Le PSG et la Ligue 1 face à la menace coronavirus
La menace coronavirus inquiète. Et si aucune annulation ou autre huis-clos n'est encore prévu par la Ligue de Football Professionnel, les clubs, eux, se mettent en ordre de marche.
Si vous étiez devant votre poste de télévision pour regarder Paris SG-Dijon (4-0, 27e journée de Ligue 1), vous avez été témoins d'un protocole d'avant-match plutôt inhabituel. À l'entrée sur la pelouse, il n'y avait pas d'enfants pour accompagner les 22 acteurs de la rencontre. Contrairement à l'usage, les joueurs des deux équipes ne se sont pas salués et les capitaines et entraîneurs se sont contentés d'un "check" pour lancer la partie, oubliant l'habituelle et franche poignée de mains. Des mesures d'urgence décrétées par la Ligue de Football Professionnel face à la menace que représente le coronavirus.
«On essaie de faire attention, on essaie de respecter les recommandations. On se lave les mains, on évite de se saluer, c'est d'ailleurs ce qui a donné ce drôle de protocole en début de match. On se serait cru en division d'honneur. On prend des précautions», a raconté le coach du DFCO Stéphane Jobard à l'issue de la rencontre avant d'expliquer comment le club bourguignon gérait cette situation sensible. «Aujourd'hui, on a des cas avérés à Dijon, donc on fait attention. Dans le vestiaire, on préconise de se laver les mains le plus souvent possible. Les solutions hydroalcooliques sont partout dans nos locaux. On ne mène pas d'opération en extérieur, on reste en vase clos. On ne peut guère faire plus».
Des huis clos redoutés
De son côté, le PSG prend aussi ses précautions. Pour éviter l'effet de masse, les joueurs ne sont pas entrés dans le Parc des Princes sur le tapis rouge comme traditionnellement. Ils ont été directement au parking. Et enfin, en accord entre les deux clubs, la zone mixte a été annulée, une poignée de journalistes représentant les différentes catégories de média (radio, presse, télévision) ayant été sélectionnée. Thomas Tuchel n'a pas exprimé d'inquiétude quant au quotidien de son groupe.
«Je ne suis pas inquiet pour l'organisation de l'équipe, nous sommes un groupe restreint», a confié l'Allemand, qui attend tout de même de voir l'évolution de cette crise sanitaire. «Pour le reste, on suit l'évolution et l'actualité. On doit attendre. Il y a des matches reportés en Italie. On doit attendre de voir ce qu'on fait. Il y a des choses plus importantes que le foot, c'est sûr», a-t-il lancé. Jobard et Dijon eux aussi sont dans l'attente. «Les huis clos peuvent être gênants. Sans public, le fait de recevoir n'est plus un avantage. Ça peut être embarrassant. On s'adaptera. On ne peut qu'attendre les décisions prises par les instances», a-t-il expliqué en conférence de presse.
Des huis clos, Marquinhos ne veut pas en entendre parler, surtout pour le 8e de finale retour contre le Borussia Dortmund, le 11 mars. «Ce serait dommage. Si ça doit se jouer à huis clos, je pense que le mieux ce serait d'annuler parce qu'on veut nos supporters et eux voudront les leurs aussi. J'espère que ça n'arrivera pas. Si cette décision est prise, je pense qu'on va demander à annuler le match pour jouer avec nos supporters», a confié l'international auriverde.