PSG - Lille : les notes du match
Suite et fin de la phase aller du championnat de France de Ligue 1 ce dimanche soir, avec en guise de dernière affiche une rencontre opposant le Paris Saint-Germain à Lille. Pas de vainqueurs dans ce match (2-2).
Pour terminer la phase aller du championnat en beauté, place à un choc au sommet, opposant le Paris Saint-Germain, leader, à Lille, troisième au classement de Ligue 1. Et si la domination territoriale francilienne était évidente, les Dogues se montraient les premiers dangereux, Kalou (10e) étant trop court pour reprendre victorieusement un excellent centre de Roux. Pas de quoi faire trembler les Rouge-et-Bleu, qui répliquaient, mais une reprise de Lavezzi (22e) à bout portant était déviée en corner par un Enyeama exceptionnel. Le club de la capitale accélérait mais, seul à trois mètres du but, Thiago Silva (32e) envoyait sa frappe au-dessus.
Et bien évidemment, à force de pousser, les champions de France parvenaient à faire la différence. D'un coup franc aux abords de la surface de réparation, l'inarrêtable Zlatan Ibrahimovic (36e) trouvait la faille, avec un brin de réussite, son tir dévié terminant sa course au fond des filets. 1-0, le PSG prenait l'avantage... Mais pas pour longtemps ! Car les Nordistes se rebiffaient et, profitant d'un bon centre de Kalou que Martin laissait astucieusement passer entre ses jambes, le capitaine Mavuba (45e) déboulait au second poteau pour crucifier Sirigu. 1-1 à la pause, rien n'était fait dans ce choc.
Au retour des vestiaires, le LOSC poursuivait sur sa lancée, et Béria faussait compagnie à Digne, le latéral gauche étant contraint et forcé de concéder un pénalty face à ses anciens coéquipiers. Une aubaine pour Salomon Kalou (53e), qui ne se faisait pas prier pour exécuter la sentence. 1-2, Lille virait en tête. Le PSG tentait de réagir, mais Enyeama se montrait une nouvelle fois impeccable face à Verratti (61e). Qu'à cela ne tienne, un corner sur lequel Enyeama se trouait complètement contraignait Basa (73e) à marquer contre son camp. 2-2, tout était à refaire. Et alors que Pastore (81e) loupait son face-à-face devant le portier lillois, Ibrahimovic (85e) voyait lui son coup franc fuir de peu le cadre, tandis que Origi (88e) et Basa (89e) manquaient de crucifier les Parisiens. Score final 2-2.
L'homme du match : Rio Mavuba (7,5) : pour ne pas concéder une défaite au Parc des Princes, Lille devait s'appuyer sur un capitaine exemplaire. Une mission loin d'être difficile pour Mavuba, qui s'est acquitté de sa tâche avec brio, sans mauvais jeu de mots. Excellent à la récupération, l'international tricolore n'a pas fait dans la demi-mesure dans le combat, allant même jusqu'à se frotter à Zlatan Ibrahimovic, sans se dégonfler. Mieux, dépassant sa fonction, celui qui marque très rarement a trouvé le chemin des filets (45e).
PSG :
Sirigu (4,5) : ne peut rien sur le premier but, pas grand-chose sur le pénalty qu'il encaisse... et hormis sur ces deux occasions, et une frappe d'Origi (88e), le portier italien n'aura absolument rien eu à faire. Pas pour autant qu'il sera apparu rassurant, à l'image de cette sortie hasardeuse et d'un dégagement qui l'était tout autant (56e).
van der Wiel (4) : moins en vue que d'habitude sur son flanc droit. Offensivement, en dépit d'un espace avantageux, il n'aura pas apporté comme à son habitude, tandis que défensivement, il a flanché en diverses occasions. Comme sur cette action où en désertant son côté, il laissait l'opportunité à Mavuba de frapper et marquer (45e)...
Alex (5) : le central brésilien a connu un match à deux vitesses. Capable de dégagements salvateurs, comme d'errances au placement, comme sur ce centre qui manque de profiter à Kalou (9e). Remplacé par Pastore (67e), lequel aura apporté offensivement, mais suscitera encore les critiques, pour cette occasion de but ratée face à Enyeama (81e).
Thiago Silva (6,5) : certes, on ne pourrait retenir du Brésilien que ce raté incroyable, une frappe catapultée au-dessus du cadre à trois mètres du but vide (32e). Mais ce serait oublier l'essentiel, à savoir que défensivement, le central a assuré. Toujours d'un calme olympien, à l'image de cette action, où encerclé par deux Lillois dans sa surface, il se tourne tranquillement pour délivrer la passe à un coéquipier (48e). A même semblé être proche du but de l'égalisation, finalement accordé à Basa (73e).
Digne (4,5) : en un mot : dommage. Longtemps, l'ancien Lillois a été impeccable sur son côté gauche, multipliant les allers retours et apportant fréquemment le surnombre, preuve à l'appui avec un caviar pour Lavezzi (22e). Mais ça, c'était avant la 50e minute, moment où Béria le surprendra dans la profondeur, le poussant à provoquer un pénalty... Une erreur qui pèse lourd dans la balance au coup de sifflet final. Remplacé par Rabiot (76e).
Matuidi (4,5) : dans la bataille du milieu de terrain en première période, le Francilien est apparu précieux : au four et au moulin, il n'a eu de cesse de se battre sur chaque ballon. Seulement, au fil des minutes et dans un second acte dominé par les siens, il a en revanche ralenti le jeu de son équipe avec des erreurs techniques répétées.
T. Motta (6,5) : a mis du temps pour se mettre dans le bain, notamment du fait d'un pressing adverse hargneux. Mais au fil des minutes, le métronome italien a repris son rôle, à grands coups d'ouvertures lumineuses. Latéralement ou verticalement, la précision est toujours au rendez-vous. Une rampe de lancement précieuse, à l'origine des meilleures opportunités parisiennes. A quelque peu baissé le pied dans le second acte, cela dit.
Verratti (5,5) : pris en tenaille par l'entrejeu lillois, le petit italien a connu un véritable enfer en première période. Au point de perdre un nombre de ballons comme ce fut rarement le cas cette saison en Ligue 1. Mais de cette rare invisibilité, il reviendra plus fort en seconde période, lui qui se fera remarquer par quelques ouvertures, une occasion de but (61e) ou encore une chevauchée dans le camp adverse (70e).
Lucas (3,5) : il court, court, et court encore. Mais de ces courses, il ne ressort pas grand-chose. Pas vraiment transcendant, il ne sera impliqué sur une réelle occasion parisienne... que sur le corner qu'il a frappé et qui a débouché sur la réalisation de Basa contre son camp. Ce qui en dit long.
Ibrahimovic (6,5) : encore une fois, une énorme activité. L'attaquant suédois, au service du collectif, a énormément décrocher dans le premier acte pour soulager un milieu étouffé par le pressing adverse. Altruiste, il a distillé des véritables passes qui auraient pu être décisives, que ce soit pour Thiago Silva (32e) ou Lucas (39e). C'est d'un bijou sur coup franc, aidé par la déviation de Béria il faut l'avouer, qu'il débloquera la partie (36e). Moins en vue dans le second acte, il aura eu l'occasion de doubler la mise et offrir une victoire aux siens dans le même registre (85e).
Lavezzi (3,5) : dès le départ, et une action où il gâchait un une-deux admirable entre Zlatan et Matuidi (6e), on ne sentait pas l'Argentin dans un grand soir. Ce qui s'est confirmé au fil des minutes. S'il s'est procuré une occasion de but mais a buté sur Enyeama avec un tir central (22e), il n'a pas, à l'instar de son pendant à droite, été décisif. Remplacé par Ménez (76e), lequel aura presque crée davantage d'opportunités malgré son temps de jeu.
LOSC :
Enyeama (6) : si Lille a la meilleure défense du championnat, c'est bien évidemment dû à son portier nigerian. Une nouvelle fois, le Super Eagle a longtemps déployé ses ailes, auteur de parades sensationnelles devant Lavezzi (22e), Verratti (61e) ou Pastore (81e). Malheureusement, à trop vouloir en faire, le dernier rempart a totalement loupé sa sortie sur un corner, contraignant Basa (73e) à marquer contre son camp.
Béria (6,5) : très bon match de la part de l'ancien Messin. Appliqué sur le plan défensif, il n'a pas donné sa part au chien, livrant un combat de tous les instants. Mieux, il a su prendre ses responsabilités offensivement, allant même jusqu'à obtenir un pénalty pour une faute commise par Digne. Une action qui lui a malheureusement valu d'être blessé. Remplacé par Sidibé (54e).
Rozehnal (6,5) : l'absence de Simon Kjaer pouvait faire craindre le pire aux supporters lillois. Mais c'était faire injure à Rozehnal, lui qui, de retour dans un Parc des Princes qu'il connait bien, a livré une copie tout à fait satisfaisante, multipliant les interventions pleines d'à propos, se montrant sérieux et appliqué tout au long de la partie.
Basa (6,5) : qu'on se le dise, l'ancien Manceau est bel et bien le taulier de l'arrière-garde nordiste. Auteur d'une prestation de tout premier plan, le défenseur central de 30 ans a littéralement crevé l'écran, enchaînant les interventions décisives pour empêcher le club de la capitale d'empiler les buts. Du tout bon, jusqu'à une 73ème minute de jeu dont il se souviendra, lui qui a été contraint à marquer contre son camp suite à une sortie ratée d'Enyeama.
Souaré (6) : prêté la saison dernière à Reims, l'arrière gauche est revenu dans le Nord avec un statut de titulaire indiscutable aux yeux de René Girard. Et cette confiance sans faille semble lui convenir à merveille, lui qui a une nouvelle fois été serein, précieux des deux côtés du terrain. Bref, Pape a passé une bonne soirée !
Mavuba (7,5) : voir ci-dessus.
Balmont (5,5) : le joueur passé par l'Olympique Lyonnais et Nice a fait son match, sans plus. Le rugueux milieu de terrain est allé au combat, mettant le bleu de chauffe pour gratter des ballons de-ci de-là et empêcher le développement des actions franciliennes. Une propension toutefois trop grande à commettre des fautes.
Gueye (6,5) : pas le plus médiatique des joueurs de Lille, mais en revanche l'un des éléments les plus précieux du dispositif nordiste, à n'en pas douter. Intelligent dans ses déplacements, le Sénégalais formé à Diambars est un véritable bonheur pour un collectif, toujours là pour aider ses partenaires de jeu et servir l'équilibre du groupe. Que demander de mieux !
Martin (6) : en parlant d'intelligence de jeu, comment ne pas mentionner Marvin Martin. Le meneur de jeu lillois respire le foot et, après une première saison difficile dans le Nord, retrouve de sa superbe dans cet exercice. Une nouvelle fois précieux, il n'a pas loupé son match, impliqué d'ailleurs sur le premier but des siens, puisque c'est lui qui offre la balle de but à Mavuba (45e) en laissant astucieusement le centre de Kalou passer entre ses jambes. Aurait toutefois pu concéder un pénalty (62e), pour une main sur laquelle l'arbitre n'a finalement pas daigné siffler. Remplacé par Rodelin (68e).
Kalou (7) : auteur d'une année 2013 pleine, l'international ivoirien a poursuivi sur sa lancée. Sans être omniprésent, l'ancien joueur de Chelsea a su se montrer décisif au meilleur des moments, adressant tout d'abord un excellent centre sur le but de Mavuba (45e), avant de se charger lui-même de faire trembler les filets, inscrivant un but sur pénalty (53e).
Roux (5,5) : aligné aux côtés de Salomon Kalou dans le système à deux attaquants qu'affectionne René Girard, l'ancien joueur de Brest a livré une copie correcte, pas plus. Si sa débauche d'énergie n'est pas à négliger, celui qui a été formé du côté de Lens n'a en revanche pas su se montrer dangereux face au but, chose pourtant primordiale pour un attaquant. Remplacé par Origi (81e), lequel s'est mis en évidence avec une frappe qui obligea Sirigu à se détendre (88e).
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