Ligue des Champions

Napoli - FC Barcelone : les notes du match

Ce Napoli-Barça au stade Maradona faisait partie des chocs des huitièmes de finale aller. Mais sur le terrain, les deux équipes n’ont pas su se départager à l’issue d’une rencontre pas vraiment riches en occasions.

Par La Rédaction FM
10 min.
Napoli-Barça @Maxppp

Soirée de gala au stade Diego Armando Maradona. Dans le cadre des 8es de finale de la Ligue des champions, Naples accueillait sur ses terres le FC Barcelone, ce mercredi. Une affiche s’annonçait loin d’être évidente pour le champion d’Italie en titre, à la peine en championnat et qui n’a jamais réussi à s’imposer face son homologue espagnol par le passé sur la scène européenne (2 nuls, 2 défaites). Toutefois, le club napolitain, pour la première de Francesco Calzona, avait à cœur de jouer un mauvais tour à une équipe barcelonaise distancée dans la course au titre en Liga et qui ne pouvait que miser sur la C1 pour éviter une saison blanche. D’entrée de jeu, le Barça dictait son tempo et mettait immédiatement en difficulté son adversaire. Virevoltant, Yamal était le premier à s’illustrer d’une frappe envoyée au-dessus de la transversale de Meret (4e) avant de récidiver quatre minutes plus tard en trouvant cette fois-ci les gants du portier italien.

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Grandement sollicité après le premier quart d’heure, le Transalpin s’employait à merveille pour maintenir son équipe en vie. Sur un centre coupé au premier poteau, Lewandowski butait d’abord sur le dernier rempart des Partenopei (22e) avant que ce dernier ne repousse une tentative lointaine de Gundogan (23e). Après une première demi-heure à mettre au crédit des champions d’Espagne, le Napoli parvenait enfin à sortir la tête de l’eau, du moins dans la possession du cuir puisque les occasions italiennes manquaient cruellement au cours du premier acte. Bien que dominateur dans cette partie, le Barça n’arrivait pas à concrétiser ses actions et regagnait les vestiaires avec le compteur bloqué à 0.

Osimhen sauve le Napoli

Loin d’apparaître sous son meilleur visage au cours de la première période, Naples et Victor Osimhen alertaient enfin ter Stegen. Toutefois, le Nigérian voyait le cadre se dérober (46e). Puis, le Barça repartait tambour battant, mais Gündogan se heurtait à un Meret vigilant dans ses six mètres (49e). Finalement, le verrou napolitain était forcé à l’heure de jeu. À la réception d’une passe courte de Pedri, Lewandowski se retournait, résistait au retour de Di Lorenzo pour ensuite décocher une frappe au ras du sol, imparable pour Meret (0-1, 60e). Ainsi, le show Meret n’aura duré que 60 minutes. Visiblement déboussolé par l’ouverture du score espagnole, le portier napolitain était tout proche de la boulette sur une frappe lointaine de Pedri qui lui échappait des mains, heureusement sans conséquence pour lui (65e).

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Loin d’abdiquer, Naples montrait une réelle envie d’aller vers l’avant pour exister enfin dans cette partie. Parvenant à s’échapper au forceps du marquage de Martinez, Osimhen s’arrachait pour ajuster du pied droit Ter Stegen et permettre au Napoli de recoller au score sur sa première frappe cadrée de la rencontre (1-1, 75e) ! Méconnaissable après l’égalisation, la formation italienne faisait preuve de plus de mordant dans les dix dernières minutes d’une partie décousue, à l’image de cette tête de Zambo Anguissa (85e) ou de cette tentative de Simeone (90e), toutes deux hors-cadre. Surpris par une équipe du Napoli réaliste, le Barça pouvait regretter d’avoir laissé filer les trois points au terme d’une seconde période animée. Tout se décidera donc en Catalogne, le 12 mars prochain.

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- L’homme du match : Pedri (7) : présent dans le cœur du jeu, il a souvent été incisif et sa technique balle au pied a fait des dégâts. Omniprésent, même dans les replis défensifs, il a été avec Gündogan un véritable moteur (aussi bien physiquement que techniquement) pour son équipe. Passeur décisif pour Lewandowski (60e), il a failli signer une demi-volée gagnante (66e). Remplacé par J. Félix (85e).

Napoli

- Meret (6) : il s’est interposé sur une frappe de Yamal (8e), puis il a fait un arrêt réflexe sur ce tir à bout portant de Lewandowski (22e), avant de s’envoler sur ce tir lointain de Gündogan dans la foulée (23e), qui filait en lucarne. Le portier italien, rassurant sur sa ligne sauf sur cette frappe de loin repoussée en corner (66e), l’a été aussi dans son jeu au pied. Il n’a pas pu faire grand-chose sur le but de Lewandowski (60e).

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- Di Lorenzo (5,5) : le capitaine napolitain a, comme à son habitude, enchaîné les allers-retours dans son couloir droit. Il a beaucoup cherché à combiner avec Politano, les différences se faisant surtout sur le côté droit, mais les deux Italiens n’ont pas montré une grande efficacité dans leurs transitions. Il est légèrement en retard pour fermer l’axe sur le but de Lewandowski (60e).

- Rrahmani (4,5) : le Kosovar a donné du fil à retordre à l’attaquant polonais, en remportant une majeure partie de ses duels. En revanche, il a laissé un espace libre dans l’axe de la défense en voulant sortir sur Pedri lors de l’ouverture du score barcelonaise (60e).

- Jesus (5) : à l’instar de son compère en défense centrale, le Brésilien a été sérieux dans l’axe de la défense napolitaine. Il a montré quelques soucis dans les relances, mais a plutôt bien tenu son rang ce soir. Un match sans fioriture.

- Olivera (5,5) : le latéral uruguayen a rempli son rôle de latéral avec réussite. Rugueux dans ses duels en un contre un, intelligent dans sa lecture du jeu, Oliveira a réalisé un match solide face au jeune Lamine Yamal, même s’il a laissé des espaces sur les transitions. Il a été plus neutre offensivement.

- Zambo Anguissa (5,5) : l’ancien Marseillais, à l’image de ses compères au milieu, a surtout passé son temps à courir après le ballon, mais il n’a pas rechigné à la tâche. Il a le mérite d’offrir une passe décisive à Osimhen sur l’égalisation (74e).

- Lobotka (5) : le métronome a perdu un ballon dans une zone dangereuse tôt dans la rencontre (5e), mais a su hausser son niveau de jeu. Le Slovaque a répété ses gammes, étalant sa qualité de relance, tout en participant aux tâches défensives. Néanmoins, Günodgan lui a posé beaucoup de problèmes en se baladant entre le milieu et la défense napolitaine.

- Cajuste (5) : l’ancien Rémois a fait un travail de l’ombre. Il a été le fer de lance du pressing napolitain, mais le Suédois n’a pas fait de différence avec le ballon. Remplacé par Traoré (68e).

- Politano (4,5) : son entente avec Di Lorenzo a permis de faire quelques différences dans le couloir droit, mais l’ailier n’a pas été décisif. Il n’a pas réussi à trouver de la lucidité dans le dernier geste, que ce soit dans les centres ou les passes. Remplacé par Raspadori (76e).

- Osimhen (5) : deux mois sans jouer avec son club et le Nigérian a semblé avoir perdu ses repères. Jamais trouvé dans le bon tempo, peu de ballons touchés, l’avant-centre masqué n’a pas été en réussite ce soir, malgré ses nombreux appels de balle et ses bonnes intentions, peu soutenu par ses coéquipiers. Il a été récompensé de ses efforts en marquant le but de l’égalisation sur le seul tir cadré du match côté napolitain (75e), juste avant de céder sa place à Simeone (76e).

- Kvaratskhelia (4) : en difficulté cette saison, l’ailier a confirmé sa méforme ce soir. Le Géorgien, suivi de près par Koundé tout le match, a été incapable de faire la différence, malgré son activité sur son côté gauche et ses tentatives de créer du jeu. Remplacé par Lindström (68e).

FC Barcelone

- Ter Stegen (5) : les Partenopei ont beaucoup centré, mais paradoxalement, l’Allemand a vécu une soirée tranquille. C’est simple, ses adversaires n’ont pas tiré une seule fois au but lors des 45 premières minutes. Totalement impuissant dans son duel face à Osimhen (75e).

- Koundé (5,5) : sur son flanc droit, il avait face à lui un homme en méforme, mais un sacré client quand même : Kvaratskhelia. Pour s’éviter tout souci, le Français n’a donc pas lâché le Géorgien d’une semelle. Il s’est même permis de lui tenir tête dans ses sprints défensifs. Bon de la tête sur les centres chauds, l’ancien Bordelais a parfaitement contenu son vis-à-vis.

- Araujo (6) : le patron de la défense culé n’a pas tremblé. La domination de son équipe lui a évité d’avoir à s’employer, mais sur les phases de contre napolitaines, il s’est imposé physiquement. Solide face à Osimhen, que ce soit dans les airs ou au duel, l’Uruguayen a fait mal au Nigérian.

- Martinez (5,5) : associé à Araujo, il a lui aussi été costaud. Grâce au travail de son coéquipier sur Osimhen, l’ancien de l’Athletic n’a eu qu’à se montrer présent sur les multiples centres inoffensifs italiens. Ce qu’il a très bien fait. Il a eu plus de travail à faire en deuxième période, mais il a presque tout sorti. Presque, car sa seule erreur de marquage a couté cher. Battu au duel par le jeu de corps d’Osimhen sur l’égalisation du Nigérian (75e).

- Cancelo (6) : défenseur sur le papier, le Portugais a profité de la grosse domination des Blaugranas pour occuper le poste d’ailier gauche ce soir, avec un Pedri entrant dans le coeur du jeu. Auteur du centre ayant entraîné un arrêt de Meret (22e), il a multiplié les incursions dans le camp italien.

- De Jong (5,5) : auteur de quelques interceptions, il a été bon dans son pressing. Cependant, alors que son équipe dominait les débats, il n’a presque jamais accéléré le jeu en première période. Ce qu’il a un peu corrigé au retour des vestiaires en cassant plus de lignes avec des passes vers l’avant.

- Christensen (5) : aligné dans l’entrejeu à la surprise générale, le Danois a été sobre, mais efficace. Il ne fallait pas compter sur lui pour relancer le jeu, mais il a bien tenu son rôle en défense. Lorsque les Napolitains se sont trop approchés de la surface catalane, il n’a pas hésité à sortir de longs dégagements. Remplacé par Romeu (85e).

- Gündogan (6,5) : de retour dans le onze de départ, l’Allemand s’est immédiatement montré précieux en grattant un grand nombre de ballons d’entrée de jeu. Il s’est baladé entre les défenseurs et les milieux, ce qui en a fait le joueur le plus redoutable en première période. Il a pressé très haut, voire même plus haut que Lewandowski, et c’est par lui que transitaient la majorité des ballons. A obligé Meret à sortir le grand jeu (22e, 48e) et a raté la balle de match avec une frappe enroulée rasant le poteau droit du gardien adverse (90e+4).

- Yamal (5) : très souvent recherché sur son côté droit en début de match, il a allumé la première mèche, obligeant Meret à se détendre (8e). Très actif, il a toutefois manqué d’efficacité et ses centres n’ont pas souvent trouvé leur cible. Il a disparu au fil des minutes. Remplacé par Raphinha (80e).

- Lewandowski (5) : très utile avec ses remises, le Polonais a certes vu son équipe dominer les débats, mais il n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Hormis une reprise sur un centre de Cancelo (22e), rien à signaler en 45 minutes. Mais il ne fait jamais relâcher la pression face à un joueur de ce calibre. Bien servi par Pedri dans la surface adverse, il n’a pas raté l’occasion d’ouvrir le score (60e). De qui lui redonner le sourire, même si son match n’a pas été transcendant.

- Pedri (7) : présent dans le coeur du jeu, il a souvent été incisif et sa technique balle au pied a fait des dégâts. Omniprésent, même dans les replis défensifs, il a été avec Gündogan un véritable moteur (aussi bien physiquement que techniquement) pour son équipe. Passeur décisif pour Lewandowski (60e), il a failli signer une demi-volée gagnante (66e). Remplacé par J. Félix (85e).

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