Le «manger de banane» de Daniel Alves, nouveau symbole de la lutte contre le racisme !

Par La Rédaction FM
6 min.
Barcelone Daniel Alves da Silva @Maxppp

En mangeant la banane lancée en sa direction par un pseudo supporter, Daniel Alves a signé l'un des gestes de l'année. Un geste repris et commenté dans le monde entier.

Mené 2-1 sur le terrain de Villarreal, le FC Barcelone pousse pour égaliser quand le latéral droit blaugrana Daniel Alves se présente pour tirer un corner. Le Brésilien n'a pas encore armé son centre lorsqu'un pseudo supporter lance une banane en direction du Culé. Un triste geste raciste. Mais au lieu de s'offusquer, Alves va avoir une réaction pour le moins originale. Sans broncher, l'international auriverde décide de ramasser le fruit en question et d'en manger un bout avant de tirer son corner. La suite de l'action ne donnera rien pour le Barça. La réaction du joueur, en revanche, va déclencher une vague de réactions plus qu'impressionnante qui a même surpris le principal intéressé.

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« Cela fait onze ans que je suis ici, et cela n’a pas changé. Je ne vais rien changer, il faut le prendre comme une blague et rire de ces attardés. Il y a beaucoup de racisme contre les étrangers. Ils se vendent comme l’un des premiers pays du monde, mais sur certains points, ils sont arriérés. La FIFA doit prêter attention à ces choses. Si je pouvais, je publierais une photo (du lanceur de banane) pour qu’il récolte la honte qu’il mérite. (À propos de son geste) C’était incroyable. C’est un geste que j’ai fait sans penser aux conséquences », a-t-il déclaré à Radio Globo. Des conséquences, il y en a donc eu. À commencer par une logique sanction. Identifié par les services de sécurité de Villarreal, l'auteur du lancer de banane a été banni à vie du Madrigal. Pour la suite, c'est du côté des réseaux sociaux qu'il faut regarder.

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Sur Twitter, les hashtags #somostodosmacacos, #weareallmonkeys, #somostodosmonos, #totssommonos prennent rapidement la tête des “tendances” du jour. Et pour cause. Premier à réagir à l'offense faite à son coéquipier et compatriote, Neymar a vu de nombreux grands noms de la planète football s'associer au geste d'Alves. À commencer par les Auriverdes partenaires du Barcelonais en sélection nationale :

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Neymar : « Tenez bande de racistes. »

David Luiz : « Tous avec Dani ! Le raciste doit s'arrêter ! »

Lucas Moura :

Hulk :

«Nous sommes tous des singes. Non au racisme.»

Les Brésiliens rapidement imités par un Mario Balotelli lui aussi confronté à de nombreuses attaques racistes en Italie. Sans oublier un Luis Suarez dont l'image avait été égratignée lors de l'affaire Evra dans laquelle il avait été soupçonné d'insultes du même genre.

Mario Balotelli : «Nous sommes tous des singes !»

Luis Suarez : « Avec mon ami Coutinho »

Dries Mertens : « Superbe réaction de Dani Alves. Respect ! »

Sergio Agüero : « Avec mon amie du Brésil Marta, nous disons #NonAuRacisme. Nous sommes tous égaux. »

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Carlos Valderrama : « Très bon Dani Alves, nous sommes tous égaux et il faut continuer à lutter contre le racisme. »

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Mobilisé, le monde du ballon rond a réagi de toutes parts. Comme à Paris où, en plus du tweet d'Edinson Cavani, le Paris Saint- Germain s'est fendu d'un communiqué de soutien sur son site officiel. «Victime d'un acte raciste ce week-end en Liga lors de Villareal-Barça, le Brésilien Dani Alves a soulevé une vague de solidarité planétaire sur la toile. A commencer par les Parisiens.»

Edinson Cavani : « Je ne comprends ni le motif ni le but de jeter des bananes sur un terrain de jeu. Incroyable qu'on voie encore ces choses-là. »

Autre témoignage de l'ampleur prise par ce geste, les journaux espagnols et italiens Marca et Gazzetta dello Sport ont personnalisé leurs unes de manière originale :

Devenue une affaire internationale, la banane d'Alves a même atteint le sommet de l'état brésilien ! Sur son compte twitter, la présidente Dilma Rousseff a en effet tenu à souligner l'impact du geste de son compatriote qualifié de «réponse osée et forte». Idem en Italie où le Premier ministre transalpin Matteo Renzi a été photographié avec le sélectionneur de la squadra azzurra Cesare Prandelli en train de manger le désormais fameux fruit jaune. Toujours du côté des instances dirigeantes, le patron de la FIFA Sepp Blatter a, de son côté, prévenu que de tels incidents ne seront pas admis lors du prochain Mondial. Si Daniel Alves ne s'attendait pas à tout ce battage médiatique, son geste est bel et bien devenu l'un des symboles de l'antiracisme.

Dilma Rouseff (présidente du Brésil) : «Le joueur Dani Alves a donné une réponse osée et forte au racisme dans le sport.»

Sepp Blatter : « Ce que Dani Alves a toléré la nuit dernière est un outrage. Nous devons combattre ensemble toutes formes de discriminations. Il y aura zéro tolérance à la coupe du Monde. »

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