Lorsqu’Arsène Wenger en personne fait le forcing pour vous recruter, c’est que vous êtes un jeune très talentueux et prometteur. Amaury Bischoff (22 ans) est à classer dans cette catégorie. De sa formation à Strasbourg à son éclosion à Arsenal en passant par ses premières armes au haut niveau au Werder Brême, ce milieu de terrain international portugais pétri de qualités n’est pourtant jamais véritablement parvenu à s’imposer. Libre cet été et alors qu’il était annoncé du côté du Paris SG, le natif de Colmar s’est finalement engagé avec le modeste club portugais de l’Académica Coimbra avec pour objectif de jouer et de se relancer. Pour FootMercato, l’ancien Gunner est revenu sur ses premiers pas en Liga Sagres, sur le dernier mercato estival et sur ses aspirations futures.
FootMercato : Tout d’abord, comment allez-vous ? Vos récents pépins physiques sont-ils oubliés ?
Amaury Bischoff : Physiquement, je me sens très bien en ce moment. Il ne me reste plus qu’à jouer des matches et à les enchaîner.
FM : Comment se déroule votre adaptation à Coimbra? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos premiers pas à l'Académica ?
AB : Mon adaptation s’est très bien passée, que ce soit avec les joueurs ou avec le président et le staff. Ce qui a également facilité mon intégration, c’est le fait qu’il y ait deux ou trois joueurs qui parlent le français et que ma famille habite près de Coimbra. Tout cela a été très important pour moi.
Beaucoup de propositions cet été
FM : Pourquoi avez-vous choisi Coimbra cet été ?
AB : J’ai choisi l’Académica car j'avais besoin de jouer un maximum de matches. Pour moi, c'était une bonne opportunité à saisir.
FM : Avez-vous eu d'autres propositions durant le mercato d'été ?
AB : J’ai eu beaucoup de propositions en France, en Angleterre et en Turquie. Mais petit à petit, toutes les portes se sont refermées. Puis l’Académica s’est manifestée. Donc j’ai opté pour le Portugal pour me relancer.
FM : En France, on a beaucoup parlé d’un intérêt du Paris SG. Avez-vous été directement contacté par les clubs de la capitale cet été ?
AB : Le Paris SG, on en a beaucoup parlé, mais je n'ai discuté qu’une seule fois avec Pauleta. Rien n’était vraiment concret avec le PSG.
Un parcours atypique
FM : Vous qui êtes sorti du centre de formation du RC Strasbourg, quelle est votre opinion sur la situation difficile que traverse actuellement le club alsacien ?
AB : C’est très malheureux ce qui arrive à Strasbourg. Mais ils ont fait énormément d'erreurs sur le plan de la gestion du club. Maintenant, j'espère qu'ils vont réussir à redresser la barre au plus vite afin de repartir vers les sommets.
FM : Après Strasbourg, vous avez rejoint le Werder Brême alors que vous n'aviez que 18 ans. Pourquoi êtes-vous parti si jeune à l'étranger ?
AB : Tout simplement parce que j'ai senti qu'à Strasbourg on ne me faisait plus confiance. Je sentais également que je n'allais peut-être pas passer professionnel en Alsace. Donc, lorsque le Werder est venu me chercher, je n’ai pas hésité. J'étais très heureux là-bas et je garde énormément de bons souvenirs de ce club.
FM : Pourquoi avez-vous échoué au Werder Brême alors que vous étiez l’un des piliers de l'équipe réserve ?
AB : Effectivement, on peut dire que j'étais un pilier en réserve. Pour autant, je ne considère pas cette expérience comme un échec puisque j'ai quand même fait une quinzaine d'apparitions dans le groupe pro en Bundesliga. J’ai aussi joué un huitième de finale de Coupe d'Europe. Mais quand vous avez l'opportunité d'aller à Arsenal et qu’Arsène Wenger vient vous chercher, vous ne pouvez pas refuser.
FM : Quels sont vos meilleurs souvenirs pendant votre passage à Arsenal ?
AB : Je ne garde que d’énormes souvenirs. Je me suis fait beaucoup de très bons copains. C’était un très grand club où l'ambiance était très bonne. S’entraîner avec de grands joueurs, participer aux stages, jouer à l'Emirates Stadium, débuter en Premier League dans le meilleur championnat au monde : voilà quelques uns de mes meilleurs souvenirs.
Le Mondial en ligne de mire
FM : Pourquoi n'avez-vous eu votre chance avec les Gunners ?
AB : La concurrence était très rude. Malgré tout, j'étais très présent au sein du groupe et très respecté. Cependant, je revenais d'une longue blessure et mon manque de temps de jeu m’a aussi certainement empêché de pouvoir me faire ma place.
FM : Votre performance à l'Arsenal vous a permis de découvrir la sélection portugaise. Êtes-vous inquiet de la course pour le mondial ? Espérez-vous vous imposer à l'avenir au sein de la Selecção ?
AB : Le Mondial, bien sûr que j’y pense. Je suis à 100% derrière le Portugal et j'espère qu'ils vont réussir à se qualifier. Ensuite, je devrai jouer tous les matches avec l’Académica pour m'éclater à fond et pourquoi pas retrouver la sélection pour la Coupe du monde !
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