Süper Lig

Trabzonspor se prépare à subir un exode sans précédent

Entre tensions et multiples résiliations de contrat, Trabzonspor vit des heures difficiles en ce mois de novembre. Une situation qui pourrait profiter à d'autres clubs à quelques semaines du mercato. Gros plan.

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Trabzonspor Carl Medjani @Maxppp

La fameuse crise de novembre. Un mal qui n'est pas inhérent aux clubs de Ligue 1. En Turquie, Trabzonspor traverse une période pour le moins compliquée. Sportivement, l'écurie turque pointe en 12ème position en Super Lig (4 victoires, 2 nuls et 5 défaites). Mais le climat entourant les Bordo-Mavi est très tendu. Depuis le début de saison, plusieurs brouilles ont éclaté entre joueurs. La dernière date d'hier. Marko Marin et Aykut Demir se sont battus à l'entraînement rapporte CNN. Finalement, les choses sont rentrées dans l'ordre. Mais la direction de Trabzon elle aussi est dans la tourmente. Furieux après un pénalty non-attribué lors du match face à Gaziantepspor (2-2), le président Ibrahim Haciosmanoglu et huit autres dirigeants ont séquestré l'arbitre et ses assistants dans les vestiaires durant 4 heures le 25 octobre dernier. Un acte qui n'est d'ailleurs pas resté sans conséquence puisque le 4 novembre, la Fédération turque a infligé une suspension de 280 jours (environ 10 mois) et une amende de plus de 48 000 euros au président du club. Les dirigeants, eux, ont écopé d'une suspension d'un an et d'une grosse amende.

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Mais les problèmes s'enchaînent décidément pour Trabzonspor. Confronté à des difficultés financières, le club turc, qui avait mené un mercato plutôt intéressant, accumule les retards de paiement de salaires et de primes à ses joueurs. Lassés, certains ont décidé de claquer la porte et de résilier leur contrat. Ce sont principalement des éléments dont les salaires sont très élevés. Une stratégie pour certains à l'approche des élections présidentielles qui auront lieu les 21 et 22 novembre. Ainsi, José Bosingwa (fin de contrat en 2016) a ouvert la voie jeudi dernier. «Malheureusement, je dis adieu à Trabzonspor. J’ai toujours rempli toutes les obligations de mon contrat en tant que joueur professionnel et j’ai mis au service du club toute l’expérience que j’ai accumulé (...) En revanche, Trabzonspor ne remplit pas ses obligations contractuelles depuis la saison dernière. J’ai été tolérant et je dois dire que je devais prendre cette décision parce que je n’avais plus le temps, en dépit de la profonde tristesse que j’ai ». Hier, Kévin Constant, sous contrat jusqu'en 2018, lui a emboîté le pas. : «Comme vous le savez, j'ai trouvé un accord à l'amiable avec les dirigeants du club pour résilier mon contrat. Je tenais à vous remercier pour tous ces moments passés en votre compagnie. J'ai été très heureux de travailler avec chacun d'entre vous et j'ai été fier de porter les couleurs de Trabzonspor», a-t-il confié dans un message posté sur Twitter. Comme Bosingwa, les nombreux retards de paiement de son salaire ont causé son départ. Sa résiliation aurait d'ailleurs coûté 2 millions d'euros.

Arrivé en 2014 pour évoluer sous les ordres de Vahid Halilhodzic à l'époque, Carl Medjani aurait lui aussi résilié son contrat de 2 ans annonce plusieurs médias turcs et algériens. Mais la situation du Fennec est flou. Selon Fotomaç, Medjani n'aurait pas encore mis un terme à son contrat et devrait saisir la FIFA pour le non-paiement de ses salaires. Un ultimatum d'une semaine est même évoqué par le média turc. Stéphane M'Bia pourrait suivre le mouvement précise Fotomaç. On pourrait s'interroger sur l'avenir d'autres éléments comme Oscar Cardozo ou encore Luis Pedro Cavanda si la situation financière du club perdure. Mais la vague de départs dont est victime l'écurie turque devrait faire quelques heureux puisque les joueurs présentent ou présenteront l'avantage d'être libres de tout contrat. Une nouvelle intéressante à plusieurs semaines de l'ouverture du marché des transferts hivernal. D'autant que certains bénéficiaient d'une belle cote lors du mercato d'été. Carl Medjani (30 ans) était dans le viseur du FC Nantes. Galatasaray avait un oeil sur Kevin Constant il y a quelques mois. Le nom de Stéphane M'Bia circulait en Angleterre, en Italie et dans les Pays du Golfe l'été dernier. Reviendront-ils à la charge ? Ce qui est certain, c'est que la situation instable de Trabzonspor devrait profiter à plusieurs écuries. Comme on dit souvent, le malheur des uns fait le bonheur des autres....

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