Transferts Ligue 1

Le Top 5 des pires recrues sud-américaines du Stade Rennais

Durant de nombreuses années, le recrutement du Stade Rennais a été associé à des échecs retentissants sud-américains pour la plupart. De Severino Lucas à Mario Turdo en passant par Gabriel Loeschbor, retour sur une décennie de flops sud-américains.

Par Sébastien DENIS
5 min.
Stade Rennais FC @Maxppp

Début des années 2000, une vague sud-américaine souffle sur le championnat de France et nombreux sont les clubs à faire confiance à des Brésiliens ou à des Argentins lors des fenêtres de mercato. Pourtant, un club va symboliser la limite de ce recrutement et toute l'incertitude qui plane autour de l'arrivée de joueurs qui peinent à prendre leur marques dans une Ligue 1 aux antipodes des championnats argentins ou brésiliens, bien moins physiques et tactiques qu'en France. Malgré des dizaines de millions d'euros investis en dix ans, Rennes n'a pas réussi à réaliser un seul bon coup malgré l'arrivée d'une dizaine de joueurs sud-américains. Severino Lucas à Mario Turdo en passant par Gabriel Loeschbor, voici notre top 5 des pires recrues sud-américaines du Stade Rennais. Une sélection difficile à établir puisque Adailton, Luis Fabiano, Emerson et Vander auraient pu faire partie de ce classement...À noter qu'aucun Sud-Américain n'a signé à Rennes depuis 2008, faut-il y voir un signe ?

La suite après cette publicité

1- Mario Hector Turdo (de août 2000 à mai 2001, 19 apparitions – 3 buts)

Quelle mouche a donc piqué les recruteurs rennais lorsqu’ils ont coché le nom de Mario Hector Turdo ? Cet obscur attaquant argentin qui évoluait au Celta ne va jamais trouver sa place au sein de l'attaque bretonne. Recruté à prix d'or (80 MF soit environ 12 M€), Turdo ne va jamais rembourser son très coûteux transfert. Il faut dire que le Celta Vigo n'a pas hésité longtemps devant l'offre proposée à l'époque par Rennes. Le joueur qui n'est au club que depuis une saison n'a guère brillé en Liga (7 buts en 24 matches) et ses premiers pas en championnat argentin n'étaient guère plus brillants avec l'Independiente. Au final, cette erreur de casting était prévisible et Turdo restera comme l'un des pires flops de toute l'histoire de Rennes, voire même de la Ligue 1. Âgé aujourd'hui de 32 ans, le joueur est porté disparu depuis 2009 et une expérience décevante en D1 argentine...

La suite après cette publicité

2- Severino Lucas (de août 2000 à octobre 2003, 78 apparitions – 6 buts)

Considéré comme le joueur brésilien le plus prometteur du moment par Raï, comparé à Michel Platini, Severino Lucas est, contrairement à Turdo considéré comme un vrai coup de maitre par les observateurs. Seul problème, le joueur est surcoté et débarque à Rennes pour plus de 20 M€ alors qu'il devait rejoindre l'OM pour moitié moins cher, l'un des transferts les plus chers de l'histoire du championnat de France. Un poids trop lourd à porter pour le joueur qui peine à trouver ses marques malgré un talent indéniable comme l'expliquait le joueur récemment. « Au départ, je devais jouer à l’Olympique de Marseille. J’avais même parlé à l’entraîneur de l’époque, Abel Braga. Rennes a finalement doublé l’offre. Ce n’était pas ma faute. Rennes était une équipe d’une taille normale prête à payer ce montant sur un espoir d’un bon niveau... Je pensais que j’allais être épaulé. Sauf que lorsque les gens me parlaient, ils n’évoquaient que ce transfert et jamais le football. Vous n’avez pas le droit de mal jouer dans un club lorsque vous avez été acheté à un prix si élevé. » Après deux prêts au Brésil, il file au Japon ou il va devenir une véritable idole. Revenu depuis le début d'année au sein du club qui l'a révélé, l'Atletico Parana, Severino Lucas réalise à 32 ans un retour tonitruant puisqu'il a inscrit trois buts lors de ses deux premiers matches.

La suite après cette publicité

3- Gabriel Loeschbor (de août 2002 à août 2002, 4 apparitions)

Recruté durant l'été 2002, Gabriel Loeschbor a dû bénéficier d'un incroyable concours de circonstances pour signer à Rennes. À la vue du niveau de jeu du joueur, de son extrême lenteur et de sa technique défaillante, l'entraîneur de l'époque, Philippe Bergeroo, va rapidement comprendre que l'Argentin n'a tout simplement pas le niveau de la L1. Expulsé face à l'OM pour son quatrième match de la saison avec Rennes, le joueur va être envoyé en réserve, et il n'en reviendra jamais. Fort logiquement, le club breton s'en sépare au bout d'une saison, tout d'abord en prêt à Las Palmas (D1 espagnole) avant que ce dernier ne retourne au pays. Une expérience qui tournera au fiasco puisqu'en sept saisons, il changera de club à six reprises. À 33 ans, il évolue en deuxième division argentine et n'a plus joué depuis fin novembre...

La suite après cette publicité

4- Cesar (de juillet 2000 à janvier 2002, 37 matches – 2 buts)

En soi, Cesar Augusto n'était pas un mauvais joueur. Mais une fois encore, le bon sens des recruteurs du club breton est encore pointé du doigt. Si le CV du joueur est pour le moins intéressant (5 sélections en équipe du Brésil), sa saison catastrophique au PSG aurait dû mettre la puce à l'oreille aux dirigeants rennais. Pourtant, il s'engage avec Rennes pour 5 M€, soit la somme déboursée un an plus tôt par le PSG... D'ailleurs en Bretagne, il ne sera guère meilleur que dans la capitale. Placement approximatif, technique douteuse, relance improbable, Cesar restera tout de même deux ans à Rennes avant de repartir au Brésil. Il tentera deux ans plus tard une nouvelle expérience en Europe à Tenerife qui ne restera pas dans les annales du club espagnol. Âgé de 35 ans, il a mis un terme à sa carrière en 2008.

5- Andres Fleurquin (de août 2002 à février 2003, 13 matches)

L'un des rares essais uruguayens du Stade Rennais et on comprend mieux pourquoi. Recruté par Rennes après une carrière européenne pour le moins discrète (3 ans à Sturm Graz et une saison à Galatasaray), ce milieu de terrain peine à s'imposer. Venu densifier l'entrejeu rennais, c'est surtout du banc de touche qu'il va suivre une bonne partie de la saison. Inconnu à son arrivée, il ne le sera guère moins à son départ quelques mois plus tard. C'est finalement à Cadix qu'il effectuera l'essentiel de sa carrière européenne en deuxième division espagnole. Reparti en Uruguay l'été dernier, il fait aujourd'hui les beaux jours du Defensor Montevideo, à 36 ans.

Dans le même thème :

La suite après cette publicité

En savoir plus sur

La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier