UEFA Nations League

Italie - Allemagne : les notes du match

D'abord bougée par l'Allemagne, l'Italie a pu montrer un visage séduisant malgré une équipe profondément remaniée. Les deux équipes se sont finalement quittées sur un nul 1-1.

Par La Rédaction FM
9 min.
Gnabry s'est souvent heurté à Donnarumma ce soir @Maxppp

Après sa lourde défaite face à l'Argentine mercredi dans la Finalissima (0-3), l'Italie devait vite relever la tête pour ce premier match en Ligue des nations face à l'Allemagne. Depuis l'élimination pour le Mondial 2022, la formation de Roberto Mancini semblait méconnaissable. Après avoir aligné une équipe quasi-type face à l'Argentine, le sélectionneur italien proposait un nouveau onze avec aucun titulaire du dernier Euro. Seul Donnarumma était dans les cages. Pour le reste, des joueurs qui pouvaient saisir leurs chances comme Scamacca ou encore Politano sur le front de l'attaque.

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De leur côté, les Allemands se présentaient avec du classique comme Müller, Neuer, Sané, Gnabry ou Werner. Dans la continuité de ses derniers matchs, l'Italie se faisait nettement dominer dans les premières minutes et l'Allemagne manquait de peu l'ouverture du score. Mais à force de subir sans pour autant encaisser un but, les Italiens ont repris confiance en eux et ont dominé les débats. Plus juste avec le ballon, plus propre dans les transmissions, les coéquipiers de Tonali faisaient tourner une équipe allemande en difficulté. Mais le score ne bougeait pas dans les 45 premières minutes.

L'Allemagne décevante

Au retour des vestiaires, l'Italie confirmait sa bonne forme et ne passait pas loin d'ouvrir le score. L'attaquant de Sassuolo Gianluca Scamacca, intéressant dans cette rencontre à défaut d'être adroit, manquait sa tête à bout portant devant Manuel Neuer (47e). Il a fallu attendre la première sélection du très jeune Wilfried Gnonto, qui jouait ses premières minutes avec l'Italie, offrait l'ouverture du score à Pelligrini (71e).

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Mais quelques minutes plus tard, Joshua Kimmich égalisait (73e). Ce but italien réveillait totalement les Allemands qui se procuraient de nombreuses occasions que Donnarumma repoussait à chaque fois. Malgré les dernières situations allemandes en fin de match, le score ne bougeait plus. Les deux équipes se partagent donc les points dans ce groupe 3 de la Ligue A, qui est menée par la Hongrie, vainqueur de l'Angleterre un peu plus tôt dans la journée.

L'homme du match : Donnarumma (7) : le portier du PSG a dû rester bien concentré sur cette rencontre. Ses défenseurs ont beaucoup sollicité son jeu au pied où il a pris des risques parfois face au pressing allemand. S’il ne peut pas grand-chose sur la frappe de Kimmich, il fut solide devant Gnbary (15e) et Musiala (78e), avant une très belle double intervention sur le jeune Munichois et une nouvelle frappe de Kimmich (79e).

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Italie :

  • Donnarumma (7) : voir ci-dessus.

  • Florenzi (5,5) : capitaine du soir, le joueur de l’AC Milan a soufflé le chaud et le froid. Plutôt rigoureux sur le plan défensif, il a un peu souffert en début de partie avant de laisser la tempête retomber. Il n’a pas pris beaucoup de risque offensivement, même si on l’a vu monter en régime au fil du match.

  • Acerbi (6) : le solide défenseur a fait son match, montrant son implication de tous les instants. Ses interventions, parfois rugueuses ont soulagé sa défense, notamment sur Goretzka (12e, 14e). On l’a même vu contrer la tentative cadrée du milieu de terrain allemand (38e). Une bonne couverture sur Werner aussi (53e) mais il manque son interception dans la surface qui offre le but de l’égalisation à Kimmich (73e).

  • Bastoni (6) : le joueur de l’Inter avait fort à faire pour surveiller le mobile Werner mais il s’en est plutôt bien sorti au final. Il a tout de même hésité à quoi faire sur quelques interventions face aux courses de Müller. Son jeu de tête a fait du bien dans la surface italienne et il a même réalisé une percée intéressante balle au pied (18e). Il n’est pas irréprochable au départ de l’action menant au but de Kimmich (73e).

  • Biraghi (4,5) : son début de match fut vraiment difficile. Pas vraiment aidé par Pellegrini dans son couloir, le latéral gauche s’est souvent retrouvé à la merci d’Henrichs et de Gnabry. Le joueur du Bayern ne s’est d’ailleurs pas privé pour aller le défier et prendre le dessus (15e 26e). Le Florentin a montré plus d’assurance par la suite, prenant même des risques avec le ballon (61e). Remplacé par Dimarco (80e).

  • Frattesi (6) : l’Italie a aussi de la ressource dans ses jeunes. Pour sa 1ere sélection, le milieu de terrain est apparu plein d’assurance, n’hésitant pas les prises d’initiative intéressante. On l’a vu prendre sa chance (16e, 34e, 37e), combiner dans le jeu court avec Tonali, Pellegrini ou orienter, comme sur le poteau de Scamacca (35e). Remplacé par Ricci (85e).

  • Cristante (4,5) : probablement le plus discret dans l’entrejeu italien. D’abord débordé par le collectif adverse, il a surtout couru après ses adversaires avant de redresser un peu ma barre. Mieux par la suite, il s’est surtout distingué dans le pressing et le combat.

  • Tonali (5,5) : le cerveau au milieu de terrain qui a connu des temps faibles et forts. Il a eu du mal à se lancer dans cette partie, ne trouvant pas les solutions, avant de bénéficier de plus de liberté après le relâchement du pressing allemand. Il est par exemple à l’origine de cette frappe de Scamacca (9e), et plus tard, ne peut reprendre ce bon ballon de son attaquant devant Neuer (51e). Remplacé par Pobega (80e).

  • Politano (5,5) : une première période assez discrète où on l’a surtout vu défendre avant de hausser le ton. Durant la seconde période, il a connu un très gros temps fort, multipliant les courses déroutantes côté droit et variants ses choix entre un centre pour Scamacca (47e) ou une frappe vicieuse enroulée le long du poteau (56e). Remplacé par Gnonto (65e), qui a réalisé une très bonne entrée pour sa 1ère sélection. Le joueur de Zurich a fait très mal à Kehrer sur son côté, prenant le meilleur et offrant une passe décisive à Pellegrini (71e). Des choix souvent récompensés.

  • Scamacca (5,5) : le grand attaquant s’est bien battu pour exister dans cette rencontre mais il a semblé toujours un ton en dessous. On ne pourra pas lui reprocher sa débauche d’énergie, allant au combat sur chaque duel aérien, offrant un peu d’air au bloc ou libérant des espaces mais il n’a pas connu une grande réussite avec le ballon dans les pieds. Il doit notamment mieux faire sur cette frappe sur le poteau (35e) et sur cette tête (47e). Remplacé par Cancellieri (85e), qui a pris un jaune (90e+4).

  • Pellegrini (6,5) : probablement le joueur le plus consistant sur cette rencontre de tous les offensifs italiens. Il a toujours cherché à aller de l’avant, à provoquer balle au pied avec ce double petit-pont (23e) ou à jouer intelligemment sur cette remise de la tête pour Scamacca (54e). Il est récompensé d’un but en poussant au fond cette offrande du nouvel entrant Gnonto. Averti (51e).

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Allemagne :

  • Neuer (5) : le portier du FC Bayern a vécu une rencontre plutôt tranquille face aux Italiens. N'ayant aucun arrêt à effectuer en première période, il un seul en seconde et ne pouvait pas faire grand-chose sur l'ouverture du score (71e). Alerte dans les airs, il était cependant peu en réussite dans son jeu au pied.

  • Henrichs (5,5) : plutôt appliqué le latéral droit du RB Leipzig s'est rarement fait prendre dans son couloir et il tentait d'apporter son aide aux avant-postes, comme lorsqu'il servait bien Goretzka dans la surface (13e). Remplacé par Hoffman (59e).

  • Sule (6) : le nouveau roc défensif du Borussia Dortmund a réalisé un match sérieux. Rarement pris à défaut par les attaquants italiens, il touchait de nombreux ballons et était très propre dans ses relances, qu'elles soient courtes ou longues.

  • Rüdiger (5,5) : perdant peu de ballons et étant plutôt appliqué dans sa charnière centrale, le nouveau joueur du Real Madrid était auteur de plusieurs dégagements défensifs pour soulager son équipe. Cependant il ne sortait pas toujours vainqueur de ses duels.

  • Kehrer (4) : aligné dans une position de latéral gauche qu'il connaît peu, le latéral du PSG n'a pas réalisé une grosse performance. Bien qu'auteur de deux interceptions, il était souvent battu dans les duels, comme lorsqu'il se faisait déborder par l'accélération du jeune Gnonto sur l'ouverture du score italienne (70e).

  • Goretzka (5) : le bodybuilder munichois réalisait un match correct même s'il n'est pas souvent sorti vainqueur de ses duels (2/9). Présent aux abords de la surface notamment en première période, il frappait au-dessus du but après une remise en retrait de Gnabry (26e).

  • Kimmich (7) : très belle prestation de la part du milieu de poche de la Mannschaft. Plaque tournante de son équipe, il ratait très peu de transmissions et n'hésitait pas à changer d'aile ou à lancer ses attaquants dans la profondeur grâce à une aisance dans le jeu long. Meilleur allemand sur le terrain, c'est logiquement lui, qui, après avoir bien suivi dans la surface, égalisait pour son équipe (72e).

  • Sané (3,5) : l'ancien joueur de Manchester City n'a pas réalisé le meilleur match de sa carrière. Moins provocateur balle au pied qu'à son habitude, il n'était également pas en réussite dans les centres et dans les duels au sol. Il tentait sa chance de loin mais ne cadrait pas (9e). Remplacé par Musiala (59e).

  • Muller (5) : l'excentrique milieu offensif bavarois a été auteur d'une 113e sélection plutôt moyenne. Présent en début de match il a petit à petit perdu de l'influence sur le jeu de son équipe. Il était auteur d'une frappe depuis l'entrée de la surface stoppée par Florenzi (25e) et d'une passe clé. Remplacé par Havertz (70e), qui a été averti (83e).

  • Gnabry (6,5) : l'ailier du Bayern Munich semblait en jambes ce samedi soir. Tentant de provoquer par des dribbles (4/6) ou des accélérations, il réalisait une incursion intéressante dans la surface suivie d'une frappe stoppée par Donnarumma (14e), et un nouveau numéro dans la boîte pour servir Goretzka en retrait (26e). Également bon dans les duels il réalisait un bon match. Remplacé par Raum (81e).

  • Werner (5) : l'attaquant de Chelsea n'a eu aucune réelle occasion à se mettre sous les pieds mais il a proposé de nombreux appels dans la profondeur et délivré 2 passes clés. Match généreux mais frustrant pour lui. Averti en fin de rencontre (89e).

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