L’OM était d’accord avec Aleksandr Kokorin cet hiver
Après avoir purgé un an de prison pour des faits de hooliganisme, l'attaquant international russe Aleksandr Kokorin a retrouvé le Zenit en septembre 2019. Mais l'hiver dernier, le club de Saint-Pétersbourg a finalement décidé de le prêter. En manque de repères et en quête de minutes, le joueur de 28 ans était alors tout proche de rejoindre l'Olympique de Marseille.
L'Olympique de Marseille était resté bien calme lors du dernier mercato hivernal. Aucune arrivée, aucun départ, les supporters olympiens n'avaient pas eu à s'en faire. Une inaction essentiellement due à des restrictions budgétaires, liées au fair-play financier. Le communiqué publié le 5 mars dernier par l'Instance de contrôle financier des clubs de l'UEFA (ICFC), expliquant que l’Olympique de Marseille, actuellement soumis au régime d’un accord de règlement, n’a pas respecté les conditions qui y étaient fixées pour la saison 2019/20, est venu abonder dans ce sens. Et pourtant, si d'action il n'y eut pas sur la dernière fenêtre des transferts, des contacts entre l'OM et des joueurs susceptibles de rejoindre la cité phocéenne ont bien eu lieu.
C'est le cas pour Alekandr Kokorin. Libéré pour bonne conduite, après avoir purgé un an de prison, sur les dix-mois auxquels il avait été condamné par la justice russe pour « hooliganisme » et « coups et blessures » , en compagnie de son coéquipier Pavel Mamaev, lui aussi incarcéré, l'attaquant s'était alors engagé en faveur du Zenit. Qui n'était autre que son ancien club. Accueilli en septembre dernier par la formation entraînée par Sergueï Semak, le joueur de 28 ans avait eu bien du mal à se remettre dans le bain, barré par la concurrence rude des Dzyuba, Azmoun, ou Driussi. Résultat, le club de Saint-Pétersbourg avait ouvert la porte à un départ lors du mercato d'hiver.
Aleksandr Kokorin avait convaincu André Villas-Boas
Moment choisi par l'attaquant pour contacter l'OM, comme il l'a révélé à la chaîne YouTube KraSava. «Le seul club qui était proche de moi c'était Marseille. Je ne pouvais pas quitter le pays avant le 6 décembre (suite à sa peine de prison ndlr). J'étais assigné à résidence. Quand je me suis retrouvé enfin libre, j'ai écrit à André Villas-Boas. Je lui ai dit : "Je suis disponible. Le Zenit n'a pas besoin de moi pour la deuxième partie de la saison. J'aimerais beaucoup vous rejoindre." Il m'a répondu : "C'est une super option, mais nous ne pouvons pas payer le transfert pour le moment". J'ai appris de mon côté que le Zenit était d'accord pour un transfert définitif ou un prêt. J'ai donc dit à l'OM que l'idéal serait un prêt. Ils ont alors contacté le Zenit. Mais ensuite, ils m'ont dit que le Zenit ne voulait pas me laisser partir là-bas,» a révélé Aleksandr Kokorin,
Aujourd'hui joueur du FK Sotchi, où évolue Adil Rami et où est attendu Giannelli Imbula dans les prochains jours, Aleksandr Kokorin n'a finalement pas retrouvé André Villas-Boas, coach qu'il avait côtoyé six mois au Zenit, en 2016, avant que le Portugais ne rejoigne Shanghai. L'international russe aux 12 buts en 48 sélections, qui n'a plus été appelé par la Sbornaya depuis le 14 novembre 2017, n'a peut-être que différé sa venue dans le sud de la France. En fin de contrat au Zenit au mois de juin prochain, le natif de Valouïki devra, pour convaincre le staff marseillais, retrouver le chemin des filets. Chose qui semble en très bonne voie, puisque depuis son arrivée sur les bords de la mer Noire, Aleksandr Kokorin a inscrit trois buts en trois matches disputés avec le FK Sotchi (90 minutes disputées à chaque fois, pour deux victoires et une défaite). Peut-être le bon coup de l'OM l'été prochain.
En savoir plus sur