Droits TV, CVC, Mercato… le boss du HAC tire la sonnette d’alarme !

Par Josué Cassé
3 min.
Jean-Michel Roussier, le président du HAC. @Maxppp

Après un premier passage le 12 juin dernier devant la DNCG, Le Havre a finalement vu sa masse salariale encadrée. Une sanction impactant forcément le club doyen sur le marché des transferts mais pour son président, Jean-Michel Roussier, cette décision ne changera rien à la politique actuelle des Ciel et Marine, fortement handicapés par le deal LFP-CVC et l’interminable feuilleton des droits TV…

À quelques semaines de la reprise de la Ligue 1, le championnat français n’a toujours pas de diffuseur TV pour la saison prochaine, faute d’accord trouvé par la Ligue de football professionnel avec Canal +, mais pas que. Une situation angoissante qui avait d’ailleurs récemment amené Jean-Michel Roussier, le boss du Havre, à sortir de ses gonds quant aux choix effectués par l’instance et son président Vincent Labrune. Ce vendredi, le dirigeant havrais s’est une nouvelle fois exprimé sur le sujet, lui qui a vu la DNCG sanctionner le club normand d’un encadrement de sa masse salariale. Une décision provoquant le mécontentement des Ciel et Marine mais peu surprenante au regard des propos tenus par l’ancien directeur de la chaîne Telefoot montée par Mediapro.

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«C’était attendu, c’est une décision logique, il n’y a rien à dire. La DNCG a fait le job, point. C’est une conséquence directe de ce qu’on subit sur le non-règlement CVC. Ça fait un an que je mène toutes les actions que je peux mener contre la Ligue contre cette histoire de CVC et la façon dont nous, Le Havre, avons été traités», a ainsi assuré le patron du HAC dans un entretien accordé à L’Equipe. Frustré par le deal passé entre la LFP et CVC, Jean-Michel Roussier - se sentant lésé - a ainsi justifié la sanction prononcée par la DNCG par ce manque à gagner : «la DNCG s’appuie, pour prendre ses décisions, sur les capitaux propres des clubs. L’écart est de 32,5 millions entre ce que nous avons perçu et le club de L1 qui a touché le moins. C’est notre actionnaire majoritaire (Vincent Volpe) qui se substitue à CVC».

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Un mercato fortement impacté pour Mathieu Bodmer et ses équipes…

Contraint par des finances limitées, Le Havre ne pourra donc se permettre aucune folie sur le mercato estival. Dans cette optique, Jean-Michel Roussier a d’ailleurs confirmé «qu’il n’y aura de toute façon des transferts que s’il y a des ventes». Pour autant, le dirigeant normand assure que cet encadrement de la masse salariale ne change rien au projet du club, fortement impacté par les problématiques CVC et le feuilleton des droits TV. Un «double effet kiss cool» qui va donc pousser le dernier 15e de L1 à revoir son budget à la baisse. «Les droits TV ? C’est 50 % du budget des clubs. On sait qu’on n’aura jamais des montants équivalents à ceux de l’année dernière. Il faudrait être idiot pour penser le contraire. Donc vous imaginez vraiment que je pourrais maintenir la masse salariale au même niveau que l’année dernière ? Dans le meilleur des mondes, nos recettes vont baisser de 25 à 30 %. Et encore je suis optimiste en disant ça».

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Si le HAC va donc devoir se serrer la ceinture dans les prochains mois, Roussier a, par ailleurs, assuré que le fiasco actuel autour des droits TV impactait directement les négociations sur le marché des transferts. «Les clubs étrangers voient la problématique actuelle avec nos droits TV, ils revoient leurs offres à la baisse. Ça complexifie tout», confiait-il en ce sens. Un contexte oppressant et ô combien instable poussant donc les Havrais dans une fragilité certaine sur le plan économique. Successeur annoncé de Luka Elsner sur le banc normand et alors qu’une conférence de presse est prévue ce lundi en début d’après-midi, Didier Digard s’est donc déjà à quoi s’en tenir pour le mercato des Ciel et Marine : prudence, sagesse et ingéniosité seront, une fois de plus, les maîtres-mots dans la cité portuaire…

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