Saint-Etienne : l'énigme Matsui

On ne peut pas le contredire, la France et le Japon vivent une belle histoire. Si d’habitude les Nippons lorgnent sur l’Hexagone plutôt pour la gastronomie et le tourisme depuis un bon bout de temps, ils n’hésitent plus aujourd’hui à se déplacer pour un simple match de football. Présents lors de la coupe du Monde 1998 en France, les Japonais ont désormais adopté la culture foot.

Grâce à une sélection capable de réaliser de grandes performances dans le monde du ballon rond, le Japon tend désormais un peu plus à s’ouvrir sur le Vieux Continent. Si Hidetoshi Nakata a été l’un des précurseurs de cette tendance en signant à Pérouse à la suite de la compétition française, nombre de ses partenaires ont suivi sa route, décidés à exposer leur talent aux regards européens.

Notre pays subit aussi cette mod. Débarqué au Mans en 2004, Daisuke Matsui en est l’un des nouveaux symboles. Quatre ans durant, il aura fait vibrer le stade Léon Bollée au rythme de ses dribbles déroutants et de sa technique peu commune. Tant et si bien que l’AS Saint-Etienne a décidé de s’accaparer ses services lors de l’intersaison dernière. En fin de contrat dans la Sarthe, il est pisté par de nombreuses formations mais signe un accord d trois ans chez les Verts.

Début du calvaire

Débarqué dans le Forez lors de l’été dernier, Daisuke Matsui peine à retrouver tout son allant et à se faire une place dans le groupe dirigé par Laurent Roussey. Les statistiques ne trompent pas, le milieu de terrain n’a disputé que quatre rencontres en huit journées, dont deux seulement en tant que titulaire. Un nouveau statut loin de ressembler à son parcours manceau.

Annoncé comme l’une des grandes recrues estivales, le créateur asiatique n’a pas eu la chance de montrer ses immenses qualités dans le Chaudron. Plus souvent assis sur le banc ou en tribunes, ce dernier s’attendait certainement à un tout autre traitement de faveur. Avec un rendement si peu important, Matsui perd peu à peu patience et se présente comme l’un des plus gros flops du dernier marché des transferts. Tapi dans l’ombre, la situation est aujourd’hui difficile à accepter pour un joueur encore sous le feu des projecteurs il y a encore quelques mois.