Mais qui est Rômulo, cible présumée des Monaco et PSG ?
Inconnu jusqu'alors, le nom de Rômulo fait cette saison son entrée dans les rubriques mercato. Logique, alors que le milieu de terrain enchaîne les performances avec l'Hellas Vérone. Portrait d'un homme de l'ombre qui découvre à peine la lumière.
Il sort littéralement de nulle part. Mais Rômulo, milieu de l'Hellas Vérone, sait d'où il vient, lui. Un coup d’œil sur un C.V bien garni en clubs brésiliens de seconde zone le laissait à penser, l'intéressé confirmait récemment à la Gazzetta dello Sport un passif bien loin de la hype dont il peut jouir aujourd'hui. « À 17 ans je percevais l’équivalent de 250-300 €. C’est à ce moment-là qu’on m’a licencié, en me disant que je n’avais pas les qualités suffisantes pour percer. J’étais sans équipe, sans agent, sans rien. » La trajectoire n'est pas limpide. Le style de jeu non plus. Un seul mot d'ordre dans sa jeune carrière au pays, la débrouille.
« Pendant 4 mois je me suis entraîné seul. Je courais, mais je ne touchais pas le ballon. Puis j’ai joué au Metropolitano, pour 4-5 matches. Au Chapecoense j’ai joué à tous les postes, défenseur central ou même attaquant, et pendant mon temps libre j’allais au Paraguay : je faisais 8-9 heures de route pour acheter des parfums, des crèmes et d’autres trucs, pour les revendre à mon retour au Brésil où les produits coûtent plus cher. Je gagnais plus de cette manière qu’avec le football. » Mais Rômulo n'a « jamais abandonné ». Il découvre l'élite brésilienne avec le promu Santo André en 2009, séduit Cruzeiro qui l'achète la saison suivante. À ce moment-là, Rômulo n'est qu'un honnête arrière droit. C'est sous cette réputation que la Fiorentina l'invite à faire le grand saut en 2011.
Au sein d'une Viola alors morose, l'Italo-Brésilien – il possède la double nationalité du fait de ses origines napolitaines – ne parvient à tirer son épingle du jeu (10 apparitions). Il le fait davantage la saison suivante, sous les ordres de Vincenzo Montella, où il est cette fois utilisé en joker venu du banc. Latéral, milieu dans un module à trois défenseurs, Rômulo couvre le côté droit avec sobriété lors de ses sorties. Discret, il est invité par son coach à partir en prêt à l'été 2013. Des classiques du ventre mou de Serie A le désiraient, il a choisi le promu de l'Hellas Vérone, avec l'ambition de glaner davantage de temps de jeu. Le résultat, c'est donc l'explosion. Insoupçonnée, et à nouveau poste qui plus est, celui de mezz'ala destra, milieu de côté dans le 4-3-3 classique – sans être immuable – de coach Mandorlini. Rômulo cavale, défend, attaque, et caracole un moment en tête du classement des assistmen (8 offrandes à ce jour, agrémentées de 5 buts). Relativement complet et régulier, il est ce joueur d'équipe que tout entraîneur désire.
Révélation assurée de la présente campagne de Serie A, Rômulo est de ce fait suivi par les plus grands. La Juve, le PSG, Monaco, seraient parmi les écuries intéressées. « Le PSG et la Juve ? Ce sont des rumeurs, elles me font plaisir, mais je n’ai parlé avec personne. Je sais que les directeurs sportifs de l’Hellas et de la Fiorentina discutent, je suis optimiste » répondait-il à la Gazzetta à la question de son avenir. Un avenir autrement plus flou que ce qu'il s'obstine à décrire. Prêté avec option d'achat de copropriété – dont le montant est inconnu – par la Fiorentina, dragué par un fonds d’investissement étranger, Rômulo n'a aucune garantie. Sinon celle, évidente, d'aller plus haut. À 26 ans, le joueur compte bien s'habituer à la lumière des projecteurs.
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