’on aurait été maintenus, car on avait un dossier super solide. Et il y avait urgence car la Ligue 2 était sur le point de reprendre», décrit Romain Peugeot. Requête déboutée. L’arrière-petit-fils du fondateur du FCSM est désespéré. «J’ai la sensation d’avoir fait le maximum pour sauver le club… Mais à partir du moment où le Tribunal administratif a rendu sa décision, l’accord de vente que j’avais signé avec Nenking pour 1 € est devenu caduc», précise-t-il, avant de conclure sur l’avenir du club : j«e souhaite que Nenking prenne ses responsabilités et trouve des solutions pour éviter la catastrophe que représenterait le dépôt de bilan. De mon côté, je continuerai à suivre d’un oeil attentif la situation du club, dont je reste évidemment un inconditionnel». Après des semaines de négociations et "plus de 500 appels téléphoniques", Romain Peugeot est battu, contraint de baisser les armes. Nul doute que sa volonté de sauver le FC Sochaux restera respectée par les Sochaliens.

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