Info FM, Chris Mavinga : « Je suis prêt à faire des sacrifices financiers pour retrouver la France »
Parti il y a tout juste un an au Rubin Kazan, Chris Mavinga a connu une drôle de saison au sein du club russe, entre débuts prometteurs et mise à l'écart. Pour Foot Mercato, le latéral gauche ou défenseur central de 23 ans fait le point sur sa situation.
Comme son fidèle ami Yann M'Vila, Chris Mavinga s'est laissé tenter par les charmes du Rubin Kazan. L'été dernier, le natif de Meaux quittait ainsi la France et le Stade Rennais pour démarrer une nouvelle aventure au sein du championnat russe. Et si son parcours démarrait sous les meilleurs auspices, l'arrivée du coach Rinat Bilyaletdinov a changé la donne, le gaucher se retrouvant écarté, disparaissant des terrains. À l'heure de faire le bilan de cet exercice, l'intéressé se veut d'ailleurs lucide : « Ma situation est ce qu'elle est : je suis au Rubin Kazan, où il me reste trois ans de contrat. La saison dernière a été mitigée, j'ai connu des difficultés avec le nouveau coach, j'ai donc envie de partir sur un nouveau projet pour voir autre chose. Mais pour l'heure, je suis toujours ici », nous confie Mavinga.
Ne jouant plus en match officiel depuis février dernier, le défenseur apparait lui-même désabusé face au manque d’explication de son entraîneur : « Franchement, moi-même je ne comprends pas. Au mois de janvier, il est arrivé du Lokomtiv. À la base, j'avais un bon pressentiment, je me disais que j'allais avoir des chances et qu'il me ferait jouer car il m'avait dit à son arrivée qu'il comptait sur moi. J'ai eu du mal à avoir une conversation directe avec lui, je ne sais toujours pas pourquoi je n'entre pas dans ses plans. Je continue de m'entraîner normalement, en espérant pouvoir participer à un match. Je suis à la disposition du club car je suis sous contrat donc je me dois de me tenir prêt à jouer. Je reste concentré au cas où je suis amené à jouer ».
Priorité à la Ligue 1 pour Mavinga
En bon professionnel, le champion d'Europe U19 se tient donc prêt. Pour autant, les choses sont claires, c'est bien un retour en Ligue 1 qu'espère celui qui est passé par le PSG et Liverpool : « J'ai donné ma priorité aux clubs français, et il est vrai que le mercato français est difficile. Quand ils viennent aux renseignements, les clubs pensent que mon salaire peut être un problème, mais loin de là. Que ce soit sous la forme d'un prêt ou d'un transfert sec, je suis dans tous les cas prêt à faire un effort sur le plan salarial. Je ne sais pas ce qu'il en est au niveau de Kazan, mais moi je suis prêt à faire les efforts nécessaires, à faire des sacrifices. Je ne pense pas au financier, je pense au sportif car à mon âge j'ai besoin de jouer. Tout ce que je souhaite, c'est prouver que je me sens bien physiquement, je veux tout arracher ! » Retrouver les terrains et le plaisir de jouer, telle est l'envie de Mavinga, inspiré par son ami Yann M'Vila, parti cet été en prêt à l'Inter Milan :
« On est en contacts. Je lui ai parlé samedi, il m'a dit que tout allait bien pour lui à l'Inter Milan. Il est parti lui aussi en prêt pour prouver. Il a à cœur de faire une belle saison pour que l'Inter lève pourquoi pas l'option d'achat. Moi, je suis aussi partant pour un prêt avec option d'achat. Je pense que ça peut être un bon compromis pour tout le monde, pour permettre de me tester ». Et de poursuivre : « Quand on parle de Yann M'Vila aujourd'hui, ce qu'on veut savoir c'est s'il a encore les capacités pour être un joueur de haut niveau, donc un prêt à l'Inter est une bonne chose. J'espère que ce sera pareil pour moi, et que je trouverai un club en prêt ou en transfert sec sait-on jamais, pour prouver que je suis encore un joueur de foot et que je veux être au top ».
Vous l'aurez compris, à 23 ans, le jeune homme a mûri, et a appris de son séjour en terres russes : « Pendant cette année à Kazan, loin de tout en réalité, j'ai grandi et mûri. J'ai pris du recul sur ma carrière, sur mes ambitions, sur ma vie hors football. Ça me donne encore plus de rage pour réussir, j'ai compris que le talent et le travail ne suffisaient pas. Dans le foot, il faut une force mentale importante. Les difficultés que j'ai affrontées m'ont fait acquérir cette force mentale qui me manquait, et aujourd'hui je ne suis plus le même homme ». Le message est passé, l'homme a changé, avis aux intéressés.
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