Comment le Hertha Berlin s’est enfoncé dans la crise
Loin de ses objectifs initiaux, le Hertha Berlin et ses millions dépensés depuis un an pour bâtir une équipe compétitive sont en pleine crise. L'entraîneur et le directeur sportif ont été limogés et il faut maintenant sauver les meubles.
17 points après 18 journées, et seulement 2 points d'avance sur le 16e, barragiste, de la Bundesliga. Voilà le triste bilan comptable du Hertha Berlin, qui se rêvait en poil à gratter du championnat cette saison et qui va devoir se contenter d'une lutte pour le maintien. Les deux dernières défaites ont déjà été celles de trop pour l'entraîneur Bruno Labbadia et le directeur sportif Michael Preetz. Battus à domicile 3-0 par Hoffenheim puis 4-1 par le Werder, les Berlinois ont montré trop peu d'engagement pour que leur coach soit maintenu. Preuve que rien ne va dans ce club, le malheureux Labbadia a même appris son limogeage lors de l'interview d'après-match, la nouvelle ayant fuité dans les médias...
Un manque de classe terrible qui en dit long sur l'état actuel de ce club. Michael Preetz, en poste depuis presque 12 ans, a appris la nouvelle de son départ au téléphone. La nouvelle direction, incarnée par Carsten Schmidt, en fonction depuis le 1er décembre, a pris la décision d'accélérer le processus, alors que Preetz s'attendait à partir à l'issue de la saison en cours. C'est lui qui a dépensé plus de 100 M€ en un an pour bâtir cet effectif en vue de venir concurrencer les habituels cadors.
Le Hertha rappelle Dardai
L'échec est total pour le Hertha Berlin sur l'aspect sportif. Manque de caractère, effectif déséquilibré, joueurs individualistes, manque d'unité, les reproches sont nombreux. Les achats de Piatek, Tousart, Cunha, Cordoba et consorts sont considérés aujourd'hui comme des flops. « Avec son penchant pour l'insouciance, cette équipe a laissé tomber son entraîneur. Rajeunie cet été, elle manque de résilience, d'équilibre et d'un axe fort. Les leaders Ibisevic, Skjelbred, Kalou et Kraft sont partis. La promotion 2020-2021 est peut-être plus talentueuse footballistiquement mais elle ne sait pas se réguler », écrit ainsi Kicker pour expliquer les errances aperçues.
Le Français Mattéo Guendouzi, dont l'arrivée avait fait naître quelques espoirs, plonge lui aussi peu à peu et ce sont les côtés négatifs de son désir de leadership qui se font jour en Allemagne. Lucas Tousart, lui, a récolté son lot de critiques mais n'est pas franchement aidé dans l'entrejeu. Que faire désormais ? Pour mieux appréhender l'avenir, le Hertha fait appel au passé. Pal Dardai, ancien joueur et ancien entraîneur du club entre 2015 et 2019 (avant que Preetz ne s'en sépare), a été rappelé au chevet du club berlinois. Avec lui, le club avait su se stabiliser, et c'était avant l'arrivée de l'investisseur Lars Windhorst et des millions qui n'ont pas eu l'effet escompté jusqu'à présent...
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