PSG-Bordeaux : les notes du match

Après son éclatante victoire en Ligue des champions mercredi face au Bayern Munich, le PSG retrouvait les affaires courantes avec la réception des Girondins de Bordeaux au Parc des Princes. A cette occasion, Unai Emery procédait à une légère rotation dans son onze type avec les titularisations de Berchiche, Draxler et Kimpembe au sein d'un 4-3-3. Côté girondin, Jocelyn Gourvennec optait pour un 4-3-3 classique avec le trio Malcom-Kamano-De Préville. Dans les premières minutes, le PSG ne parvenait pas à prendre la profondeur à cause du positionnement haut des Girondins sur le pré. Il fallait attendre la sixième minute pour assister au premier éclair de génie du match. Sur un coup-franc à 30 mètres des buts de Costil, Neymar enroulait magnifiquement son ballon dans la lucarne et trompait Costil (1-0, 6e). Les hommes d'Unai Emery prenaient le large sur une excellente relance de Kimpembe pour Mbappé qui d'une talonnade trouvait Neymar. Le génie brésilien lançait dans la surface Cavani qui concluait tranquillement face à Costil (2-0, 11e).

Le Paris SG prenait le large sur sur un décalage de Draxler pour Berchiche côté gauche. Le latéral gauche espagnol centrait et trouvait Meunier qui reprenait son ballon de l'intérieur du pied pour le 3-0 (21e). Loin d'abdiquer, Bordeaux revenait dans le match sur un beau décalage de Pellenard sur la droite pour De Préville qui centrait pour Sankharé qui poussait le cuir au fond des filets parisiens (3-1, 31e). Ce but galvanisait les Girondins. Décalé sur la droite, Lewczuk centrait pour Kamano dont la tête passait juste à côté des buts gardés par Areola (36e). Les hommes de Jocelyn Gourvennec se montraient plus entreprenants et Malcom butait sur Areola (38e). Mais le match basculait une nouvelle fois pour le PSG. Alors que la défense girondine tentait de se dégager, Otavio contrôlait le cuir de la main dans la surface. L'arbitre désignait le point de penalty. Neymar corsait l'addition et prenait à contre pied Costil (4-1, 40e). Sur un nuage, les joueurs parisiens enfonçaient le clou. Sur une récupération de Draxler au milieu, le joueur allemand décalait Mbappé sur la droite. La pépite parisienne délivrait une passe astucieuse pour Draxler dans la surface qui reprenait d'une magnifique volée extérieur du pied et trompait Costil (5-1, 45e).

Neymar intenable

Dès le retour des vestiaires, les Girondins de Bordeaux tentaient de mettre la défense parisienne sous pression. Marquinhos devait ainsi s'employer de la tête pour écarter un centre vicieux de Lewczuk au nez et à la barbe de De Préville (48e). Le festival parisien se poursuivait avec une nouvelle récupération de Draxler dans l'entrejeu qui servait Mbappé en profondeur sur la droite. L'international français trompait de près Costil d'une frappe croisée (6-1, 58e). Avec un matelas plus que confortable, les hommes d'Unai Emery maîtrisaient tranquillement les événements. Le technicien espagnol s'octroyait même le droit de sortir Edinson Cavani à l'heure de jeu. Face à une équipe parisienne sereine, Malcom décalait Alexandre Mendy dans la surface côté droit.

La frappe de l'attaquant bordelais heurtait le montant d'Areola (68e). Le portier parisien devait s'employer sur une superbe volée de Kamano en détournant le cuir en corner (72e). Le Paris Saint-Germain poussait encore, avec une inspiration géniale de Lo Celso qui trouvait Neymar dans la surface. La star brésilienne reprenait de volée le ballon qui filait juste à côté des buts gardés par Costil (79e). Alors que le PSG déroulait, Thomas Meunier commettait l’irréparable dans la surface en fauchant Cafu. Malcom transformait le penalty et offrait un peu d'air à son équipe (6-2, 90e). Grâce à ce succès, le club parisien conservait la tête du championnat avec trois points d'avance sur l'AS Monaco.

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L'homme du match : Draxler (8) : on a retrouvé le vrai Julian Draxler ce samedi. Positionné sur la gauche du milieu à trois parisien, le joueur allemand s'est distingué par ses choix judicieux, ses transmissions précises. Sur son but, c'est lui qui récupère le cuir au milieu de terrain avant de conclure sur une passe de Mbappé par une superbe reprise de volée (5-1, 45e). L'international allemand s'est distingué par une passe décisive sur le but de Kylian Mbappé (6-1, 58e). Une performance de haute voltige pour l'ancien joueur de Wolfsbourg.

PSG :

• Areola (6) : après-midi relativement tranquille pour le portier parisien qui ne peut rien sur le premier but bordelais inscrit par Sankharé (3-1, 31e). Il s'est superbement détendu sur la reprise de Kamano (72e). Pris à contre pied sur le penalty de Malcom (6-2, 90e).

• Berchiche (5,5) : le latéral gauche espagnol a débuté son match de manière idéale en délivrant un centre parfait sur le but de Meunier (3-0, 21e). Il a rencontré quelques difficultés au niveau de son positionnement sur le phases offensives girondines.

• Marquinhos (6) : capitaine cet après-midi, le défenseur central brésilien s'est montré rigoureux dans son placement et sur ses interventions. En retard sur le but bordelais inscrit par Sankharé (3-1, 31e). Il s'est bien repris par la suite en montrant son aisance dans les duels et en coupant quelques centres dangereux.

• Kimpembe (5,5) : titularisé par Unai Emery, le jeune parisien reste toujours aussi solide dans les duels. Il s'est distingué par une intervention salvatrice du genou sur un centre fuyant de Sabaly (19e). Beaucoup d'erreurs d'inattention dans ses relances, ce qui est plutôt inhabituel chez lui.

• Meunier (6,5) : le latéral droit belge n'a pas trop souffert défensivement dans le premier acte. Auteur d'un but plein de maîtrise avec un intérieur du pied imparable pour Costil (3-0, 21e). Dans le second acte, l'international belge a été plus mis à contribution mais il a fait parler sa puissance physique dans les duels. Auteur de la faute sur Cafu qui a provoqué le penalty pour Bordeaux (90e).

• Verratti (5,5) : le Petit Hibou a beaucoup participé au jeu malgré quelques pertes de balles. Il a essayé d'orienter le jeu de son équipe par ses transmissions précises en alternant jeu court et jeu long. Un après-midi tranquille pour le milieu transalpin. Remplacé par Nkunku (80e) qui n'a pas su se montrer sur le terrain.

• Rabiot (6) : positionné en sentinelle dans le milieu à trois composé par Emery, il a excellé dans le rôle occupé habituellement par Thiago Motta. Précieux par sa faculté à conserver le ballon, sa lecture du jeu est indispensable à son équipe. Remplacé par Lo Celso (69e) qui s'est distingué par une magnifique inspiration pour servir Neymar (79e). Le petit argentin est toujours aussi prometteur.

• Neymar (7,5) : l'ancien joueur du FC Barcelone a été dans tous les bons coups. Son coup-franc enroulé à la perfection lance son équipe sur la voie royale (1-0, 6e). Son entente avec Cavani s'améliore au fil du temps à l'instar de sa passe décisive sur le but d'El Matador (2-0, 11e). Le génie brésilien n'a pas tremblé sur le penalty en prenant à contre pied Costil (4-1, 40e). Toujours disponible pour ses partenaires, il a fait parler son aisance technique, peut-être trop à l'extrême par moments. Aurait pu s'offrir le triplé sur une volée juste à côté des buts de Costil (79e).

• Draxler (8) : voir ci-dessus.

• Mbappé (7) : le prodige parisien n'a pas tout le temps eu sa réussite habituelle dans ses percussions. Même si il a affiché plus de déchets dans le premier acte, il s'est distingué par une magnifique offrande sur le but de Julian Draxler (5-1, 45e). L'ancien monégasque a inscrit son deuxième but en championnat sous les couleurs parisiennes en trompant de près Costil (58e).

• Cavani (6,5) : le buteur uruguayen s'est toujours montré disponible pour ses partenaires et n'a pas hésité à participer aux tâches défensives. Récompensé par un but sur une superbe passe décisive de Neymar (2-0, 11e). Remplacé par Angel Di Maria (60e) qui a essayé de se montrer après plusieurs matchs sans jouer.

Bordeaux :

• Costil (3,5) : que lui reprocher ? Le coup-franc de Neymar est millimétré (4e), l'action qui amène le but de Cavani est parfaitement amorcée (12e), la frappe de Meunier trop flottante (21e)... A 3-1, il s'emploie une première fois à la 38e minute du pied pour sortir un tir de Draxler avant de s'incliner une quatrième fois sur un penalty de Neymar (39e), une cinquième fois sur une volée sublime de Draxler (45e), une sixième fois face à Mbappé (59e)... Soirée cauchemardesque.

• Sabaly (3) : sans avoir apporté grand chose ni être directement impliqué sur les buts parisiens, le latéral droit formé au PSG s'est vu remplacer par Lewczuk (4) à la demi-heure de jeu. Le Polonais a défendu avec une certaine lenteur, a distribué un ou deux bons centres mais oublie complètement Draxler sur le cinquième but parisien (45e).

• Toulalan (3) : avait très fort à faire avec les dribbleurs que sont Mbappé et Neymar. Il fauche le Français et concède le coup-franc plein axe que botte le Brésilien en lucarne (6e). Sur le second but, il est trop court, ne parvenant pas à dévier le caviar de Neymar pour Cavani (12e). Bis repetita sur le troisième but de Meunier (21e). Après la pause, « La Toule » s'est montré impuissant. Fini l'impact physique. Il est pris de vitesse sur le sixième but (59e) d'Mbappé et sur une délicieuse louche de Lo Celso (79e) que Neymar ne bonifie pas.

• Jovanovic (3,5) : à l'image de son compère Toulalan en défense, le défenseur central serbe fut dépassé par la vitesse des Parisiens. Sur le deuxième et troisième but, il est en retard, dépassé par la vitesse des actions Rouges et Bleues. Pas plus en réussite après la pause. A chaque fois que Paris accélérait, il semblait battu. A son crédit, un super retour pour empêcher Neymar de servir idéalement Mbappé (36e). Plus attentif en seconde mi-temps. Moins souvent dépassé. Averti sur le penalty de Neymar pour contestation.

• Pellenard (3) : Dans les toutes premières minutes, il n'hésitait pas à monter pour apporter le surnombre avant de voir son équipe plonger. Contraint à défendre, il impulse la réduction du score bordelaise en tournant sur lui-même et en servant de Préville dans un superbe tempo (31e). Eteint en seconde période, sans doute émoussé par tout le travail défensif.

• Lerager (3) : dans son registre : un gratteur de ballon (13). Mais le Danois n'a pu peser davantage, vraiment dépassé lui aussi. Pourtant, quelques de ses récupérations ont amené des contres intéressants. Mais plus le match avançait, moins il était en vue. Du déchet technique (12 ballons perdus).

• Otavio (4) : trop court défensivement sur toutes les lignes, le Brésilien est également l'auteur de la main qui amène le penalty transformé par Neymar pour le quatrième but du PSG. Pourtant, la sentinelle a joué 63 ballons et a affiché un taux de 95% de passes réussites. Faire des passes, c'est une chose. Casser les lignes adverses, s'en est une autre.

• Sankharé (5) : son physique a été précieux dans l'entre jeu lorsqu'il devait conserver la balle et permettre à son bloc de remonter. De sa tonicité provient la première action bordelaise du match : un centre de Pellenard dégagé en corner. Alors que l'orage grondait, il a permis à Bordeaux d'entrevoir un coin de ciel bleu en réduisant le score à 3-1, sur un service altruiste de de Préville (31e). Volontaire en seconde période, le joueur formé au PSG a touché énormément de ballons et distribué à droite ou à gauche. Mais ses partenaires manquaient de technique.

• Malcom (6) : il ne pouvait pas exister pleinement ce soir, tant le ballon collait au pied des Parisiens. Alors, en première mi-temps, la pépite auriverde a attendu patiemment de pouvoir jouer les contres (17e, 37e). Soit la défense veillait, soit Areola s'interposait. En seconde période, le milieu de terrain a systématiquement enchainé ses avancées de balle par des retours en arrière. Meilleur en fin de match : une frappe soudaine sur le poteau d'Areola (68e), un coup franc dans le petit filet (81e) et un penalty dans la lucarne (89e). Match sérieux malgré le score. Plusieurs notes positives pour le joyau du Brésil.

• de Préville (3,5) : on attendait toujours le premier but de de Préville cette saison. L'ancien Lillois en a eut l'occasion : deux frappes dans les nuages (2e, 22e). Des courses dans le vide, des centres ratés. De Préville a pêché techniquement. Pourtant, il est l'auteur d'une passe décisive pour Sankharé (31e) alors qu'il aurait pu la jouer solo pour ouvrir son compteur. Après la pause, l'avant-centre n'a pas semblé plus précis qu'avant. Il expédie un coup franc dans le virage Boulogne (49e), une frappe dans le panneau publicitaire (51e) avant d'être remplacé par Alexandre Mendy, dont la complémentarité avec Malcom et Kamano fut intéressante.

• Kamano (4,5) : son match, c'était le Ying et le Yang. D'abord complètement absent offensivement, le joueur manque néanmoins de remettre Bordeaux sur les bons rails mais sa tête frôle la lucarne. En première mi-temps, il a le plus mauvais ratio de passes réussies des onze Girondins qui ont débuté le match (66%). Alors que le score était déjà de 6-1, il s'est réveillé et a tenté de provoquer sur son côté gauche, bien aidé par la mobilité de Mendy. Une belle frappe enroulée sortie par la manchette d'Areola (72e). Remplacé à la 80e par Cafu, qui a obtenu le penalty du 6-2 transformé par Malcom (89e).