À la découverte d'Andy Diouf, jeune talent du Stade Rennais
Centre de formation réputé en France qui a dernièrement sorti des joueurs comme, Ousmane Dembélé, Eduardo Camavinga, Adrien Truffert ou encore Yann Gboho, le Stade Rennais ne cesse de faire progresser des talents. Parmi les jeunes à fort potentiel de son centre de formation, on y compte Andy Diouf, milieu relayeur qui vient de signer professionnel depuis un peu plus d'un mois. Pour Foot Mercato, le jeune joueur de 17 ans est revenu sur son parcours, de La Garenne-Colombes au club breton en passant par le Paris Saint-Germain, l’ACBB Boulogne-Billancourt et l'INF Clairefontaine.
Baigné dans un environnement où le ballon est roi, Andy Diouf s'est vite prédestiné vers une carrière de footballeur. Débutant en jeune au club de La Garenne-Colombes tout proche de Nanterre où il vivait, il a ainsi découvert les plaisirs du football entre amis et a ainsi pu connaître ses premières sensations avec un ballon. Avec beaucoup d'insouciance comme tout enfant de 6 ans, il s'amusera donc pendant trois ans avec ses amis et pourra compter sur sa famille pour continuer à vivre sa passion pleinement en dehors du club. «J'ai eu la chance d'avoir deux grands frères qui sont des joueurs de foot, ainsi que mon père qui est un passionné et un ancien joueur de football aussi. On regarde les matchs ensemble. Mes frères et moi avons eu la chance d’avoir été poussés par nos parents à 100% au niveau du football, ils ont vraiment tout fait pour nous afin qu’on soit épanoui et investi à fond dans ce que nous avons fait, c’est sûrement ça qui m’a permis d’être là où j’en suis aujourd’hui.»
«Je suis le dernier de la famille et mes deux frères étaient déjà en centre de formation quand j’étais plus jeune (Toulouse et Lyon) je voulais faire exactement comme eux et marcher sur leurs traces . J’ai eu beaucoup de chance d’avoir mes parents, et mes 2 grands frères en tant que source d’inspiration. C'est vraiment une passion familiale. D'ailleurs à la maison, à part l'école et les jeux de société, ça ne parle que foot, ça mange foot, ça vit foot. Dès qu'on sort, on fait du football tous ensemble. On regarde les matches ensemble» nous explique ainsi Andy Diouf.
Grand fan de Lionel Messi et de Zinedine Zidane, ce gaucher brille au poste de milieu de terrain. Relayeur, il s'inspire beaucoup désormais de N'Golo Kanté et de Paul Pogba dont il apprécie les profils. Finalement, c'est à neuf ans que la passion d'Andy Diouf va changer et se transformer en vocation. À ce moment-là, il connaît un grand bouleversement puisqu'il rejoint le Paris Saint-Germain. «Ça a bouleversé mes habitudes. À Paris, les Qataris commençaient à arriver et c'était un grand club, j'ai changé de monde. On s'entraînait, on voyait les professionnels juste avant, on avait le maillot du PSG. Je me suis dit que le rêve commençait, je rentrais déjà dans le sérieux avec l'esprit de compétition qui montait. Ça s'est bien passé, j'ai été surclassé toutes les années avec les catégories de jeunes et je jouais de gros tournois. C'était très enrichissant» relève Andy Diouf. Pourtant, là aussi il ne restera que trois ans avant de signer à l'ACBB Boulogne-Billancourt surtout pour des raisons de proximité.
«À onze-douze ans, c'était clair que je voulais en faire mon métier»
Un choix guidé à la fois par l'envie de retrouver un environnement peu plus calme et aussi la complexité des nombreux déplacements : «c'était parfois compliqué pour mes parents, travaillant, de m'emmener avec la distance. Boulogne c'était à dix-quinze minutes de chez moi. Le Paris Saint-Germain ça n'avait rien à voir. On jouait des tournois au Portugal, en Espagne, on jouait de gros matches pour notre âge. C'était plus régional avec l'ACBB, ce n'est pas le même monde. On était très jeune et c'était de très bons souvenirs. Jouer à onze ou douze ans au Portugal contre de grosses équipes, ce n'est pas tout le monde qui a cette chance. À cet âge-là, c'était clair que je voulais en faire mon métier. Je ne voulais pas faire machine arrière, c'était le foot ou rien» se remémore le milieu de terrain. Si l’on pouvait se dire que quitter un gros club pour une formation régionale aurait pu être un pas en arrière, cela a été tout autre pour Andy Diouf.
«Quand je pars du PSG, j'avais une plus grande visibilité de la part des autres clubs français qui venaient souvent nous regarder à l'ACBB. Oui ça m'a aidé d'avoir l'étiquette du joueur qui vient du PSG et qui doit faire plus que les autres, le cadre de l'équipe. Quand il y a des attentes envers moi, ça me galvanise, ça m'aide à être plus fort, je hausse mon niveau de jeu. Ça m'aide» explique-t-il. En outre de ses matches en club, il va intégrer l'INF Clairefontaine pendant deux ans, une belle expérience pour lui qui va être ainsi confronté aux meilleurs joueurs de sa génération. Puis à ses 15 ans, il doit choisir un club dont il va rejoindre le centre de formation et il optera pour le Stade Rennais. Séduit par le discours du club breton, il n'hésitera pas le moindre instant.
La découverte de la Youth League et de la sélection
Pourtant, sa première année est compliquée et il connaît une blessure sérieuse qui l'écarte longuement des terrains. Pour autant, il ne va pas douter et se préparera pour revenir plus fort : «au début c'était très dur mentalement d'être blessé et de voir les autres s'entraîner et progresser, mais j'ai travaillé pour revenir fort l'été. Je le savais que j'allais le faire» explique-t-il. Il dépassera même ses propres attentes : «je découvre la Youth League, l'équipe de France U17, c'était parfait. Lors des entretiens au club, ils s’attendaient à ce que je revienne doucement en forme, ils étaient agréablement surpris de me voir revenir encore plus fort, c’est ce qui m’a donné encore plus de force. Je me suis bien entraîné pendant l'été avec deux fois plus d'envie et j'ai rattrapé mon retard.» Fidèle à son insouciance et sa volonté de toujours donner le meilleur de lui même, il reconnaît avoir corrigé des défauts avec les Rouges et Noirs.
«Je suis quelqu’un d’instinctif sur le terrain et un grand passionné de football et de beau jeu. J’adore toucher le ballon et jouer sans trop me poser de questions. J’aime bien prendre des risques dans des zones difficiles pour créer des situations décisives pour mon équipe et cela grâce aux coachs qui m’ont inculpé cette faculté à en prendre avec intelligence» souligne ainsi Andy Diouf. Cette progression lui a permis de disputer la Youth League avec quelques minutes lors d'une défaite face à l'Inter Milan. Une satisfaction de compter un peu plus dans le centre de formation rennais, mais aussi de taper dans l'œil de la sélection.
En décembre 2019, il a ainsi pu évoluer avec l'équipe de France U17 de José Alcocer. Deux matches amicaux contre l'Italie lors desquels il a pu se montrer. Il en retient beaucoup de positif : «c’était un honneur pour moi de porter le maillot de l’Équipe de France et j’espère avoir la chance de le porter encore dans les catégories suivantes. J'étais ému quand je l'ai appris et j'ai directement appelé mes grands frères et mes amis proches. C'était vraiment enrichissant et ça donne envie d'y rester et de ne plus y bouger. Je m'y attendais oui et non. En U16, j'étais déjà en présélection, mais j'étais blessé. Le sélectionneur me connaissait bien, donc j’espérais à mon retour avoir la chance d’être sélectionné. Mais après sur le moment, je n'y pensais pas, je ne savais pas qu'il y allait avoir un rassemblement et c'est un ami qui m'a prévenu donc je suis allé voir cela.»
«j'ai signé, cela me laisse le temps de grandir»
Depuis le début de cette saison, l'apprentissage a pris une forme encore plus surprenante pour Andy Diouf qui a pu découvrir le groupe professionnel lors des entraînements. Il se souvient d'un moment qui lui a mis des étincelles dans les yeux : «pendant la préparation on avait un match réserve contre les professionnels et je n'oublierais jamais ce jour-là, car j'avais joué avec les pros contre la réserve, car un joueur s'était blessé. Le coach m'a dit : "Andy viens ! Tu rentres dix minutes avec les professionnels". Je rentre dix minutes, je marque. C'était mon premier entraînement avec eux. Ça fait plus d'un mois que je fais des entraînements avec eux. Être au contact du groupe pro, c'est bien, ça donne de la confiance.» Et cela risque de se reproduire puisqu'il a signé professionnel avec Rennes en décembre jusqu'en juin 2024.
[PROS]
— Stade Rennais F.C. (@staderennais) December 10, 2020
✍ Issus de la génération 2003, Noah Françoise, Loum Tchaouna, Matthis Abline & Andy Diouf ont signé leur premier contrat professionnel ! 👏
Plus d'infos 👉 https://t.co/xMGRTqRCAb
---#AllezRennes#ToutDonner 💪🔴⚫ pic.twitter.com/08MU7lQ6A7
Une véritable marque de confiance de la part de Rennes qui lui permet de se sentir plus libéré : «j'ai signé, ça me renforce et ça me soulage. Je ne me dis plus que le staff va me regarder, j'ai pris plus de confiance. Cela me laisse le temps de grandir, de progresser et d'atteindre mes objectifs.» Parmi eux, la Youth League où il espère avoir l'occasion de briller : «en mars il y a les tirages et cela se déroulera sur un match à élimination directe. Ça va être une très bonne expérience, si tout se passe bien et que je continue à travailler, ça va être génial.»
Arrivé à Rennes en 2018, il a grandi en même temps que le club qui s'est imposé comme une tête d'affiche du championnat et qui a même disputé la Ligue des Champions cette saison. Fier de l'équipe qui lui a fait confiance, Andy Diouf espère à l'avenir pouvoir défendre les couleurs du club breton à l'échelon supérieur même s'il est conscient qui lui reste encore du chemin à faire : «je viens de commencer à m’entraîner avec les pros, l’objectif c’est de m’entraîner au mieux possible pour espérer un jour avoir ma chance et la saisir. Cette marque de confiance du club, et l’intégration que j’ai pu connaître me donnent envie de faire partie de cette grande équipe, je suis content, car cela me conforte dans l’image que je me suis faite du club lors de ma signature. C’est une première partie de mon rêve qui se réalise, j’en ai encore pleins, avec le temps et du travail j’espère pour tous réussir à les réaliser. J'ai vraiment fait le bon choix avec Rennes et je suis content d'être ici.»
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