La sortie médiatique du clan Karetsas qui fait mal à la Belgique
Après avoir choisi de représenter la Grèce au détriment de la Belgique, Konstantinos Karetsas, 17 ans, a connu des débuts rêvés avec sa sélection, devenant le plus jeune buteur de son histoire. Mais les déclarations de son père font grincer des dents en Belgique…

C’est la belle histoire du week-end côté grec et la soupe à la grimace côté belge. Konstantinos Karetsas est devenu le plus jeune buteur de l’histoire de la sélection grecque en marquant un fort joli but face à l’Écosse dimanche, à l’âge de 17 ans et 4 mois. Titularisé lors du match retour des play-offs de Ligue des Nations, il a contribué à renverser l’Écosse, qui s’était imposé 1-0 en Grèce, battue 3-0 sur son terrain.
Déjà entré lors de la deuxième période du match aller, Karetsas a régalé les supporters grecs, tout heureux de pouvoir compter sur leur nouveau joyau, qui semblait pourtant promis à la sélection belge. Né en Belgique, formé en Belgique, évoluant du côté de Genk et avec les sélections jeunes belges, mais ayant la double nationalité, il avait annoncé son choix de revêtir le maillot hellénique le 25 février dernier, et ce alors que Rudi Garcia, nouveau sélectionneur belge, avait prévu de l’appeler avec les Diables Rouges.
« Papa, si je devais choisir, je choisirais toujours la Grèce »
La Belgique avait déjà réagi à ce coup dur en limogeant Kevin Vermeulen, en charge des binationaux, d’autant que Karetsas n’était pas le seul à repousser la sélection belge, à l’instar de Chemsdine Talbi (qui a opté pour le Maroc) et Matias Fernandez-Pardo (qui a choisi l’Espagne). Mais la déclaration du père de Konstantinos Karetsas risque clairement de rouvrir la plaie. En effet, il a assuré que le choix de son fils était clair depuis le début, malgré toute son enfance passée en Belgique.
« Il y avait toujours cette possibilité parce que, pour être honnête, il est né et a grandi en Belgique. Nous élevons nos enfants comme des Grecs, dans tous les domaines. Alors ce gamin se sent grec depuis longtemps, mais dans le football, on ne sait jamais ce qui va se passer. Mais tout s’est bien passé, Dimitris Papadopoulos (directeur technique de la Fédération hellénique de football, ndlr) et Vasilis Torosidis ((directeur sportif, ndlr) sont venus ici et n’ont pas mis la pression sur le gamin. Au contraire, ils lui ont parlé très gentiment et tout s’est bien passé. Konstantinos disait toujours : « papa, si je devais choisir, je choisirais toujours la Grèce ». C’est ce qui l’a le plus aidé. L’emblème national est primordial, il symbolise quelque chose. C’est ta patrie, Konstantinos n’embrasse pas les emblèmes, seulement celui de la Grèce. L’arrière-grand-père de Konstantinos est venu en Belgique, je suis Grec de troisième génération et Konstantinos, de quatrième », a-t-il ainsi lancé, dans des propos relayés par le média Gazzetta.
Cette sortie médiatique passe mal en Belgique, puisque la Fédération belge a longtemps cru être dans la course. « Le clan Karetsas a-t-il roulé tout le monde dans la farine en laissant place au doute ? », peut-on ainsi lire dans la presse belge ce mardi, preuve que les révélations du père ne vont pas passer inaperçues. Mais ce dernier ne craint pas les retombées, après la grande performance de son fils. « Nous vivons un rêve. Demain matin, Konstantinos ira à l’école, aura cours, puis s’entraînera. C’est un bon élève, il est au meilleur niveau, il étudie l’économie. Il ne pense qu’à jouer au football, à aimer ce qu’il fait, à être en bonne santé, et nous nous occupons du reste. »
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