Ligue des Champions

PSG : une défense et des zones d’ombre avant Newcastle

Leader de Ligue 1 après une nouvelle éclatante victoire contre l’AS Monaco (5-2) lors de la 13e journée, le Paris Saint-Germain a fait le plein de confiance avant de défier Newcastle, mardi soir, en Ligue des Champions. Fort d’un secteur offensif étincelant, le club de la capitale présente de nombreux arguments pour terrasser les Magpies mais certaines interrogations demeurent, notamment en défense…

Par Josué Cassé
5 min.
Milan Škriniar en action avec le PSG. @Maxppp

Un choc décisif pour le futur du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions. Voilà le programme à venir des hommes de Luis Enrique, opposés à Newcastle, mardi soir, dans le cadre de la 5e journée du groupe F. Deuxième de la poule, à un point du Borussia Dortmund, le club de la capitale - balayé (1-4) à St. James’ Park en octobre dernier - n’aura, en effet, pas le droit à l’erreur face aux Magpies. Sous pression après leur défaite (1-2) à Milan, les Parisiens conservent, malgré tout, leur destin en main et sortent, par ailleurs, d’un véritable récital (5-2) contre l’AS Monaco. Une rencontre au sommet permettant de confirmer, s’il le fallait encore, la force de frappe offensive des Rouge et Bleu. Porté par un Kylian Mbappé, capitaine et remarquable, un Ousmane Dembélé, de plus en plus percutant, et un Gonçalo Ramos, auteur de l’une de ses plus belles prestations depuis son arrivée, le PSG n’a laissé aucune chance aux Asémistes. Ou presque.

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Impérial en attaque (34 buts marqués en Ligue 1, 7 en Ligue des Champions), le club francilien a, en effet, une nouvelle fois montré quelques fragilités sur le plan défensif. Une mauvaise habitude prise par les champions de France en titre, notamment lors des grands rendez-vous. Vendredi soir, au Parc des Princes et à l’heure où Luis Enrique décidait d’aligner une défense inédite en l’absence de Marquinhos, touché et d’ores et déjà forfait face aux Anglais, le PSG s’est ainsi rendu coupable de quelques sautes de concentration. Sans conséquence sur le résultat final, la (nouvelle) bévue de Gianluigi Donnarumma, décidemment très fragile dans son jeu au pied, n’a échappé à personne. Les difficultés parisiennes à contenir certaines percées monégasques, non plus. Alors oui, cette arrière-garde inédite composée d’Achraf Hakimi, Milan Skriniar, Lucas Hernandez, replacé dans l’axe, et Nordi Mukiele a globalement rassuré et devrait, sans trop de surprise, être reconduite face aux Magpies. Pour autant, les deux nouveaux buts encaissés contre le club de la Principauté soulèvent une interrogation. Cette défense tient-elle vraiment le choc ?

Une défense à double vitesse

Une question légitime au regard des buts concédés par le PSG dans les grands rendez-vous. Si les coéquipiers de Manuel Ugarte affichent une grande solidité contre les écuries dites plus faibles, ils ont, en revanche, tendance à laisser des plumes face aux plus gros cadors. Dans les chiffres, l’actuel leader de L1 a ainsi encaissé 3 buts face à l’OGC Nice, lors de la 5e journée, 4 contre Newcastle, 2 contre Milan et donc 2 autres face au club du Rocher, en fin de semaine dernière. 11 réalisations en 4 matches, un ratio élevé et forcément problématique avant de retrouver les Magpies. Une fragilité s’expliquant principalement par la qualité de l’adversaire mais symbolisant, là-aussi, les progrès que peuvent encore effectuer les hommes de Luis Enrique. «Pour nous les entraîneurs, c’est difficile de voir les buts encaissés. Mais le plus important est de voir la réaction de mon équipe après la trêve. C’est un match qui valait la peine d’être vu et ce qui me plaît le plus est le résultat», avouait, à ce titre, l’Espagnol de 53 ans après le succès face aux Monégasques.

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De Gianluigi Donnarumma, coupable de certaines relances approximatives, à Milan Skriniar, pas toujours rassurant dans son positionnement et ses conduites de balle, en passant par Marquinhos, parfois rattrapé par l’enjeu, le PSG peine à élever le curseur dans ce secteur du jeu, notamment dans les grands rendez-vous. Un manque de rigueur plaçant, aujourd’hui, le PSG dans une position délicate sur la scène européenne mais dont Luis Enrique a bel et bien conscience au regard de son inaltérable exigence. «Depuis le début de la saison, j’ai vu une attitude de la part de mes joueurs qui veulent assimiler ce qu’on leur propose. Dès lors, c’est très facile. Pour moi, quand j’analyse chaque match, je me concentre sur ce qu’on doit améliorer. C’est mon défaut ou ma qualité. Quand on a la chance d’avoir un tel effectif, ce serait de penser idiot que les joueurs ne peuvent pas donner plus à chaque match», lançait dans cette optique l’ancien sélectionneur de la Roja, quelques minutes après l’éclatante victoire des siens contre l’ASM. Le tout, avant de prendre la défense de son gardien.

«Le foot est un sport fait d’erreurs. Le problème est que quand c’est un attaquant ou un milieu ce n’est pas grave, quand c’est un gardien ça se voit beaucoup plus. Le plus important pour moi est que mes joueurs réalisent sur le terrain ce que je leur demande. Gigio a été superbe. Il s’est relevé après une erreur. Moi, je commets des erreurs à chaque match. Je suis enchanté de son rendement». Si l’intéressé appréciera forcément les encouragements de son entraîneur, nul doute que ce dernier travaille encore à l’équilibre parfait de son collectif avec une idée en tête : conserver cette puissance offensive effrayante tout en protégeant parfaitement ses arrières lors des plus gros chocs. Un défi ambitieux mais essentiel pour une formation destinée à tout gagner, que ce soit sur la scène nationale ou à l’échelle européenne. Au Parc des Princes, mardi soir, la défense parisienne devra quoi qu’il en soit faire preuve d’autorité pour contrer des Magpies, réputés pour leur puissance offensive et sortant d’un succès probant face à Chelsea (4-1), le week-end dernier. En dernier recours, le PSG pourra toujours s’en remettre à son attaque de feu…

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