Ben Arfa, Rabiot, Dhorasoo… ces joueurs qui ont fait la guerre au PSG avant Kylian Mbappé

Par Jordan Pardon
4 min.
Adrien Rabiot et Hatem Ben Arfa au PSG @Maxppp

La confrontation entre Kylian Mbappé et le PSG devant les instances n’est pas une première. Ces dernières années, plusieurs joueurs avaient déjà assigné le club parisien, parfois même devant les tribunaux.

C’est un feuilleton à rallonge qui se dessine, et on semble plus proche de son début que de sa fin. Sommé de régler par la commission juridique de la LFP les 55 millions d’euros d’arriérés réclamés par Kylian Mbappé depuis son départ, le PSG n’en a pas l’intention. Aujourd’hui, le club s’estime dans son bon droit, et se dit même prêt à se défendre devant une autre juridiction, vraisemblablement le tribunal des prud’hommes, habilité à régler les litiges du droit du travail, et qui pourrait ainsi être sollicité par les avocats du joueur. Il faut le dire, le PSG en connait un rayon sur les tribunaux, l’affaire Mbappé n’étant pas un isolé, au contraire. Ces dernières années, Paris avait déjà fait l’objet de plusieurs actions en justice intentées par ses ex, pour des motifs peu ou prou ressemblants, mais souvent liés à un traitement jugé «abusif». Remontons un peu le temps. En 2011, Paris écarte Peguy Luyindula de son groupe professionnel. L’ancien international français saisit alors les prud’hommes, un fait rare dans le football à l’époque.

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En parallèle, la commission juridique de la LFP enjoint le club de la capitale - sous peine de sanction - à réintégrer le joueur à son groupe professionnel. «C’est comme si je n’existais pas aux yeux du PSG. Les mecs, s’ils avaient pu me pisser dessus, ils m’auraient pissé dessus», déclarera l’intéressé à So Foot quelques mois plus tard. À cette période, les avocats du joueur avaient déposé une plainte pour harcèlement moral contre quatre personnes : Leonardo, Antoine Kombouaré, Jean-Claude Blanc et Philippe Boindrieux, directeur général adjoint du club. In fine, le PSG s’était résolu… à prolonger le contrat de Luyindula, finalement parti en décembre 2012 pour rejoindre Henry au New York Red Bulls. En plongeant dans les archives parisiennes, refait aussi surface ce conflit entre le club et Vikash Dhorasoo. Licencié pour des manquements à «son obligation de réserve», «son devoir de loyauté» ainsi que «des actes d’insubordination, de désobéissance», et «une attitude de provocation permanente», l’ex-international tricolore avait saisi les prud’hommes. Il avait par ailleurs réclamé 2 millions d’euros, correspondant aux salaires de sa dernière année de contrat, et au préjudice subi. Un accord à l’amiable (et financier), sensiblement du même ordre, avait finalement été trouvé entre les deux camps.

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Rabiot et Ben Arfa, devenus persona non grata

En 2016, après une saison XXL avec Nice, Hatem Ben Arfa fait le choix de rejoindre le PSG d’Unai Emery. Un échec fracassant. À l’époque, le joueur est même écarté du groupe professionnel de Paris, à tort selon lui (Nasser Al-Khelaïfi avait vécu comme une humiliation une blague potache du joueur à son égard). Cette mise au placard, vécue au rythme des pressions, d’affabulations, et de sanctions, dont une amende de 100 000 €, avait conduit les deux clans jusqu’à la Ligue. Dans un premier temps, les avocats du joueur avaient saisi la commission juridique de la LFP, puis les prud’hommes, pour harcèlement moral. «On m’a dit "tu vas céder, tu vas péter les plombs», expliquera le joueur lors de sa première audience au conseil des prud’hommes en 2019. D’abord débouté en première instance de sa demande de près de 8 millions d’euros, l’international français a finalement vu la Cour d’Appel revenir sur sa décision. En mars 2023, Paris a été condamné en appel pour harcèlement moral. Le joueur n’a pas perçu les 8 millions d’euros réclamés mais "seulement" 102 000€, correspondant aux rappels de salaire et à sa prime éthique.

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Plus récemment, il y a aussi l’affaire Rabiot. Le départ libre du titi parisien, vécu comme un crève-cœur en 2019 par son club formateur, avait accouché sur une rupture totale entre les deux camps. Écarté du groupe professionnel pour ne pas avoir prolongé son contrat en janvier, le Français avait saisi la LFP, dont la commission juridique avait infligé un avertissement à Paris. Réintégré, il avait néanmoins été mis à pied avec retenue sur salaire au mois de mars, mais également été privé de sa prime d’éthique. La raison ? Une sortie en boîte de nuit après l’élimination de son club contre Manchester United en C1, couplée à un like polémique sur un post de Patrice Evra. Quelques mois plus tard, la LFP avait sommé Paris de payer la prime d’éthique de son joueur. En attendant de savoir à quelle sauce il sera mangé, cette fois, dans son litige avec Mbappé…

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