Ligue des Champions, PSG - Real Sociedad : le phénomène Bradley Barcola n’en finit plus de briller !
Désormais bien installé dans le couloir gauche de l’attaque parisienne, Bradley Barcola pourrait, une nouvelle fois, débuter dans la peau d’un titulaire contre la Real Sociedad, mercredi prochain lors du 8e de finale aller de la Ligue des Champions. L’occasion pour le nouvel homme fort du PSG de faire valoir ses très bonnes dispositions actuelles dans la cour des grands…
Il s’est intégré. Il s’est imposé. Bradley Barcola doit désormais confirmer. Arrivé de l’Olympique Lyonnais en août dernier contre 45 millions d’euros, le jeune ailier français de 21 ans a rapidement digéré la grogne des supporters lyonnais, encore nostalgiques de ses arabesques, pour imposer son style dans la capitale française. Pourtant, tout n’a pas été simple. Propulsé dans un collectif garni de stars, l’international Espoir tricolore a mis du temps pour convaincre les plus sceptiques. Confronté à la féroce concurrence du secteur offensif parisien (Gonçalo Ramos, Randal Kolo Muani, Marco Asensio, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé…), le droitier d’1m82 - muet à ses débuts et critiqué pour son manque de réalisme - apparaît, aujourd’hui, comme un pilier essentiel de l’attaque francilienne.
Des débuts discutés dans la capitale française…
«Le responsable ce n’est pas lui (Bradley Barcola, ndlr), c’est Luis Enrique parce qu’il pense que c’est un joueur qui est capable de jouer en Ligue des champions alors qu’il suffisait d’ouvrir les yeux en championnat pour voir que c’est un petit agneau. On parle de Ligue des champions, pas d’un match de championnat contre Clermont. En Ligue des champions, il ne peut pas se comporter comme il l’a fait ! Il a le niveau Youth League ! Il arrive à se procurer des occasions, il est tout seul devant le but, mais il n’est pas foutu de marquer», pestait, à ce titre, Daniel Riolo, consultant pour RMC, après l’entrée en jeu discutable du Lyonnais face à Newcastle (1-1) le 28 novembre dernier. Acerbe, le journaliste franco-italien, visiblement peu convaincu par les premières semaines de Barcola dans la Ville Lumière, n’hésitait d’ailleurs pas à en remettre une couche quelques heures plus tard.
«Cette histoire de jeunesse, je n’accepte pas l’argument. Pour moi, ce n’est pas possible. Il est gentil Bambi (Barcola, ndlr), mais il fait six mois à Lyon, il s’en va car le club dit 'il y a du blé à se faire dessus’ et il va au PSG. À partir du moment où il va au PSG, il prend tout. Il prend le transfert avec tout son entourage qui a chialé toute la journée de mes propos d’hier. Ils se sont tous gavés en commission et en cadeaux. Ça leur va de prendre l’oseille et la gloire quand ça va dans ce sens-là, mais ils ne veulent pas les critiques qui vont avec. À partir du moment où tu rentres dans le club, tu acceptes tout ce qui va avec». Des déclarations assassines devenues obsolètes au regard de l’incroyable prise de pouvoir du droitier d’1m82 dans le collectif de Luis Enrique. Libéré par son premier but inscrit contre le FC Nantes, le 9 décembre dernier, Bradley Barcola enchaîne, depuis, les titularisations et les prestations convaincantes.
Un titulaire en puissance !
Aux côtés de Kylian Mbappé, aligné en pointe, et Ousmane Dembélé, percutant dans son couloir droit, l’ancien prodige des Rhodaniens prouve ainsi, week-end après week-end, toutes ses qualités. Impliqué défensivement, précieux offensivement, le numéro 29 du PSG apporte toute sa vitesse et sa vista. Fort de qualités techniques au-dessus de la moyenne et d’une belle complicité avec ses partenaires, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2028 permet également à son entraîneur de conserver un équilibre certain sur le plan collectif. Une plus-value forcément bienvenue pour l’ancien sélectionneur de la Roja, séduit par l’ascension remarquée et remarquable de son protégé. «Quand tu recrutes un jeune joueur, tu le recrutes pour ses qualités et ses performances. L’inconnu, c’est toujours de savoir de combien de temps il aura besoin pour s’adapter à un plus grand club. C’est toujours comme ça avec un jeune, mais aussi un joueur vétéran. Certains arrivent dans un grand club et ne parviennent pas à s’adapter, ils ne jouent jamais. Pour Bradley, nous sommes très contents», avouait, à ce titre, le coach parisien avant la réception du LOSC. Éternel insatisfait et bien décidé à tirer le plein potentiel de son joueur, l’ancien technicien du Barça reconnaissait, malgré tout, que le Français pouvait encore viser plus haut.
«Il doit encore s’améliorer tant en défense qu’en attaque». Un constat également partagé par l’intéressé, désormais à la tête de 2 buts et 4 passes décisives en 24 matches toutes compétitions confondues. «Je pense que je peux m’améliorer sur les pertes de balles et la lecture du jeu», notait notamment le franco-togolais après une nouvelle performance remarquable contre le RC Lens. Relancé sur ses premiers mois à Paris, le deuxième joueur le plus décisif en L1 (19 fois, avec 7 buts et 12 passes décisives), depuis la saison passée, après Elye Wahi (27) parmi les talents nés à partir de 2002 justifiait, par ailleurs, cette incontestable montée en puissance. «J’ai de plus en plus la confiance de tout le monde, du coach et des coéquipiers. Cette confiance du coach me libère, celle de mes coéquipiers aussi, je ne peux que bien jouer comme ça, le coach est proche de nous, de moi, je suis arrivé (au PSG, ndlr) en retard donc j’avais des choses à rattraper et au fur et à mesure je les rattrape. Aujourd’hui, je suis aussi de plus en plus à l’aise avec Kylian, plus je joue, mieux je me sens. Il sait ce que je veux, et je commence à savoir ce qu’il veut aussi».
La Ligue des Champions comme juge de paix
Un rendement précieux confirmé, une fois de plus, lors de la réception du LOSC, samedi soir, à l’occasion de la 21e journée de Ligue 1. Laissé sur le banc en début de match - signe de la volonté de Luis Enrique de le préserver avant la Real Sociedad - Barcola a largement contribué à la victoire (3-1) des siens lors de son entrée en jeu à la place d’Ousmane Dembélé (62e). Rapidement servi, le nouveau prodige du PSG ne tardait pas à se mettre en évidence sur le front de l’attaque. Malgré une première frappe imprécise (66e), il prouvait ensuite toutes les qualités énumérées précédemment. Vif, rapide, technique, l’ancien Lyonnais mettait régulièrement à mal le jeune Tiago Santos, incapable d’enrayer les intentions du numéro 29 francilien. Percutant, Barcola multipliait alors les débordements dévastateurs dans son couloir (73e, 76e) avant d’être logiquement récompensé à dix minutes du terme.
D’une facilité déconcertante, le jeune ailier parisien se jouait d’Ismaily avant de servir Kolo Muani, auteur du troisième but parisien (80e). Inarrêtable, l’attaquant francilien était même tout proche d’enfoncer le clou dans la foulée mais sa frappe à mi-hauteur était finalement repoussée par Lucas Chevalier, vigilant et très précieux malgré la défaite des siens (85e). Pour terminer son récital, le néo-Parisien s’offrait un nouveau rush solitaire dans le temps additionnel mais le portier lillois se montrait encore décisif (90+3e). Qu’importe. En quelques instants passés sur la pelouse du Parc des Princes, le natif de Lyon - postulant plus que jamais à une place de titulaire pour le 8e de finale aller face à la Real Sociedad - aura, une fois de plus, illuminé l’enceinte parisienne de son talent. Reste désormais à confirmer cette dynamique époustouflante sur la scène européenne et dans un rendez-vous ô combien important. Une chose est sûre, Bradley Barcola n’en finit plus d’impressionner.
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