Mesut Özil en pleine tourmente avec Fenerbahçe !

Par Josué Cassé
4 min.
Mesut Özil sous le maillot de Fenerbahçe @Maxppp

Arrivé librement au Fenerbahçe en janvier 2021, Mesut Özil ne parvient cependant pas à retrouver son niveau d'antan qui faisait de lui l'un des meilleurs joueurs de la planète football. Entre ses performances en dents de scie et ses excès de colère liés à un temps de jeu réduit, l'ex-international allemand commence sérieusement à agacer sa direction du côté d'Istanbul.

La crème de la crème. À son meilleur niveau, Mesut Özil (33 ans) fait partie de ces joueurs de classe mondiale, capables de faire frissonner tout un stade sur un geste, une passe, un dribble. L’altruisme dans les gênes, le milieu de terrain passé par Schalke, le Real Madrid ou encore Arsenal est, à ce titre, le seul joueur de l’histoire à avoir remporté le titre de meilleur passeur en Bundesliga, en Liga, en Premier League, en Ligue des Champions, en Ligue Europa, en Coupe du Monde et à l’Euro. Rien que ça. Serial passeur décisif, le natif de Gelsenkirchen, à la conduite de balle soyeuse, à l'élégance notable et aux 218 caviars recensés, a ainsi brillé tout au long de sa carrière dans les grandes compétitions qu’il a disputées en club et en sélection. Pourtant, arrivé librement au Fenerbahçe le 25 janvier dernier, le champion du monde 2014 ne semble être plus que l'ombre de lui-même.

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À Istanbul, l'ex-international allemand (92 sélections, 23 buts) est, en effet, loin de faire l'unanimité. Avec le club stambouliote, le gaucher, floqué du numéro 10 dans le dos, présente ainsi un maigre bilan de 4 buts et 2 passes décisives en 24 apparitions toutes compétitions confondues. Très décevant donc et loin des espoirs placés en lui lorsqu'il a posé ses valises chez les Canaris Jaunes. Symbole de ses performances décadentes, Mesut Özil, certes avec le brassard de capitaine, ne comptabilise que quatre titularisations en douze journées de Süper Lig cette saison. Un rendement bien trop insuffisant et une méforme physique certaine caractérisée par ses deux récents claquages à l'aine. Dès lors, tous ces éléments ont logiquement poussé son coach Vitor Pereira à reléguer le milieu d'origine turque sur le banc et les choses se sont rapidement envenimées entre les deux hommes.

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Mais zut, que se passe-t-il ?

Leader du championnat au moment d'affronter Kasimpasa le 3 octobre dernier, le Fener se passait alors de Mesut Özil, présent sur le banc des remplaçants au coup d'envoi. Un choix fort de l'entraîneur portugais qui pouvait, par ailleurs, s'expliquer par le fait que la star allemande se remettait tout juste d'une grippe qui l'avait privée du match contre l'Olympiakós en Ligue Europa (0-3, 30 septembre). Mais rester sur le banc tout au long de la rencontre n'a cependant pas beaucoup plu à Özil, et ce, malgré le sort de la rencontre, favorable aux Stambouliotes (2-1). Furieux d'avoir passé une grande partie de la seconde mi-temps à s'échauffer et d'avoir été négligé par son entraineur, l'ailier du Fener s'est alors emporté, laissant évacuer toute sa frustration, au coup de sifflet final, en balançant son dossard en direction du Portugais. De quoi faire la une des journaux et déclencher la polémique en Turquie. Mais pas de quoi calmer les ardeurs de l'Allemand...

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À nouveau remplacé lors du match nul concédé par Fenerbahçe face au Royal Antwerp (2-2), le 21 octobre dernier, en Europa League, l'ancien meneur de jeu d'Arsenal a une nouvelle fois publiquement manifesté sa colère en assenant un coup de pied dans une série de bouteilles d'eau avant d'opter pour un geste «Kežmanien» en jetant son maillot au moment de quitter le terrain. Résultat, depuis ce coup de sang et malgré l'attitude de son coach refusant de le «condamner», Mesut Özil n'a disputé que 21 petites minutes et se retrouve en pleine tourmente. Face à ces écarts de comportement et cette situation tendue, Ali Koc, président du club stambouliote, se devait alors de réagir et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas fait dans la demi-mesure : «à partir de maintenant, il doit se concentrer sur son jeu et laisser de côté ses contrats publicitaires», a ainsi lâché le boss du Fener au micro de Fenerbahce TV avant de jouer le pompier de service et d'adresser un message à Vitor Pereira : «notre coach doit aussi essayer de trouver comment tirer le meilleur d'Özil. Il n'y a pas de problème, malgré ce que disent les médias. Mesut est malheureux parce qu'il ne joue pas régulièrement». Difficile pourtant de ne pas s'inquiéter de la situation de l'ancien Madrilène du côté d'Istanbul alors que Fenerbahçe se déplacera, le 21 novembre prochain, sur la pelouse du Galatasaray pour un choc très attendu. Reste à savoir où Mesut Özil débutera cette rencontre...

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