Rodez, Marvin Senaya : « je retourne à Strasbourg avec l’envie de m’y imposer »
En pleine lutte pour le maintien en Ligue 2, Rodez peut compter sur Marvin Senaya cette saison. Prêté par Strasbourg, le jeune homme âgé de 22 ans mouille le maillot pour aider son club à atteindre son objectif. Investi, le natif de Saint-Louis enchaîne les bonnes prestations tout en se montrant décisif. Le bonheur est dans le prêt pour le footballeur sous contrat jusqu’en 2025, qui devra régler son avenir durant cet été.
Foot Mercato : vous êtes 13e de L2 avec 43 points et il reste deux journées de Ligue 2. Dans quel état d’esprit êtes-vous alors que la lutte pour le maintien est plus que jamais serrée ?
Marvin Senaya : effectivement, la lutte pour le maintien est très serrée et elle le sera jusqu’au bout. Notre état d’esprit est très positif car nous avons notre destin entre nos mains. Nous avons la conviction que nos capacités et nos qualités, sur et en dehors du terrain, nous permettront de nous maintenir dès ce week-end.
FM : vous allez affronter Pau puis Bordeaux lors de l’ultime journée. Comment abordez-vous ces rencontres ? Avez-vous peur de descendre, puisque vous n’avez que deux points d’avance sur le premier relégable (Pau) ?
MS : nous abordons ces deux rencontres de la même manière que nous avons abordé tous les autres matchs de la saison. C’est-à-dire avec sérénité, détermination et la force de caractère qui nous caractérise, car nous sommes sûrs de nos forces, surtout au vu de notre dynamique actuelle.
FM : vous êtes en prêt à Rodez. Malgré ça, on imagine que votre détermination est grande afin de laisser le club en L2 ?
MS : bien sûr, maintenir le club dans le championnat de L2 est indispensable pour moi. Rodez a les capacités pour se pérenniser dans ce championnat. Je veux donc aider ce groupe du mieux que je peux et rendre la confiance qui m’a été donnée par les dirigeants et l’équipe au moment où je suis arrivé.
FM : comment jugez-vous votre saison collectivement et individuellement ?
MS : cela a été une saison riche en rebondissements et très enrichissante. Sur le plan collectif, nous avons eu quelques difficultés en début de saison qui ont amené à un changement de coach. Par la suite, il y a eu un petit temps d’adaptation où nos matchs étaient cohérents. Malgré cela, il nous manquait toujours ce détail pour que les matchs basculent totalement en notre faveur. Depuis début mars, grâce à notre travail sans relâche et notre efficacité dans les deux surfaces; les résultats sont là avec 6 victoires en 7 matchs, série qu’on veut encore faire perdurer. Personnellement, j’étais venu dans le but de maximiser mon temps de jeu et de prendre de l’expérience et de la maturité, ce qui a été le cas. Donc je suis plutôt satisfait.
Le bonheur est dans le prêt
FM : en quoi avez-vous progressé ?
MS : je pense que le fait d’enchaîner les matchs a favorisé l’augmentation et la fréquence de mes courses à haute intensité. Ceci est primordial dans mon rôle de piston, surtout à Rodez où notre jeu est axé sur les côtés. Je suis également plus efficace en phase offensive, à travers mes centres, et ma faculté à jouer les 1 contre 1 contre mon adverse direct dans mon couloir. J’ai également progressé tactiquement sur mon placement et ma lecture du jeu en phase défensive.
FM : vous êtes latéral mais vous avez réussi à être décisif, c’est une satisfaction on imagine ?
MS : bien sûr, je me vois comme un latéral offensif. J’aime apporter offensivement par mes courses et mes dribbles donc ça fait toujours plaisir d’être récompensé au tableau d’affichage. D’autant plus que j’aide mon équipe à grappiller des points, donc c’est satisfaisant, mais ce n’est pas une fin en soi. Le plus important, pour moi, à l’heure actuelle est le maintien du club sinon le fait d’avoir été autant décisif n’aura pas la même portée.
FM : quel a été le discours de Strasbourg l’été dernier afin que vous soyez prêté ? Allez-vous y retourner ?
MS : c’est ce qui est prévu. Comme je l’ai dit auparavant, mon objectif premier quand je suis arrivé à Rodez était de grappiller du temps de jeu ainsi que de l’expérience. Les dirigeants de Strasbourg étaient du même avis. Étant tous en phase, quand Rodez s’est présenté à nous, l’acceptation du prêt a été évidente. Je les remercie d’ailleurs pour cette confiance car, je
ressors grandi humainement et sportivement de ce prêt.
FM : dans quel état d’esprit y retournez-vous ?
MS : j’y retourne avec l’envie de m’imposer, de montrer que j’ai progressé et que je suis prêt à atteindre l’échelon supérieur tout simplement.
Un avenir à régler
FM : y rester l’an prochain est-ce envisageable ? Un nouveau prêt est-il possible ?
MS : y rester est un objectif. Après il y a plein de paramètres que je ne contrôle pas. De mon côté, en tant que club formateur, j’ai l’envie d’évoluer à la Meinau pour les prochaines années.
FM : quels projets peuvent vous plaire ? Y a-t-il un championnat étranger qui vous attire ?
MS : tout d’abord, le projet Strasbourg. Bien évidemment, jouer pour le club de ma région d’enfance qui m’a formé et m’a fait signer mon premier contrat professionnel, devant un stade et des supporters passionnés, est quelque chose que je vise. Après il est vrai que j’aime beaucoup le championnat allemand ainsi que le championnat anglais. Mais il ne faut pas brûler les étapes, continuer à travailler et y aller « step by step ».
FM : au niveau des sélections, vous avez la triple nationalité (France, Togo et Ghana), avez-vous des objectifs ?
MS : en effet, j’ai des objectifs mais je n’ai pas encore fait de choix. C’est très compliqué et les joueurs binationaux savent forcément de quoi je parle. D’un côté la France, qui est le pays qui m’a vu grandir et m’a tout donné, et de l’autre le Togo et le Ghana, qui ont tout donné à mes parents et qui sont deux pays dont je suis très proche. Dans tous les cas, je ne me presse pas pour faire ce choix car je veux être sûr de faire le bon choix et de ne surtout pas le regretter.
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