Le Real Madrid éclate totalement en coulisses
Hier soir, le Real Madrid a plus que jamais plongé dans la crise après sa défaite face à l’AC Milan en Ligue des champions. En coulisses, la Casa Blanca se fissure à tous les étages…
Le 27 octobre dernier, le Real Madrid a mis un genou à terre. Ce jour-là, les Merengues se sont lourdement inclinés face au FC Barcelone lors du Clasico (4 à 0), à domicile qui plus est. Le lendemain, les pensionnaires du stade Santiago-Bernabéu ont reçu un nouveau coup sur la tête à l’occasion de la cérémonie du Ballon d’Or. Un trophée qui était promis à un joueur de la Casa Blanca selon Florentino Pérez, qui espérait que Vinicius Jr, Dani Carvajal ou même Jude Bellingham serait sacré. Finalement, ni l’un, ni l’autre n’a été auréolé de ce prestigieux titre. C’est Rodri (Manchester City, Espagne) qui a été l’heureux élu. Ce qui a fait vriller le président madrilène, qui a annulé la venue de la délégation à Paris quelques heures avant le gala.
Touché mais pas encore coulé, le Real Madrid souhaitait réagir au plus vite sur le terrain, histoire de faire taire les critiques sur son attitude lors du Ballon d’Or et sur le jeu proposé par la formation chapeautée par Carlo Ancelotti. Si les champions d’Espagne et d’Europe 2024 n’ont pas joué le week-end dernier face à Valence en raison des inondations dans le pays, ils étaient attendus de pied ferme hier soir en Ligue des champions. Confrontés à l’AC Milan, les coéquipiers d’Antonio Rüdiger n’ont pas réussi à sortir la tête de l’eau. Ils ont même coulé puisqu’ils se sont inclinés 3 à 1 devant leur public. Un deuxième genou à terre, l’écurie ibérique est plus mal que jamais.
Au rez-de-chaussée, des joueurs divisés
Le jeu proposé, le manque d’efforts défensifs (notamment Mbappé et Vinicius Jr, ndlr), l’individualisme de certains, les prestations très décevantes, voire catastrophiques de plusieurs éléments, font les choux gras de la presse espagnole, qui ne mâche pas ses mots ce mercredi. Relevo, qui a parlé d’un «effondrement» de la Casa Blanca hier soir, a évoqué ce qu’il se passe dans les coulisses du club. «Un Real Madrid en feu : il y a des joueurs déjà marqués et Ancelotti, coulé (…) La crise a atteint l’équipe blanche, avec un vestiaire de plus en plus divisé et un conseil d’administration qui perd patience», a écrit le média ibérique avant de parler d’une crise d’envergure et très profonde. En effet, la Casa Blanca se fissure à tous les étages chaque jour un peu plus.
«Les fondations du projet galactique commencent à s’effriter et des doigts accusateurs pointent les coupables. La défaite contre Milan (1-3) n’a fait qu’attiser les flammes d’un incendie incontrôlable qu’aucun des pompiers potentiels n’a eu le courage d’éteindre. L’entraîneur, Carlo Ancelotti, est à bout de force. Les joueurs, qui sont ceux qui courent le moins en Liga et les troisièmes en bas du classement en d’Europe, se révèlent incapables de renverser la situation. Et les dirigeants, depuis la loge, ont l’air inquiet et filtrent ouvertement leur colère», précise Relevo, avant d’évoquer chaque étage de la maison blanche. Au rez-de-chaussée, on retrouve des joueurs de plus en plus divisés.
Au premier étage, un Ancelotti déboussolé
Comme l’a expliqué récemment le média ibérique, le manque d’efforts défensifs de Kylian Mbappé a été pointé du doigt par certains membres du vestiaire. Mais il n’est pas le seul à être réprimandé à ce sujet. Ce mercredi, Relevo explique que le manque d’ambition défensive et le fait de ne pas bien attaquer pèsent dans le groupe. En zone mixte hier soir, Lucas Vazquez, l’un des anciens du vestiaire, a rappelé tout le monde à l’ordre. «La défense et l’attaque sont une chose collective. Nous devons mettre l’accent là-dessus», a lâché le latéral droit, qui a fait passer un message implicitement en rappelant que «l’équipe est au-dessus des égos.» Ce qui est l’un des maux de l’équipe à en croire Relevo.
«Peu importe à quel point le club tente de l’étouffer, de plus en plus de voix osent parler du manque de compréhension de certaines stars. Quand les choses tournent mal, des critiques apparaissent. Mbappé, Tchouameni, Mendy, Bellingham, Vinicius… Personne n’est à l’abri de la brûlure, mais pendant que certains regardent leur nombril, d’autres préfèrent regarder celui de leur partenaire. Un groupe qui était une famille et qui cette saison commence à se disloquer» Des mots forts, mais qui traduisent l’ambiance et la tension régnant en coulisse. C’est un peu le même sentiment qui règne au premier étage occupé par Carlo Ancelotti et plus largement par son staff.
Au dernier étage, Florentino Pérez fulmine
Le média ibérique a une forme d’inquiétude pour le Mister, qui paraissait incrédule en regardant son équipe totalement désorganisée hier soir. D’autant qu’elle n’a pas vraiment appliqué les choses travaillées à l’entraînement récemment, notamment le pressing. Pour Relevo, l’Italien est conscient des lacunes de son groupe mais demeure «impuissant». Si en public il essaye de calmer le jeu, le coach, qui serait menacé, est plutôt inquiet en coulisses. C’est aussi le cas des dirigeants qui siègent au dernier étage de la maison blanche. Relevo assure que les têtes pensantes du club estiment que la formation manque globalement de solidité. Elles sont surtout en colère, à l’image de Florentino Pérez qui a eu des désaccords avec Carlo Ancelotti et certains joueurs du groupe.
Le président du Real Madrid est très agacé par la situation, lui qui n’imaginait pas avoir des problèmes sur le terrain avec une formation renforcée offensivement cet été. Mais il a sans doute sous-estimé la perte d’un joueur comme Toni Kroos, voire d’un Nacho qui faisait le boulot derrière. Il a aussi peut-être surestimé la capacité de Mbappé à s’adapter très vite à cette équipe. «Il se retrouve face à une équipe sans tête qui le conduit sur le chemin de l’amertume et il réfléchit pour trouver une solution fiable», écrit d’ailleurs Relevo. Alors que l’incendie a gagné tous les étages, la Casa Blanca doit vite trouver des moyens d’éteindre le feu pour garder sa maison en bon état…
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