OM - Dijon : les notes du match
Au terme d'une rencontre inaboutie et même ratée, Marseille doit se contenter du match nul 1-1 face à Dijon au vélodrome. Une bien mauvaise opération dans l'optique de la conquête en fin de saison de la 5e place.
Au tour de l'OM de reprendre le doux chemin de la Ligue 1. Lors de cette 31e journée de championnat, Marseille recevait l'équipe de Dijon dans un Vélodrome aux 3/4 plein pour tenter de surfer sur sa bonne série. En cas de succès, les Olympiens pouvaient revenir un petit point derrière l'OL qui joue dimanche à Rennes. Ils partaient bien entendu favoris d'autant que leur adversaire du jour n'était pas sur une bonne dynamique puisqu'il restait sur une série de cinq rencontres sans victoire (4 défaites et un nul) et évoluait sans son meilleur joueur Loïs Diony. Rudi Garcia ne réservait pas vraiment de surprise dans son onze de départ. Gomis fêtait sa première titularisation depuis le 12 février (à Nantes) et Bedimo était préféré à Evra.
La rencontre démarrait doucement, notamment pour les Marseillais qui se faisaient surprendre rapidement. Tavares se sortait du marquage de la défense pour s'en aller défier Pelé mais il perdait son duel avec le gardien (5e). Certes l'arbitre revenait ensuite sur une position de hors-jeu de l'attaquant mais cela donnait le ton. L'OM à son tour se mettait à jouer et Thauvin manquait tout juste de tromper Reynet par cette tête venue de nulle part (9e). Les locaux prenaient le dessus petit à petit mais les situations dans la surface adverse se faisaient rares. Il y avait seulement ce contre mené par Vainqueur et Payet (20e), puis cet exploit personnel de l'international français qui aurait du bénéficier d'un penalty après que sa frappe ait été déviée par la main de Lotiès (30e), ou encore ces frappes hors cadre de Sanson (43e) et Payet (45e) alors que Sakai manquait son centre pour un Gomis seul dans la surface (44e).
Le coup-franc de Payet et les arrêts de Pelé sauvent l'OM
L'OM n'y arrivait pas en cette première période. De plus, par séquences, Dijon parvenait à se montrer dangereux. Sur chaque contre, les hommes de Dall'Oglio se projetaient en nombre et parvenaient à inquiéter la défense marseillaise. Après une remise de Tavares, le plat du pied de Belmonte obligeait Pelé à se coucher (33e). Peu de temps après, Abeid trouvait Kwon dans la surface dont le centre pour Tavares était intercepté in extemis par Sakai (36e). Le Cap-Verdien ne réalisait pas le bon choix ensuite sur ce centre. Il tentait d'alerter le Sud-Coréen alors que Lotiès était isolé dans les six mètres (45e+1). Sur le corner, Dijon trouvait finalement le moyen de marquer avec l'aide de Sertic, auteur d'un but contre son camp (0-1, 45e+2). Un bon coup de froid sur le Vélodrome qui raccompagnait les joueurs au vestiaire sous les sifflets.
Les Phocéens reprenaient des couleurs en seconde période. Il faut dire que le coup-franc de Payet dans la lucarne pour l"égalisation les lançait parfaitement (1-1, 48e). Le trio au milieu offrait notamment plus de mobilités et libérait des espaces sur les côtés. Sanson percutait côté gauche et permettait au discret Thauvin de s'illustrer mais celui-ci tergiversait et frappait sur le poteau alors que le but était ouvert (53e). Le danger se précisait dans la surface de Reynet mais Dijon parvenait encore à inquiéter. Pelé sauvait encore les siens sur ce nouveau face à face remporté face à Tavares (66e). La fin de rencontre devenait irrespirable avec des occasions de chaque côté du terrain. Par deux fois, Gomis échouait devant le but (80e, 82e) alors que Reynet, déjà auteur d'un bel arrêt sur la deuxième tentative de Gomis, repoussait cette lourde frappe de Vainqueur (83e). Dans le temps additionnel, c'est cette fois-ci Pelé qui écœurait Tavares (90e+1) avant qu'Abeid ne manque le cadre en contre (90e+3). L'OM doit se contenter d'un nul et réalise une mauvaise opération au classement.
Revivez le film de la rencontre sur notre live commenté.
Le classement de Ligue 1 à retrouver ici.
L'homme du match : Pelé (7) : il ne doit attendre que 5 minutes avant de devoir sortir un arrêt énorme face à Tavares. Certes il y avait hors-jeu mais cela l’a mis en confiance. Il se détend bien sur cette frappe plat du pied de Belmonte (33e) et répond encore présent par deux fois face à Tavares (66e, 90e+1). Il a globalement manqué ses relances (12e, 57e) et il ne peut rien sur le but où Sertic la met tout seul dans son propre but (45e+2) mais il aura assuré et sauvé son camp comme à Lille.
Olympique de Marseille :
Pelé (7) : voir ci-dessus.
Sakai (4) : on ne l’a pas forcément senti en confiance en début de match avec notamment cette intervention en retard sur Tavares (5e). Tranchant dans ses interventions défensives (22e, 36e) par la suite mais pas assez précis, l’international japonais manque notamment complètement un centre alors que Gomis était seul face au but (44e). Malgré une grosse débauche d’énergie, il n’a pas été très convaincant ce soir.
Sertic (5,5) : plutôt à l’aise en première période, l’ancien Bordelais arrivait à bien maitriser Tavarès ou encore les incursions de Lees-Melou et Abeid mais il commet une grosse erreur tout seul en poussant le ballon dans son but (45e+2). Propre dans ses relances, il a su alterner entre jeu court et jeu long ce qui a permis à son équipe de jouer plus vite. Il a aussi récupéré beaucoup de ballons. Tout de même, sa mauvaise communication avec Pelé a failli couter un but (90e+1).
Rolando (5) : le Portugais a lui eu du mal face au physique et aux déplacements de Tavares, pourtant assez isolé en pointe, il a tout de même su récupérer pas mal de ballons dans sa zone et a été utile dans les airs. Il sauve aussi son camp lorsqu’il devance Kwon sur ce centre de Tavares (45e+1) alors que Lotiès était seul. Sa lenteur et son mauvais pressing lui ont valu un avertissement pour fautes à répétitions (72e).
Bedimo (5,5) : préféré à Evra au poste de latéral, le Camerounais n’était pas dans un bon jour. Malgré un gros taquet qu’il prend en début de rencontre (14e), il s’est montré utile, notamment offensivement où il a réussi à se projeter vers l’avant. Défensivement, ça n’a pas toujours été ça, car il a permis à plusieurs reprises à Kwon de passer dans son couloir (36e, 64e). Tout de même, il semble offrir plus de garanties qu’Evra.
Vainqueur (6,5) : gros match de la part du joueur prêté par la Roma. Il a fait beaucoup de bien au milieu pour combler les espaces et enrayer les attaques dijonnaises (14e). Il a su gratter quelques ballons et même assurer des relances propres pour sortir le ballon comme lors de ce contre très bien mené (20e). Sa présence sur coups de pied arrêtés a fait du bien également. Il aurait pu être le héros s’il avait marqué en fin de match (83e). Remplacé par Njié (89e).
Lopez (4,5) : le milieu de poche a eu du mal en début de rencontre. Bougé physiquement, auteur de plusieurs pertes de balle (8e, 31e), il a passé une première mi-temps très discrète. Même dans sa mobilité, on l’a senti moins à l’aise. Mieux en seconde période où il a su se mettre davantage en évidence et a touché plus de ballons. Il obtient notamment le coup-franc décisif de Payet (48e). Remplacé par Cabella (76e) dont l'entrée aura été bonne.
Sanson (6,5) : bon match de l’ancien Montpellierain. Dans tous les bons coups de son équipe, il a eu une grosse influence dans le jeu. Très propre, il ne s’est jamais compliqué la tâche. Il a joué simple et bien. Le milieu de terrain a réussi à se glisser entre les lignes et à se projeter vers l’avant. Il est à la baguette lors de l’action aboutissant au poteau de Thauvin (53e) et manque de peu de faire mouche d’une frappe en pivot (43e).
Thauvin (3) : il partait sur de bonnes bases dans cette rencontre avec notamment son côté malin qui ressortait sur ce centre contré et repris de la tête (9e). Il a bien failli marquer aussi mais il se perdait un peu et frappait sur le poteau à bout portant (53e). Pour le reste, on ne l’a presque jamais vu sur le pré. Jamais dangereux, il a passé son temps à perdre ses ballons et a raté ses passes en témoignent ses piètres statistiques (23 ballons perdus sur 44 joués). Il ne pensait sans doute pas revenir de son premier rendez-vous avec les Bleus avec cette performance. Remplacé par Zambo (83e).
Gomis (5) : de retour dans le onze de départ pour la première fois depuis le 12 février en championnat, le capitaine olympien a vécu une rencontre compliquée. Isolé devant où ses coéquipiers ont eu du mal à le trouver, il s’est contenté de quelques longs ballons rarement exploitables. A une reprise seulement, il parvient à se mettre en position de frappe mais Reynet se couchait bien (80e). Son physique a rendu service sur certains coups où il a obtenu quelques fautes. Averti pour protestations (15e).
Payet (6) : il n’a pas réalisé un grand match mais force est de constater qu’il aura été le Marseillais le plus dangereux au vélodrome. Par séquences, l’international français a mis le feu dans la défense dijonnaise comme lors de cette frappe contrée par la main de Lotiès (30e) et ce tir flottant qui ne passe pas loin (45e). Sa technique a été précieuse pour son équipe sur certains coups (20e, 82e) et il a fini par trouver le chemin du but d’un magnifique coup-franc dans la lucarne (48e). Trop intermittent mais décisif.
Dijon :
Reynet (7) : très beau match pour l’un des gardiens les plus sous-cotés de Ligue 1. Peu inquiété par les Marseillais en première période, il s’est contenté de belles sorties aériennes et d’un arrêt devant Thauvin (29e). Lors du second acte, ce n’est pas la même mayonnaise pour le gardien dijonnais et il est trompé par le talent de Dimitri Payet sur coup franc direct, la spécialité de l’international français (48e). Le ballon est sous la barre, il ne peut absolument rien faire. Sauvé par son poteau gauche alors qu’il semblait battu sur une nouvelle tentative de Thauvin (53e). Il va ensuite dégoûter les Marseillais en enlevant d’abord, du bout du gant, une belle balle de but à Morgan Sanson (74e). Il s’interpose ensuite magnifiquement face à Gomis (82e) puis Vainqueur (83e).
Haddadi (3) : quelques erreurs de marquage, laissant trop régulièrement Florian Thauvin partir dans la profondeur. Sakai a également souvent réussi à le déborder en le prenant de vitesse. Offensivement il a très peu apporté et a effectué des erreurs techniques évitables. Une sixième titularisation en Ligue 1 difficile pour le Tunisien aujourd’hui.
Lotiès (4) : avec son compère en défense centrale, il est sûrement l’un des points faibles de son équipe. On l’a souvent senti mal à l’aise dans ses interventions et il a démontré quelques imprécisions dans la relance. Sa « main de protection » aurait sûrement dû amener un penalty pour les Olympiens (30e).
Varrault (4) : le capitaine bourguignon a pris de l’âge (37 ans) et ça se voit un peu trop souvent. Son manque de vitesse et de vivacité l’ont quelquefois contraint à faire de grosses fautes (25e, 67e) pour ne pas laisser les attaquants marseillais faire la différence. L’ancien Stéphanois n’a effectivement rien perdu de sa rugosité dans les duels et a présenté une belle opposition physique à Gomis. Très peu de risques à la relance.
Rüfli (3) : le latéral droit suisse a souvent proposé une solution à ses partenaires dans les constructions des phases offensives, mais sans jamais réussir à faire la différence. Face à un Payet de retour à son meilleur niveau, il a perdu maints duels. Il a parfois donné l’impression d’être dépassé par les événements.
Abeïd (7) : nouvelle prestation très convaincante de l’Algérien. Très mobile, il a été intéressant dans le jeu de passe dijonnais. Sa technique et ses dribbles ont même parfois fait beaucoup de mal à ses adversaires (36e). Son corner bien brossé provoque la panique dans l’arrière-garde phocéenne et force Sertic à marquer contre son camp (45e+2). Son beau tacle (66e) aurait pu amener un nouveau but pour Dijon. Une chevauchée fantastique en fin de match a failli le récompenser pour sa prestation très aboutie.
Belmonte (5) : souvent bien positionné, il a récupéré de nombreux ballons en interceptant les passes et en mettant le pied entre les jambes adverses à bon escient. Dans la construction du jeu, il a pris assez peu de risque, en se contentant d’être le plus propre possible. Sa baisse de régime en seconde période, fatale pour son équipe, est sûrement due à une blessure qui a provoqué son remplacement par Jordan Marié (60e) qui n’a pas suffisamment aidé ses partenaires à reprendre le dessus.
Kwon (6,5) : une belle découverte ! Recrue du mercato hivernal, le Sud-Coréen était titularisé pour la toute première fois en Ligue 1 cet après-midi. S’il s’est rapidement mis en évidence avec un violent tacle sur Bedimo, lui valant un carton jaune (14e) il a ensuite montré un bien meilleur visage. Doté d’une belle vision du jeu il a délivré de nombreuses jolies ouvertures pour ses partenaires. Sa technique a créé de jolies situations comme lorsqu’il offre deux belles balles de but à Tavares (36e, 66e). Remplacé par Martin (79e).
R.Amalfitano (6,5) : Mehdi Abeid et lui forment un duo très intéressant au milieu de terrain dijonnais. La qualité de ses contrôles l’a sorti de nombreuses situations périlleuses et sa vista a bien éclairé le jeu de Dijon. Il s’est souvent placé entre les lignes adverses et sa présence a perturbé le milieu adverse. Il a aussi tenté sa chance (33e), mais sans réussir à réellement inquiéter Pelé.
Lees-Melou (5) : habituellement placé dans l’axe, le milieu offensif de 23 ans a été un peu sacrifié par son entraîneur cet après-midi en se voyant confier le couloir gauche de l’attaque. Très mobile en première période il était confronté face à Sakai, un sacré client, mais il a quand même réussi à créer quelques brèches. Comme le reste de son équipe, il a un peu baissé le pied en seconde mi-temps, en ayant du mal à garder le ballon. Remplacé par Sammaritano (76e).
Tavares (6) : que de manque de réussite pour l’attaquant Cap Verdien ! Très important dans le pressing et dans la conservation du ballon lorsque ses partenaires voulaient se dégager. Il aurait pu ouvrir le score alors qu’il était lancé dans le dos des défenseurs marseillais et se présentait face à Pelé (5e). Il ne s’applique pas sur sa passe alors que deux partenaires attendaient seuls en retrait dans la surface de réparation (45e). Les regrets s’accumulent alors qu’il contrôle mal le cuir et rate à nouveau son duel avec Pelé (66e) avant que ce dernier ne s’interpose une nouvelle fois devant lui (90e +1).
En savoir plus sur