Lens - PSG : Gianluigi Donnarumma, une réponse de patron !
Dans le froid glacial du nord de la France, dimanche soir, le PSG s’est imposé (2-0) à Lens grâce à des buts de Bradley Barcola et Kylian Mbappé. Une victoire probante permettant au club de la capitale de faire un pas de plus vers un douzième titre de champion de France. Décisif en début de rencontre, Gianluigi Donnarumma a, de son côté, fait taire les critiques.
«J’étais un des premiers à lui taper dessus la saison dernière, parce qu’il n’était pas décisif sur les premiers arrêts qu’il avait à faire. Cette année, il a renversé la tendance. Je le trouve décisif. Il a franchi un cap. Je le trouve très bon sur sa ligne. Pour moi, il a des capacités hors-normes, il a des réflexes incroyables. Mais avec la conception de jeu Luis Enrique, il est très mal exploité. Il va falloir que le coach espagnol change de principe. Avec ce principe de jeu-là, il met Donnarumma en difficulté. Celui qui n’est pas bon, c’est Luis Enrique». Voici ce que déclarait dernièrement, Lionel Charbonnier, champion du monde 1998 et visiblement échaudé par les critiques adressées à l’encontre du dernier rempart parisien. En attendant de trouver le coupable, l’ancien sélectionneur de la Roja alignait le Transalpin pour la 16e fois de la saison sur la pelouse du RC Lens.
Un choix logique et une nouvelle fois justifié au regard de la performance réalisée par l’ancien portier milanais… Très souvent décrié pour ses erreurs au pied et ses sautes de concentration préjudiciables, le natif de Castellammare di Stabia a, en effet, prouvé qu’il n’en restait pas moins impérial sur sa ligne. Dimanche soir, le PSG peut d’ailleurs le remercier. En repoussant le penalty de Przemysław Frankowski dans les premiers instants de ce choc (7e), l’international italien (60 sélections) a changé la physionomie de cette rencontre. Bien aidé par la frappe plein axe du piston polonais, le numéro 99 parisien a ainsi assommé des Lensois finalement dépassés par la vivacité du trio Barcola-Mbappé-Dembélé. Une vraie prouesse quand on sait que Frankowski n’en avait jusqu’alors raté aucun en Ligue 1 sur quatre tentatives.
Sous pression, Donnarumma se sublime
Crédité d’un 7 par la rédaction FM et grand artisan de cette victoire (2-0), le joueur de 24 ans - qui n’a encaissé que 4 des 8 derniers penalties subis en L1 - aura pour le reste parfaitement tenu son rang. Auteur d’un autre arrêt sur une frappe en dehors de la surface de Wahi (23e), il se couchait également sur sa droite pour capter la tentative d’El Aynaoui (55e). Fort de quatre parades au total et décisif dans les trois points finalement empochés par les Rouge et Bleu, l’intéressé recevait d’ailleurs les compliments de son entraîneur en conférence de presse. «C’est l’un des trois meilleurs gardiens au monde sans aucune hésitation. Et c’est merveilleux d’avoir un gardien comme lui», se réjouissait notamment l’Espagnol de 53 ans.
Une sortie médiatique flatteuse qui ne manquera pas de rassurer le droitier d’1m96, lui aussi très séduit par la philosophie de son nouveau coach, comme il le rappelait dernièrement : «le métier de gardien ? C’est le plus beau mais c’est aussi le plus difficile. Dès que le gardien commet une erreur, ça devient vite très compliqué. Luis Enrique ? C’est un grand entraîneur, qui fait bien jouer ses équipes. Il veut que ses joueurs dominent, jouent toujours avec le ballon. Il ne te met pas la pression. Si tu commets une erreur, il va te dire que c’est normal, que tu n’es pas un robot». Suspendu contre Nantes et Lille après son carton rouge reçu face au HAC lors de la 14e journées, Gianluigi Donnarumma était, en effet, de plus en plus discuté ces dernières semaines. Oui mais voilà, si Arnau Tenas a, de son côté, prouvé qu’il était prêt à profiter du moindre coup de mou de son coéquipier, la prestation réalisée par l’Italien, dimanche soir, le conforte (encore) un peu plus dans son statut de numéro 1.
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