Betis : Antony a encore envoyé un sacré message à Ruben Amorim
Avec son nouveau but inscrit lors de la victoire du Betis Séville face à La Gantoise hier soir (3-0), Antony poursuit sa nouvelle aventure sur des bases affamées. Au grand dam des supporters des Red Devils.
![Antony](https://assets-fr.imgfoot.com/media/cache/642x382/design-sans-titre-2025-02-14t134728-293.jpg)
Du grand vide à la grande aventure, la frontière est parfois mince. Et l’inverse fonctionne aussi. Quand il rejoignait Manchester United en 2022 contre 95 millions d’euros, avec toutes les promesses nées de son passage à l’Ajax Amsterdam, Antony ignorait encore le cauchemar qui l’attendait. Deux ans et demi plus tard, 12 petits buts et à peine plus de "toupies", le Brésilien est devenu la risée de la presse britannique.
Et cet hiver, son club ne lui a pas tellement laissé le choix, comme pour Marcus Rashford. Poussé vers la sortie par Amorim, Antony a donc rejoint le Betis Séville sous la forme d’un prêt, ce qui a permis à Manchester United de faire d’importantes économies sur son salaire copieux. Mais comme pour d’autres avant lui (Di Maria, Falcao, Depay, Mkhitaryan pour ne citer qu’eux), on doit désormais rire jaune du côté des supporters mancuniens.
Il est plébiscité en Espagne
«Antony, facteur d’espoir», écrivait déjà AS après son premier match face à Bilbao il y a 10 jours (2-2). Il a placé le curseur encore plus haut depuis. Malgré la défaite des siens face au Celta Vigo le week-end dernier (3-2), l’attaquant de 23 ans avait assuré le spectacle sur son côté. Il avait renvoyé l’image d’un joueur plein de personnalité, de fougue, et d’envie, bien loin de celui en manque de confiance, qui jouait avec le frein à main, et pointé du doigt pour sa nonchalance chez les Red Devils. Face aux Galiciens, il s’est même offert un joli but pour ouvrir le score (10e), avant de rééditer hier soir. C’était cette fois dans un autre contexte : lors d’un barrage d’Europa Conference League face à La Gantoise (0-3).
Son petit bijou pour débloquer la situation, encore, disait beaucoup de sa confiance actuelle. «Dans mon coeur, je savais que je serais super heureux au Betis, j’en étais convaincu à 100%. Quand on est heureux, tout va mieux, c’est naturel », déclarait-il après le match, en référence à ses derniers mois de galère sous les ordres de Ruben Amorim. «Le début de vie de rêve d’Antony au Real Betis s’est poursuivi jeudi avec un beau but lors du barrage de la Conference League du club espagnol à Gand», écrivait ce matin le Daily Mirror, tandis que le journal andalou Estadio Deportivo s’enflammait : «les débuts de l’ailier brésilien sont prodigieux. Antony est un illuminé, comme l’indique son tatouage sous la pomme d’Adam». Relevo ajoutait : «le Brésilien continue de briller depuis son arrivée. Quand les dirigeants ont notifié à Pellegrini la possibilité de ramener Antony cet hiver, le Chilien n’a jamais hésité». Le joueur non plus, d’ailleurs, et il ne devrait pas non plus tourner en rond si l’occasion de passer l’été sous le soleil andalou s’offrait à lui.