Le président de l’UEFA cartonne les détracteurs du calendrier !

Par Josué Cassé
3 min.
Aleksander Ceferin lors d'une conférence de presse à Riga, en Lettonie @Maxppp

Ces dernières semaines, plusieurs joueurs ont évoqué la possibilité de mener une grève face à la cadence infernale de leurs calendriers. Interrogé à ce sujet, Aleksander Čeferin, le président de l’UEFA, s’est fendu d’une sortie pour le moins explosive.

La tension monte. Depuis plusieurs semaines, le rythme toujours plus effréné des calendriers ne cesse de faire parler sur la planète football et la fronde, elle, s’organise. Dans cette optique, l’international espagnol, Rodri, avait décidé de mettre un pied là où personne ne l’avait encore fait avant lui en évoquant la possibilité de mener une grève. Une menace partagée par de nombreux joueurs professionnels, à l’instar de Jules Koundé, Dani Carvajal ou encore Thibaut Courtois, décidant eux-aussi de monter au créneau. Frustré par l’inaction de l’UEFA et de la FIFA, Pep Guardiola et son ancien adjoint Enzo Maresca, aujourd’hui à Chelsea, avaient également fait part de leur lassitude. Il est bon de préciser que depuis leurs prises de positions à l’encontre de ce rythme de matches effréné, Carvajal et Rodri ont vu leur saison être stoppée net à cause d’énormes blessures au genou. De quoi appuyer encore un peu plus le propos des joueurs pro-grève.

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Čeferin s’attaque aux détracteurs du calendrier

Oui mais voilà, si nous posions récemment la question de la viabilité d’un tel mouvement, Aleksander Čeferin, le président de l’UEFA, a de son côté décidé de répondre à ses principaux détracteurs. Lors de la récente assemblée de l’ECA, le boss de la plus haute instance du football européen a, certes, reconnu une certaine saturation des calendriers. «Nous devons reconnaître que le calendrier des matchs a atteint sa capacité maximale. Nous avons atteint les limites», a ainsi admis à l’intéressé. De quoi diminuer la cadence ? Rien est moins sûr…

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Relancé sur le sujet, Čeferin a alors indiqué que tous les clubs n’étaient pas logés à la même enseigne et que ce rythme toujours plus effréné ne concernait finalement qu’une petite partie du tableau général. «L’impact n’est pas le même : certains clubs ont beaucoup de matches mais beaucoup d’autres ont une capacité plus que suffisante pour vivre paisiblement. Pour les équipes les plus en difficulté, il n’y a pas de place pour plus de matchs». Visiblement sûr de son fait, le président de l’UEFA a finalement terminé son discours en critiquant ouvertement ceux qui se plaignaient de la situation.

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Un message similaire à celui de Nasser Al-Khelaïfi…

«Je dois le dire : qui se plaint ? Au final, ceux qui ont les salaires les plus élevés et ceux qui ont 25 joueurs de haut niveau. Ceux qui gagnent moins et qui ont à peine onze joueurs ne se plaignent pas et adorent jouer (précisons qu’ils ne sont, eux, pas concernés par cette surcharge actuelle, ndlr)». Des propos - quelque peu hypocrites - allant dans le sens de ceux tenus par un certain Nasser Al-Khelaïfi, qui n’avait pas hésité à s’en prendre durement aux clubs et aux joueurs au sujet de la Coupe du monde des Clubs instaurée par la FIFA. «Tous les clubs veulent participer à la Coupe du monde des Clubs. Les joueurs ou les clubs qui ont des griefs à formuler, qu’ils ne la jouent pas ! Si vous avez une plainte à formuler, ne la jouez pas».

Et d’ajouter : «j’ai reçu des plaintes parce qu’il y avait une limite de deux équipes par pays. Ils voulaient plus de deux équipes. Et de l’autre côté, il y a aussi des plaintes, de la part des joueurs. Les clubs financent l’écosystème dans les meilleures conditions et les salaires ne cessent d’augmenter. Mais nous ne nous déplaçons pas uniquement pour l’argent, c’est un mauvais message : les clubs se déplacent pour récupérer l’argent qu’ils ont dépensé. Si les compétitions et les revenus sont les mêmes et que l’autre partie (les joueurs) veut plus de salaires…» Pas sûr que ces sorties médiatiques apaisent le contexte actuel…

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