Nantes : le long calvaire du gros flop Anthony Limbombe
Anthony Limbombe a résilié son contrat avec le FC Nantes après 2 ans sans jouer. Plus gros transfert de l'histoire du club, l'ailier belge aura connu méforme, problèmes d'adaptation, blessures et confinement. Récit d'un flop monumental.
C'est probablement le plus gros flop de l'histoire du FC Nantes. Après plus de trois ans et demi d'échecs terminés par une mise à l'écart du groupe professionnel de six mois, Anthony Limbombe a quitté le FC Nantes. Son contrat a été officiellement résilié en début de semaine, soit quelques jours après sa réintégration forcée à l'équipe première, grâce à la pression exercée par la commission juridique de la LFP. Entre août 2018 et avril 2022, le Belge n'aura porté le maillot jaune et vert que 38 fois pour 4 buts et 3 passes décisives. Il est pourtant le transfert le plus cher du club, 8,5 M€.
À son arrivée pourtant en provenance du Club Bruges, l'ailier a une étiquette de grand espoir collée au front. Il sort d'une bonne saison chez les Blauw en Zwart (6 buts et 6 passes décisives en 27 matches de Jupiler Pro League), avec qui il a remporté le championnat. Conforté par ce statut, il touche entre 80 000 et 100 000 euros bruts (selon les sources) par mois, soit l'un des plus gros salaires nantais, mais sur le terrain, ça ne se passe pas bien. Pas aidé par le contexte non plus, il peine à faire ses preuves et doit même attendre le mois d'avril 2019 pour enfin débloquer son compteur.
D'un transfert record à 8,5 M€...
La suite sera une longue série d'échecs. Prêté l'année suivante au Standard, il ne reste que six mois à Liège à cause d'une blessure au genou, l'immobilisant pendant tout l'automne. Quand il revient sur les terrain à Nantes à la fin de l'hiver 2020, voilà qu'arrive le confinement. Il ne le savait pas encore, mais c'est le 7 mars de cette année-là qu'il joua son dernier match avec les Canaris. Durant la préparation estivale de la nouvelle saison, c'est cette fois une déchirure aux adducteurs qui le stoppe net. À son retour, il sera laissé sur le banc de touche (13 fois sans entrer en jeu), avant d'être mis au placard.
«Je me sens libéré, je reprends en main ma carrière, confie Limbombe à Ouest France ce jeudi. Je peux enfin faire les choses comme je les entends. Je pense aussi que mon départ soulage le club. On était arrivé dans une impasse et ce n’était plus vivable pour les deux parties. Je suis content de l’issue, même si j’ai vécu des mois très difficiles. Même si la commission juridique m’a donné raison, je sais aussi que ça ne réglait pas le problème, que je n’étais pas le bienvenu chez les pros. Ce n’est jamais bon de revenir grâce à une décision juridique, ça laisse des traces. Et j’avais un contrat jusqu’en 2024. Il fallait trouver une solution.»
...à la résiliation de contrat en catimini
Avec plus de deux ans de contrat, le Belge devait encore toucher environ 2,5 M€. Si aucun chiffre n'a filtré, Nantes a dû mettre la main au portefeuilles pour résilier le contrat du joueur. Et dire qu'à la base, il devait rejoindre Huddersfield et non pas le FCN, mais pour une histoire de commission d'agent, le transfert ne s'est pas conclu. Limbombe a alors changé de représentant pour travailler avec Mogi Bayat. Très influent en Belgique, ce dernier est aussi devenu avec le temps le directeur sportif officieux du FC Nantes. C'est lui qui obtient un contrat très juteux pour son client.
Le point de départ de ce fiasco sportif et économique. Avant de trouver une solution radicale, les Canaris ont tenté de le prêter ailleurs mais les négociations n'ont pas abouti pour un prêt à Boavista l'été dernier puis à Zulte Waregem en janvier. «Je me suis endurci mentalement, j’ai beaucoup appris (de ces 4 ans à Nantes). Il y a eu des hauts, mais surtout beaucoup de bas, et ils font grandir. Ça m’a ouvert l’esprit sur plein de choses », retient tout de même l'homme aujourd'hui âgé de 27 ans. D'après RMC, ce dossier aura coûté au moins 15 M€ au FC Nantes entre le transfert, les salaires, les primes et la résiliation de contrat...
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