Sochaux - PSG : les notes du match
Auteur d'un match trop juste, et tombé sur un Sochaux combattif et généreux, le Paris Saint-Germain concède le nul à Bonal (1-1) et devra attendre pour célébrer son titre de Champion de France.
Parisiens et Champions, épisode 2 ? Sacré en 2013, le Paris Saint-Germain pouvait faire coup double en remportant le championnat de France de Ligue 1 pour la deuxième année consécutive en dominant le premier relégable Sochaux au stade Bonal. Tous les feux étaient au vert du côté parisien pour remporter un nouveau titre cette saison après la Coupe de la Ligue remportée face à Lyon le week-end passé (2-1). Seule l'absence de Zlatan Ibrahimovic venait ternir le tableau de l'avant-match. Du côté des Montbéliards, la dramaturgie était toute autre. Le 17e du championnat, Evian, ayant été battu la veille par Saint-Étienne (1-2), Sochaux aurait pu se rapprocher à deux points des Haut-Savoyards en cas de succès face au PSG.
D'emblée, les Sochaliens affichaient la volonté de ne pas être les spectateurs du sacre annoncé des Parisiens. Le bloc Jaune-et-Bleu jouait haut, le pressing était mis en place, non sans un certain succès dans les tous premiers instants du match. Mais Paris mettait rapidement son jeu en place et les passes de s'enchaîner avec aisance comme à l'accoutumée. De quoi éteindre Sochaux et se procurer coup sur coup deux grosses occasions : une frappe soudaine de Cavani que Pelé devait claquer au-dessus de sa barre (20e) et une tête de Lucas au ras du poteau sauvée sur sa ligne par Faussurier (21e). Au bord de la rupture, les Lionceaux finissaient par céder sur une ouverture lumineuse de Motta pour Cavani, parti à la limite du hors-jeu, qui venait tromper le gardien sochalien au près (0-1, 24e).
Déjà animé et plaisant à suivre, le match prenait une tournure d'autant plus intense avant la pause : Marange aurait pu provoquer un pénalty en écartant allègrement Lavezzi du bras (40e), tandis que les joueurs d'Hervé Renard auraient également pu bénéficier d'un coup de pied de réparation après une main de Cavani dans sa surface (45e+2). Peu de temps avant cela, Pelé s'en sortait sans le moindre avertissement après une sortie très autoritaire sur Lucas, séchant le Brésilien lors d'une sortie en retard (28e). Sochaux aurait également pu égaliser sur le gong lorsque Roudet pénétrait dans la surface parisienne, passait Thiago Silva et Thiago Motta avant de buter sur Sirigu (45e+1).
Au retour des vestiaires, Sochaux souffrait d'un manque de ballons chronique dans le jeu mais était moins inquiété défensivement. C'est partant de ce postulat que les Lionceaux allaient égaliser après un centre de Marange que Sirigu boxait sur Thiago Silva, lequel marquait contre son camp (1-1, 56e). Le match était relancé, Bonal ressuscité. Verratti aurait pu éteindre le volcan naissant, entré en jeu à la place de Cabaye, mais l'Italien, trop facile, manquait un but tout fait à deux mètres des cages (65e). Plus les débats approchaient de leur terme, plus la rencontre était décousue, et ni Bakambu (73e) ni Cavani (74e) ne faisaient la différence. Le score en resterait là : pour fêter son titre, Paris devra attendre.
L'homme du match : Pelé (6,5) : le gardien, qui retrouve le monde professionnel, a été déterminant à deux reprises devant Cavani. La première fois où il a été vigilant sur une frappe de loin en effectuant une claquette (19e). Puis en sortant un arrêt énorme à bout portant (60e). Il a également sauvé les siens devant Verratti, même si ce dernier n'avait pas fait pas le bon geste (64e).
Sochaux :
Pelé (6,5) : voir ci-dessus.
Faussurier (5,5) : un match très correct de la part du latéral sochalien. L'ancien troyen a bien bloqué son couloir. Il a notamment permis à ses coéquipiers de ne pas être mené au score en arrêtant un ballon sur sa ligne (20e). Avec Lavezzi sur son côté, il s'en est globalement bien sorti. Il a tenté à plusieurs reprises d'apporter le danger, par des centres et des débordements.
Sunzu (5) : le central zambien a montré de belles choses dans cette rencontre. Il a repoussé un ballon important en début de match (3e), en défendant bien sur Matuidi (15e), et en gagnant certains duels aériens (38e). Mais il a également souvent paru fragile avec des erreurs de relance (19e), des fautes de placement (31e). A de nombreuses reprises, il a été mis en échec sur les longs ballons.
Kanté (4) : le Sochalien n'a pas été irréprochable durant cette rencontre. Il est souvent passé à côté, en réalisant plusieurs erreurs. Il a été en difficulté, comme son partenaire de l'axe, sur les appels dans son dos de Cavani. S'il a gagné quelques duels, il n'a pas réussi à s'imposer et les attaquants parisiens l'ont souvent facilement éliminé.
Marange (5) : le joueur passé par Bordeaux était aligné sur le côté gauche de la défense pour affronter le PSG. Une tâche difficile dans la mesure où il devait contenir les offensives de Lucas. S'il a passé un début de match compliqué, il n'a pas fait de grosses erreurs. Un match convenable pour le Sochalien.
Prcic (5,5) : s'il a mis du temps à se mettre dans le bain, le milieu de terrain a ensuite pris la mesure du match et a été important pour son équipe. Le Bosnien a été l'auteur de nombreuses récupérations. Mais son apport est plus à mettre du côté de la relance, où il a géré le rythme, alternant passes latérales et longs ballons rapides.
Sinkala (5) : l'autre zambien du stade Bonal a su gérer son périmètre, tout comme son coéquipier Prcic. Avec sang froid, il s'est occupé de défendre dans l'axe. En bloquant les solutions et orientant le jeu à la relance, il a été important dans le système de jeu mis en place par Hervé Renard.
Corchia (6) : le latéral sochalien a été placé sur l'aile droite du milieu par l'entraîneur des Lionceaux. En étant positionné plus haut sur le terrain, cela lui a permis d'apporter davantage de danger (1e, 18e). Par ses débordements et ses centres, il a su peser sur les offensives des siens mais n'a pas été avare d'efforts sur le repli défensif et n'a jamais cessé de se battre.
Contout (5,5) : le natif de Cayenne, comme à son habitude, a tout donné. Au point de sortir en larmes au moment de son remplacement. Sur le terrain, le Guyanais s'est battu et a joué sur sa belle entente avec Roudet et Ayew. Il a souvent gagné ses combats avec van der Wiel sur son côté gauche. Manquant de jus vers la fin, il a été remplacé par Bakambu (72e).
Roudet (6) : l'ex-lensois a été très actif dans ce match. Placé derrière Ayew, il a souvent tenté de trouver la faille, en vain. Il aurait dû concrétiser sa grosse occasion avant la pause (45e). Mais c'est lui qui a été à l'origine du but en centrant fort dans la surface, détourné par Sirigu directement sur Thiago Silva (55e).
Ayew (6) : le frère d'André a effectué un très bon match. Hyper actif au pressing, il s'est battu sur les rares ballons qu'il a eu à négocier. Le Ghanéen a été concerné sur tous les mouvements offensifs de son équipe en deuxième période, lorsque Sochaux a davantage bénéficié du cuir. Il aurait pu être auteur d'une passe décisive en distillant un ballon parfait à destination de Bakambu. Il s'est bien entendu avec Roudet, en lui adressant une belle remise à la 'Madjer' (45e) et en lui décalant le ballon sur le but (55e). Remplacé par Boukari (90e).
Paris :
Sirigu (5,5) : un match impeccable à une exception, qui coûte un but aux Parisiens. Inquiété par un centre dangereux de Marange, le portier italien boxait le ballon sur Thiago Silva, entraînant un but contre son camp. Sirigu avait tout sorti auparavant : hors de surface (2e), dans les airs (17e), en face à face (45e+1) ou de loin (56e). Frustrant.
Maxwell (5,5) : du tout bon lorsque son équipe attaque et développe du jeu, mais une prestation au diapason de ses coéquipiers lorsque le PSG a déjoué et laissé Sochaux revenir un temps dans le match. Rien d'alarmant, mais une capacité à soudainement déjouer à corriger.
Thiago Silva (6) : un match globalement maîtrisé, avec de très bonnes interventions, précises et tranchantes (44e), de bonnes relances mais aussi quelques errances, comme face à Ayew (36e) ou Roudet (45e+1). Surpris, il ne peut rien sur l'égalisation sochalienne (56e).
Alex (5,5) : un match tout à fait correct, sans haut ni bas notable, dans l'ombre de Thiago Silva qui a abattu le gros du travail. A comblé les brèches, joué assez haut lorsque le PSG faisait le jeu et assuré de bonnes relances lorsqu'il le fallait.
van der Wiel (6) : le latéral droit parisien a énormément pesé offensivement, se frayant un chemin dans la surface adverse (2e) ou délivrant l'équivalent d'une passe décisive pour Verratti (65e). Défensivement pas toujours suffisamment alerte, même si on peut lui reconnaître cette jolie remise de la poitrine vers Sirigu (49e).
Motta (5) : le milieu de terrain italien n'était vraisemblablement pas dans son assiette. Bien que crédité de la moyenne, car globalement propre techniquement et auteur d'une passe décisive magnifique pour l'ouverture du score de Cavani (24e), il s'est aussi fait surprendre d'un petit pont en pleine surface Roudet (45e+1). De l'agacement et un carton jaune évitable (80e).
Matuidi (5,5) : à l'instar de son camarade transalpin de l'entrejeu, il n'a pas paru jouer à 100%. Beaucoup de séquence où il semble jouer facile, en marchant. Certes la qualité de passe est au rendez-vous mais difficile de satisfaire de si peu lorsque l'on connaît son rendement habituel.
Cabaye (4) : une nouvelle après-midi où il a traversé le match sans le marquer de son empreinte. Peu en vue en première mi-temps, il n'a pas émergé après la pause. Des passes sans prises de risque mais également sans impact sur le jeu / Remplacé par Verratti (58e) qui ratait un face à face à deux mètres du but dès son entrée (65e).
Lucas (5,5) : alors oui le Brésilien a eu du déchet, oui il peine à lever la tête et lâcher son ballon mais que de vivacité et de problèmes posés à la défense sochalienne. Deux têtes cadrées sauvées sur la ligne (2e, 21e), séché par Pelé qui sortait en retard (28e) et une capacité de percussion hors norme. Manque le réalisme. Remplacé par Pastore (81e).
Cavani (6) : l'Uruguayen ne doit sa note qu'à son but, qui évite mine de rien de rentrer à Paris bredouille. Car outre cet enchaînement contrôle de la poitrine, frappe enchaînée de toute beauté (24e), il a beaucoup tenté mais rarement avec conviction (20e, 61e, 74e). Lui aussi a joué trop facile.
Lavezzi (6) : a l'inverse de Cavani, Lavezzi a mis beaucoup d'engagement et fait preuve d'une implication de tous les instants à Bonal, même sans trouver la faille. N'a pas hésité à redescendre défendre ou aider à la progression offensive du ballon. De bons appels (18e), des duels importants remportés (32e). Un exemple de professionnalisme .Remplacé par Ménez (80e).
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