OL-Hapoël Tel-Aviv : les notes du match

A Gerland, l'OL arrache seulement un match nul face à l'Hapoël Tel Aviv (2-2). Une nouvelle fois, le club rhodanien a étalé ses errances défensives. Il termine 2e de son groupe, derrière Schalke 04.

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Lyonnais Vincent Enyeama @Maxppp

Quel improbable scénario ! On attendait ce soir de l'OL un match convaincant, avec une victoire nette qui aurait pu leur offrir la première place du groupe. Mais voilà, à Lisbonne, Schalke a vite pris l'avantage, et Lyon n'a jamais pu réellement prétendre à une victoire face à de surprenants Israëliens. Pourtant, les hommes de Claude Puel sont bien entrés dans le match, avec de l'allant offensif et un duo Lisandro-Gomis en jambes.

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Malheureusement, l'incroyable fébrilité de la défense lyonnaise a empêché tout rêve de balade sur la pelouse de Gerland. Pendant que les attaquants butaient inlassablement sur un superbe Enyeama, l'arrière-garde rhodanienne se faisait des frayeurs face à la vivacité de Schechter et surtout de son remplaçant Ben Sahar, entré à la 25e. Ce dernier, avec Vermouth, a fait vivre un cauchemar à Cris et Diakhaté. Et si l'OL pensait se libérer une nouvelle fois grâce à Lisandro (62e), l'Hapoël le rappelait vite à la réalité du moment : il est beaucoup trop friable.

Avec ou sans Cris, la donne ne change pas d'un iota. Dès que l'adversaire propose du mouvement, la défense lyonnaise se retrouve bien trop vite hors de position. Et elle est toujours pénalisée par les erreurs individuelles, que Diakhaté a collectionnées ce soir. Sahar (63e) et Zehavi, d'un magnifique retourné (69e), ont renversé le score avec une facilité déconcertante. Heureusement, une réaction d'orgueil a sauvé l'OL d'un camouflet à Gerland, par la grâce d'une déviation subtile de Lisandro et d'une bonne finition de Lacazette. Ce soir, l'OL ne méritait pas de prendre la première place. Et il devra trouver les solutions pour espérer, en février prochain, passer un tour supplémentaire en Ligue des Champions.

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L'homme du match : Vincent Enyeama (8) : le gardien international nigérian a longtemps dégoûté les Lyonnais. N'hésitant pas à être spectaculaire dans ses interventions, il ne s'en est pas moins montré efficace en repoussant les tentatives de Pjanic, Makoun, Gomis ou encore Réveillère. Et quand il est battu, c'est son poteau qui le sauve. La réussite des grands gardiens, comme on dit. Énorme de bout en bout, son équipe lui doit une bonne partie du point pris à Gerland ce soir. Seul bémol, un choix étonnant sur l'ouverture du score de Lisandro, où il intervient du pied alors qu'il semble pouvoir s'emparer du ballon des gants. Heureusement pour les Lyonnais, car à part cela, il a tout simplement été impérial ce soir.

Olympique Lyonnais :

  • Lloris (7) : à nouveau lâché par sa défense, il a retardé l'échéance jusqu'à la 63e, où il ne peut rien sur la frappe de Sahar. Auparavant, il aura livré des parades décisives (28e, 39e, 54e). Beaucoup trop d'arrêts à faire dans un match qui aurait dû être tranquille.

  • Réveillère (5): en jambes, il a souvent offert des solutions sur son aile. Plus précis que Cissokho sur ses centres, il aurait pu marquer sur une belle frappe du gauche (83e). Défensivement par contre, il a souffert face aux débordements de Sahar et Vermouth.

  • Cris (3) : même quand il est là, la défense tremble. Pour son deuxième match depuis son retour de blessure, il s'est d'abord montré solide, rattrapant les erreurs de Diakhaté, avant de plonger lui aussi en seconde période. Trop facilement éliminé par les attaquants adverses, il lâche complètement le marquage sur Zehavi sur le second but.

  • Diakhaté (3) : un match catastrophique. Ses premières relances ont d'ailleurs donné le ton. Imprécis, il a offert une énorme occasion à Sahar dès la 28e minute. Surtout, son mauvais alignement permet à ce dernier d'aller inscrire le premier but de l'Hapoël. Sur le second, il est à la rue, comme Cris. Il a véritablement coulé ce soir.

  • Cissokho (4) : un match délicat pour le latéral gauche. S'il n'a jamais été inquiété défensivement, il a été d'une grande faiblesse offensive. Malgré de nombreuses tentatives, il n'a jamais centré convenablement. Il a rendu beaucoup trop de ballons à l'adversaire. Remplacé par Pied (79e), qui sert Lisandro sur l'égalisation lyonnaise.

  • Gonalons (5) : comme son équipe, il a bien commencé le match. Des transmissions assurées, et une volonté d'imprimer du rythme en allant de l'avant. Mais il s'est peu à peu éteint. Les contres dangereux de Tel-Aviv ne l'ont pas incité à évoluer haut. Dépassé en début de seconde période, il a beaucoup mieux fini.

  • Makoun (6,5) : il dit attendre d'en finir avec l'OL. Mais lorsqu'il évolue à ce niveau, le Camerounais a tout du troisième maillon indispensable du milieu de terrain rhodanien. Il a soigné ses passes et s'est souvent trouvé dans les zones décisives, en témoigne un bon nombre de frappes (32e, 42e, 49e, 65e). Mais Enyeama et le poteau étaient toujours là pour l'empêcher de marquer. Une belle prestation.

  • Pjanic (4) : hormis une frappe (28e) et un joli coup-franc direct (38e), rien à signaler. Il ne pèse pas assez sur le jeu et ne tente jamais de gestes décisifs. Imprécis sur les coups de pieds arrêtés et plus particulièrement les corners. Remplacé logiquement par Lacazette (68e), qui s'est installé sur le flanc droit. C'est lui qui égalise avec sang-froid, parfaitement servi par Lisandro (88e). Décisif.

  • Briand (3) : mis sur le banc ces dernières semaines, il ne risque pas de retrouver une place de titulaire avec ce genre de performance. Il fut le moins actif des attaquants lyonnais, jouant souvent à contre-temps. Aucune occasion à se mettre sous la dent jusqu'à une immense opportunité à la 68e, où il vendange un superbe ballon, seul face à Enyama. Un match à oublier.

  • Lisandro (7,5) : sa finesse et sa sûreté technique tranchent avec le reste de l'équipe. Impeccable dans ses contrôles et ses déviations, il a allumé la première mèche (6e), offert un superbe ballon à Makoun d'une subtile talonnade (42e), avant d'ouvrir le score comme un véritable renard (62e). Sa palette de geste est complète et il l'a définitivement prouvé avec une nouvelle offrande qui mènera à l'égalisation de Lacazette en fin de rencontre (88e). Tout simplement indispensable.

  • Gomis (7) : il est en confiance actuellement et cela se voit principalement sur le plan technique. Ce n'est plus le Gomis imprécis dans ses transmissions du début de saison. Il a été précieux dans le jeu de déviation et s'est à nouveau offert de nombreuses frappes (14e, 20e, 41e, 59e). Mais il est tombé sur un grand Enyeama. Il s'est dépensé sans compter. Remplacé par Bastos (60e), qui a immédiatement apporté sa vivacité sur le front de l'attaque. C'est sa frappe, contrée, qui amène le but de Lisandro. Il s'est déplacé sur toute la largeur pour créer le danger.

Hapoël Tel-Aviv :

  • Enyeama (8) : voir ci-dessus

-Bondarv (6) : le défenseur droit a davantage eu à faire à Cissokho que Lisandro, étant donné que celui-ci était attiré par l'axe. Très prudent, il n'est jamais monté, mais a bien tenu son poste. Plus de travail après l'entrée de Bastos, mais il s'en est globalement très bien sorti.

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  • Da Silva (6,5) : toujours bien placé, il s'est souvent sacrifié devant les vagues olympiennes. Très bon dans les airs, les Gones ont souvent buté sur lui. Le Brésilien s'est montré sûr de sa force, sans jamais paniquer. Une très bonne copie.

  • Fransman (6) : il remplaçait Badir, le légendaire et habituel capitaine, et fit presque oublier l'absence de ce dernier. Vif et rapide, il a souvent mis en échec les attaquants lyonnais. Un bon sens de l'anticipation, et il n'a pris aucun risque, dégageant souvent le ballon loin devant pour donner un peu d'air à sa formation. Un match solide.

  • Shish (5,5) : averti d'entrée pour une faute sur Briand, peut-être l'unique fois où l'ancien Rennais a pris le dessus sur lui. S'il s'est contenté de défendre, il l'a toujours bien fait, et ne fut jamais vraiment pris en défaut.

  • Abutbul (6,5) : si on a la rime facile, pitbull est un surnom qui lui irait à merveille. Le milieu de terrain défensif n'a jamais rien lâché, se montrant intraitable dans les duels. Remplacé en fin de match par l'éternel Badir (80e).

  • Yadin (5,5) : moins en vue que son compère du milieu, il s'est quand même montré précieux, n'hésitant pas à prêter main-forte à sa défense centrale lorsque cela chauffait vraiment sur son but. Il a colmaté de nombreuses brèches, même s'il a parfois eu du mal à ressortir proprement les ballons.

  • Vermouth (7,5) : le capitaine israélien est un vrai bon joueur de foot. Techniquement très à l'aise, il a joué très juste, faisant admirer sa vision du jeu et sa justesse de passe. Il s'est même montré efficace défensivement en repoussant sur sa ligne une tête de Cris sur corner. Tout proche d'ouvrir le score en début de seconde période, il ne cessa d'être dangereux, sa capacité à éliminer son adversaire direct se révélant être un véritable poison. Une valeur sûre.

  • Zahavi (7,5) : positionné côté gauche au coup d'envoi, il s'est beaucoup donné, arpentant sans cesse son couloir. Fin technicien, il se faufila dans le moindre espace que l'OL lui laissa. Surtout, il nous gratifia d'un véritable chef-d'oeuvre sur le but du 2-1. Un splendide retourné acrobatique, qui rappelle étrangement le but de Moussa Sow avec Lille sur cette même pelouse. De quoi écœurer Hugo Lloris. Il a fini le match côté droit, et n'a jamais renoncé à faire les efforts.

  • Schechter (non noté) : il s'est bien battu devant et a livré un gros duel avec Cris. Mais à trop vouloir se frotter au « Policier», il y a laissé son épaule. Contraint d'être remplacé par Ben Sahar (note 7,5) dès la 25e minute, qui est tout de suite très bien rentré dans le match. Très rapide et percutant, il a régulièrement semé la zizanie dans l'arrière-garde lyonnaise. Ses efforts ont été récompensés par le but de l'égalisation (63e), lors de laquelle il échappe à la défense rhodanienne. En confiance, il s'est malheureusement montré un peu trop individualiste par la suite, oubliant parfois des partenaires mieux placés. Mais il est à surveiller comme le lait sur le feu, celui-là. Averti dans le temps additionnel pour antijeu.

  • Tamuz (5,5) : très remuant, il n'a pas rechigné à avaler les kilomètres et à apporter sa pierre à l'édifice dans le jeu défensif. Il aurait même pu ouvrir le score sans une belle parade de Lloris (28e). Le numéro 99 n'a cependant pas toujours fait les bons choix, et a encore pas mal de progrès à faire dans le jeu de passe. Supplée par Toama (62e), passeur décisif sur le but d'anthologie de Zehavi.

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