La FFF visée par de nouvelles accusations d'abus sexuels !
Quelques jours seulement après les révélations compromettantes de So Foot, la Fédération Française de Football est une nouvelle fois visée. Cette fois-ci par le média Josimar et Romain Molina, qui avait déjà publié une enquête sur la FFF. Prenant appui sur une dizaine de cas, le journaliste dénonce alors plusieurs actes d'agression sexuelle, de harcèlement ou encore de violence sur mineurs. Des accusations glaçantes et un silence des instances pointé du doigt.
Plongée dans un profond scandale à quelques semaines, seulement, du Mondial 2022, la Fédération Française de Football ne cesse de défrayer la chronique et les dernières allégations risquent bien d'enflammer, un peu plus, l'opinion. À peine sorti d'un rendez-vous avec la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, pour aborder notamment les problèmes au sein de la FFF, le président de l'instance, Noël Le Graët, doit, en effet, faire face à de nouvelles accusations. Ces dernières émanant du média Josimar et plus particulièrement du journaliste Romain Molina, qui avait déjà publié une enquête sur la FFF.
Entre les tensions en interne entre la Directrice générale Florence Hardouin et les différentes chefs de service, et les accusations de harcèlement sexuel à l'encontre de Noël Le Graët pour lesquelles une plainte en diffamation a été déposée, l'institution est dans l'œil du cyclone depuis la publication de l'enquête de So Foot. À deux mois de la Coupe du Monde, ces révélations agitent la planète football, à tel point que le ministère des Sports a été contraint de réagir. Ce vendredi matin, Amélie Oudéa-Castéra a ainsi reçu Noël Le Graët et Florence Hardouin pour une explication en bonne et due forme. Résultat ? En plus de leur rappeler la mission de service public de la fédération, la ministre a également diligenté une mission d'inspection afin de constater, ou non, ces dysfonctionnements.
Oui mais voilà. Quelques heures, seulement, après ce rendez-vous au sommet, de nouvelles révélations glaçantes sont venues éclabousser la FFF. Comme révélé par Romain Molina, l'instance du football française aurait reçu, depuis le milieu des années 1980, de multiples plaintes d’abus sexuels, de harcèlement et de comportements inappropriés envers des garçons et des filles mineurs. Précisant que certaines personnes ont, depuis, été démises de leurs fonctions après enquête sur les plaintes, le journaliste précise malgré tout que deux de ces personnes ont été autorisées à conserver leur permis d’entraîneur et à poursuivre leur carrière comme si de rien n’était.
Des abus sexuels et un silence pointés du doigt !
Une omerta pointée du doigt dans cette enquête publiée sur le site Josimar et intitulée «40 ans de silence». «Quand quelque chose arrive, tu fermes ta gueule. C'est comme ça que ça marche. Ils sont trop puissants. Dès que vous parlez d'abus, vous êtes hors-jeu. Les fautifs ? Ce n'est pas seulement la FFF mais aussi la LFP, les clubs. Je veux dire, avez-vous vu combien de cas nous avons été confrontés au cours des deux dernières années ? Qu'avons-nous fait pour protéger nos enfants ?», précise, en ce sens, un ancien membre du conseil d'administration de la FFF à Josimar. Actuel président de l’instance, Noël Le Graët est ainsi accusé, en compagnie d’autres hauts responsables de la Fédération, d'avoir dissimulé de multiples cas d’abus sexuels, y compris des abus sur des joueurs mineurs.
Selon les dires de cette enquête, plusieurs cas d’abus sexuels, de chantage et de harcèlement ont impliqué des entraîneurs, des agents ou encore des hauts fonctionnaires de l’élite du football français. Néanmoins, Romain Molina s’attarde principalement sur deux cas : Angélique Roujas et David San José. Si la première citée, ex-entraîneure responsable de la section féminine du centre de formation de Clairefontaine, a été limogée par la FFF à cause de relations sexuelles avec des joueuses mineures et que le second a, quant à lui, été viré par l'instance en 2020 pour comportement inapproprié envers un jeune de 13 ans à Clairefontaine, Josimar et Romain Molina dénoncent surtout le laxisme de la Fédération, qui n'a saisi les autorités judiciaires qu'une seule fois et sous la pression de joueuses menaçant de faire grève. De nouvelles accusations intervenant dans un contexte, d'ores et déjà, plus que sulfureux pour l'instance du football français...
La FFF a seulement prévenu une fois les autorités contrairement à ce que la loi impose (article 40 du code de procédure pénale)
— Romain Molina (@Romain_Molina) September 16, 2022
La seule fois, c'était suite à la menace des joueuses de faire grève.
Le Graet a admis dans un courrier officiel les abus sur mineurs à Clairefontaine pic.twitter.com/4IcIc5vWpc
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