En clôture de la 30e journée de Ligue 1, le PSG a balayé l’OL au Parc des Princes. Les notes de la belle victoire parisienne et de la déroute lyonnaise.
Deux clubs pour une même mission, maintenir l’euphorie qui les portait jusque-là. L’OL, sur une belle série de résultats et notamment un 4-3 chèrement acquis contre Brest, arrivait avec une confiance retrouvée sur la pelouse du Parc des Princes. Le PSG, lui, sortait de son exploit à Barcelone et de sa qualification en demi-finale de la Ligue des Champions. De quoi promettre du spectacle et il ne fallait pas attendre longtemps pour en apercevoir. Dès la 3e minute de jeu, Barcola débordait côté gauche et servait Asensio, dont le centre fort était dévié dans ses propres buts par Matic (1-0, 3e).
Barcola faisait mal à son ancien club, puisque sur un corner, c’est lui qui prolongeait de la tête le ballon, que Beraldo avait le réflexe de catapulter au fond des filets, de près (2-0, 7e). Le début de match était idéal pour le PSG, qui présentait de plus une équipe bien différente de celle de mardi soir. Malgré 2 buts rapidement encaissés, l’OL cherchait à jouer et à créer du danger dans le camp adverse. Les occasions s’enchaînaient : Kolo Muani était rattrapé in extremis par O’Brien (23e), Lacazette obligeait Donnarumma à une claquette (25e). Mais le PSG était clairement au-dessus ce dimanche soir, la preuve avec son 3e but. Barcola lançait intelligemment Hakimi côté droit. Le centre parfait du Marocain trouvait la tête de Gonçalo Ramos (3-0, 33e). Dans la foulée, Barcola trouvait le poteau.
Le doublé de Ramos a écœuré l’OL
La démonstration parisienne se mettait furtivement sur pause, le temps d’un joli but d’Ernest Nuamah, qui décochait une belle frappe du pied gauche (3-1, 37e). Mais elle reprenait assez vite. Sortie de balle fabuleuse de Vitinha, accélération de Zaïre-Emery, passe cachée d’Asensio et Ramos pouvait s’offrir le doublé (4-1, 42e). Au retour des vestiaires, le PSG affichait toujours une maîtrise impressionnante. Cela ne se traduisait pas par des buts, mais par une capacité à récupérer très vite les ballons. Appliqués, les hommes de Luis Enrique semblaient réciter par cœur leur partition.
Classement général Ligue 1 McDonald's
# | Équipe | Pts | J | DIF | G | N | D | BP | BC |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | PSG | 76 | 34 | +48 | 22 | 10 | 2 | 81 | 33 |
2 | Monaco | 67 | 34 | +26 | 20 | 7 | 7 | 68 | 42 |
3 | Brest | 61 | 34 | +19 | 17 | 10 | 7 | 53 | 34 |
4 | Lille | 59 | 34 | +18 | 16 | 11 | 7 | 52 | 34 |
5 | Nice | 55 | 34 | +11 | 15 | 10 | 9 | 40 | 29 |
6 | Lyon | 53 | 34 | -6 | 16 | 5 | 13 | 49 | 55 |
7 | Lens | 51 | 34 | +8 | 14 | 9 | 11 | 45 | 37 |
8 | Marseille | 50 | 34 | +11 | 13 | 11 | 10 | 52 | 41 |
9 | Reims | 47 | 34 | -5 | 13 | 8 | 13 | 42 | 47 |
L’OL ne se démontait pas pour autant. Cherki (55e) puis surtout Caqueret (63e) alertaient Donnarumma, solide. Marquinhos profitait d’une ovation du Parc des Princes pour célébrer son record, celui du plus grand nombre d’apparitions sous le maillot parisien. Skriniar et Mayulu entraient en jeu et cela ne changeait rien à la domination parisienne. Voilà le PSG qui dispose désormais de 11 points d’avance sur son nouveau dauphin, l’AS Monaco. L’OL met fin à sa belle série en L1 mais reste en course pour accrocher une place européenne.
L’homme du match : Gonçalo Ramos (8) : seul à la pointe de l’attaque parisienne, le Portugais a réalisé un match plein. Très mobile, le numéro 9 parisien a été servi dans les meilleures conditions par ses coéquipiers tout le match. À la 32e minute, il a claqué une tête parfaite pour marquer son premier but de la partie. Sur une contre-attaque, il a été trouvé et a inscrit son deuxième but en taclant le ballon (41e). Sur le reste de son match, lui aussi a fait briller ses coéquipiers grâce à des décalages rapides. Il a cédé sa place à Kang-In Lee (81e) pour les dix dernières minutes du match. Le jeune parisien de 17 ans a de nouveau gratté du temps de jeu. Sur la fin de match, il a de nouveau montré des belles choses.
Paris Saint-Germain
- Donnarumma (7,5) : alors que son équipe menait déjà deux buts à zéro, l’Italien a rapidement répondu présent dans le match. Sur une frappe de Said Benrahma, Gianluigi Donnarumma l’a bien repoussée en corner (8e). Le portier parisien s’est de nouveau déployé lors du temps fort lyonnais face à Alexandre Lacazette (24e). Malgré sa rapidité à se mettre au sol, il a ensuite été battu par Ernest Nuamah. Sur l’action suivante, l’Italien a pu remercier son poteau sur un nouveau tir du Ghanéen (39e). En dernier rempart, Gianluigi Donnarumma a bien bloqué une frappe puissante de Rayan Cherki au retour des vestiaires (55e), puis sur une nouvelle de Maxence Caqueret (63e). Le gardien italien a permis au PSG de maintenir l’écart entre les deux équipes.
- Hakimi (5,5) : le défenseur marocain a réalisé une rencontre en demi-teinte. Sa défense sur Said Benrahma a été très aléatoire. La technique de l’Algérien l’a considérablement gêné en première mi-temps. Sur l’aspect offensif, le défenseur droit a encore une fois été très intéressant. Sur un petit ballon en profondeur, il a parfaitement lancé Randal Kolo Muani pour son face-à-face (23e). Il est surtout passeur décisif grâce à un centre très précis pour Gonçalo Ramos (33e). En deuxième mi-temps, il s’est surtout montré par des décalages vers ses attaquants. Il a cédé sa place à Nordi Mukiele (77e).
- Marquinhos (6) : le capitaine du PSG avait fort à faire aujourd’hui avec Alexandre Lacazette. Le défenseur central parisien a assez bien tenu l’attaquant lyonnais en étant souvent le premier sur le ballon. Sans forcer, il a réalisé une prestation correcte. Il est sorti ovationné par le Parc des Princes. Remplacé par Milan Skriniar (68e). Le Slovaque a dû faire face aux dernières offensives lyonnaises qu’il a plutôt bien gérées.
- Pereira (6,5) : on a, un temps, pensé que le Portugais allait sortir blessé. En intervenant in extremis devant Lacazette, il n’a pas pu éviter la sortie de son gardien et est mal retombé sur son cou (20e). Mais comme sur le terrain, sa solidité a pris le dessus pour le reste de son match. Il a contré de nombreux tirs (25e, 78e) et a été au niveau ce soir.
- Beraldo (6,5) : celui qui a retrouvé le couloir gauche de la défense ce soir en l’absence de Nuno Mendes a réalisé une bonne prestation. Premier buteur parisien en se trouvant dans une position favorable dans la surface de réparation (7e), il s’est surtout montré par une solide performance défensive en première mi-temps. Même s’il a laissé échapper quelques fois Ernest Nuamah en première période, les Lyonnais ont préféré passer côté droit. Sa deuxième période a été un peu plus délicate avec plusieurs débordements mal gérés. Mais globalement, le Brésilien a montré une certaine assurance malgré ses dernières rencontres compliquées.
- Vitinha (7,5) : fort de son match à Barcelone cette semaine, le petit milieu portugais a de nouveau produit une belle prestation. Dans les petits espaces, ses appuis et sa technique ont fait la différence. Sur le quatrième but parisien, c’est grâce à ses sorties de balle que ses coéquipiers ont pu avoir des espaces. Il a été la première rampe de lancement de son équipe sur les attaques rapides. À la construction également, il a été le principal organisateur du jeu du PSG. Au final, Vitinha a joué 108 passes pour seulement quatre ballons perdus durant la rencontre.
- Zaire-Emery (7) : plus offensif qu’à son habitude, le jeune Parisien n’a pas hésité à percuter dans une défense lyonnaise aux abonnés absents. On l’a vu beaucoup courir, ne ménageant pas ses efforts pour presser haut. Son volume de jeu a été impressionnant. Warren Zaire-Emery a aussi fait jouer son jeu de passe en usant de une-deux. Il a été remplacé en fin de match par Carlos Soler (77e). Sur une ultime incursion de Malick Fofana, il aurait pu provoquer un penalty (90e+1).
- Kolo Muani (5) : plus en retrait par rapport à ses partenaires, l’international français s’est mis au service du collectif. Ses possibilités devant le but n’ont rien donné. Il a taupé sa frappe dans un premier temps (19e). Quelques minutes après, alors qu’il avait pris le dessus sur Jake O’Brien grâce à sa vitesse, il a mis trop de temps à armer sa frappe (23e). Il a perdu trop de duels dans son match pour être un élément décisif dans le match.
- Asensio (7) : ce soir, on a retrouvé le Marco Asensio du début de saison. Que ce soit dans son placement ou lorsqu’il a porté le ballon, l’Espagnol a été très juste dans ce qu’il a entrepris. Son corner a amené le deuxième but parisien (6e). Il a également été passeur décisif. L’ancien joueur du Real Madrid s’est placé entre les lignes et a conduit les contre-attaques parisiennes qui ont fait tant de mal à l’OL. Il a perdu de l’influence dans son jeu en fin de match.
- Barcola (7,5) : face à son ancienne équipe, Bradley Barcola s’est fait plaisir côté droit. Très rapidement dans le match, il a mis en grande difficulté Ainsley Maitland-Niles, débordé par sa vista. Sur le deuxième but de Paris, il est parvenu à dévier le ballon avant que Lucas Beraldo ne marque. En angle fermé, l’ailier gauche a touché le montant droit d’Anthony Lopes après avoir été trouvé au second poteau (34e). Face au but, il a moins été en verve à l’image d’une frappe trop axiale ou des frappes forcées (53, 62e). Intenable pendant tout son match, il lui a manqué la finition pour faire un grand match. Il a été remplacé par Senny Mayulu (68e). Le jeune parisien de 17 ans a de nouveau gratté du temps de jeu.
- Ramos (8) : voir ci-dessus.
Olympique Lyonnais
- Lopes (4) : propre à la relance et réalisant trois arrêts, le gardien portugais a vécu une soirée compliquée en encaissant quatre buts. À sa décharge, il ne pouvait rien faire sur les quatre réalisations parisiennes, car il a été soit trahi par sa défense, soit battu par des frappes imparables.
- Maitland-Niles (3) : sur le côté de Bradley Barcola, le héros de la rencontre face à Brest a vécu une soirée compliquée. Intéressant offensivement, l’Anglais a été totalement dépassé par l’ancien de l’OL qui a célébré allégrement tous les buts de sa nouvelle équipe. Et comme il a décidé de ne pas respecter son ancienne équipe, Barcola n’a pas épargné Maitland-Niles ce soir.
- Caleta-Car (3,5) : le Croate a réalisé une performance peu notable. Battu sur les nombreuses offensives parisiennes, il n’a pas brillé et n’a pas réalisé une grande performance malgré une belle qualité de relance. Plus tranquille en seconde période, il n’y a rien d’autre à ajouter.
- O’Brien (4) : l’Irlandais a été dépassé ce soir face à l’attaque parisienne. Pourtant, c’est l’un des seuls qui a affiché de l’envie et de la bonne volonté pour ne pas prendre complètement l’eau. Auteur d’un énorme retour dans les pieds de Randal Kolo Muani (23e). Il a remplacé tous ses duels et a été bien plus tranquille en seconde période.
- Henrique (4) : titularisé alors que Tagliafico est suspendu, le Brésilien a fait un match à son niveau. Humble, il a su faire le travail en n’étant pas forcément mis en difficulté par Randal Kolo Muani. Sa générosité lui a permis de remporter plusieurs duels et de récupérer des ballons par un supplément d’âme qui a manqué ce soir dans les rangs lyonnais. Limité techniquement, il n’a pas pesé offensivement et c’est pourquoi Achraf Hakimi a passé une soirée tranquille.
- Matic (3) : son match a démarré de la pire des manières avec un but contre son camp sur lequel il use de malchance (3e). Par la suite, le Serbe n’a pas su faire mieux. Censé être un leader technique des Rhodaniens, il a souvent pêché dans ce domaine même si son expérience lui a permis de se sortir de situations compliquées. Ne ratant pas beaucoup de passes, il a été dépassé par des joueurs plus vifs sur les duels qu’il a perdus. Réalisant sûrement son pire match à Lyon, il a été remplacé par Corentin Tolisso (69e), qui a apporté de la fraîcheur dans l’entrejeu de Lyon.
- Caqueret (4) : avalant les kilomètres comme à son habitude, le milieu formé au club a été mangé par les milieux adverses en première période. Mais au moins, il a mis du cœur malgré son manque de disponibilité. Beaucoup mieux en seconde période, il a fait parler sa technique à travers plusieurs percées dangereuses. Il doit faire bien mieux sur sa tentative du droit dans la surface (63e). Plus en confiance, il a également gratté quelques ballons, ce qu’il sait finalement faire de mieux.
- Cherki (3,5) : de retour dans le onze lyonnais pour cette rencontre de gala, Cherki a eu du mal. Pouvant être si brillant quand il le veut, il a réalisé un début de rencontre intéressant avant de s’éteindre petit à petit. Ratant plusieurs gestes faciles à réaliser, il a eu quelques belles inspirations comme ce ballon gratté dans les pieds de Vitinha et qui a mené à la frappe de Lacazette (25e). Aligné à gauche de l’attaque au retour des vestiaires, il a été plus en vue et sa tentative du gauche a été dangereuse après une belle action initiée par sa passe (55e). Mais voilà, perdant des ballons inutilement, il a essayé de compenser avec une grande générosité dans les efforts. Malheureusement, ce n’est pas encore suffisant…Remplacé par Mama Baldé (77e) qui a réalisé une entrée plus intéressante que celle de Gift Orban.
- Benrahma (4) : aligné sur le flanc gauche de l’attaque comme depuis son arrivée à Lyon, il est l’un des seuls à avoir été valeureux ce dimanche soir. En première période, sa tentative aurait pu mener à une réduction de l’écart plus rapide pour Lyon. Globalement dominateur dans ses duels avec Hakimi, il a pourtant perdu trop de ballons pour vraiment faire la différence malgré des idées et une qualité technique appréciable. À la pause, c’est lui que Pierre Sage a décidé de le remplacer par Clinton Mata (4). L’Angolais a été présent défensivement et n’a pas commis d’erreurs malgré un apport offensif minime.
- Lacazette (3,5) : il a été en difficulté ce soir. Si important pour Lyon depuis plusieurs mois, le capitaine lyonnais s’est raté contre les Parisiens. Déjà, sur le but de Beraldo, c’est lui qui lâche Beraldo au marquage. Par la suite, il a essayé d’exister offensivement mais il a eu beaucoup de mal à exister face à la défense parisienne. Beaucoup moins disponible que d’habitude, il a manqué ses quelques tentatives de remises ou en a simplement trop attendu de joueurs limités autour de lui. Timide face à Donnarumma (25e), c’est un match à oublier pour le Général, remplacé par Gift Orban à la 69e minute de jeu. Le Nigérian a fait ce qu’il sait faire : être présent physiquement mais être trop brouillon techniquement.
- Nuamah (4,5) : peu en vue pendant longtemps lors du premier acte alors que sa défense prenait l’eau, le Ghanéen est celui qui a instillé la révolte rhodanienne. Posant beaucoup de problèmes à Beraldo grâce à ses accélérations qui ont fait mal à la défense adverse. C’est lui qui a d’ailleurs réduit l’écart après une belle percée (37e). Avant le quatrième but parisien, il aurait pu s’offrir le doublé sans le poteau de Donnarumma (39e). En seconde période, il a été plus sobre et a été remplacé par Malick Fofana (77e) qui n’a pas eu le temps de vraiment s’exprimer.