Sa longue blessure, la fin de sa carrière, le Clásico : Carles Puyol se livre à coeur ouvert

Déjà prêt à repartir au charbon après une très longue indisponibilité, Carles Puyol retrouvait ce jeudi l'exercice du fameux point presse. Où il a pris le temps d'aborder un large panel de sujets. Comme son retour. Au Barça, Puyol est un monument. Peut-être parce cela fait désormais 18 ans qu'il est au club, qu'il a côtoyé les Rivaldo, Ronaldinho, Deco ou encore Guardiola, qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du FC Barcelone. Peut-être aussi parce qu'il a toujours su trouver sa place sur et en-dehors du terrain. Joueur au fort caractère, capitaine courage sur la pelouse et homme de vestiaire, il est l'un des symboles du club catalan. Un joueur rugueux, à l'ancienne, apprécié des supporters.

Alors imaginez le crève-cœur lorsque cette icône s'est blessée au mois de mars dernier. Évoquant une douleur récurrente au genou, on parlait alors d'une opération l'éloignant des terrains pour 3 mois. Mais la convalescence n'en finit plus, les rechutes s'enchaînent, à tel point que le solide défenseur central pense même à mettre un terme à sa carrière. « Je sors de 7 mois compliqués », a-t-il résumé aujourd'hui devant les médias. Mais à force de persévérance, voilà Puyol prêt à rechausser les crampons : « Mon genou répond bien, mieux que ce à quoi je m’attendais. [...] Je me sens mieux chaque jour. Les sensations sont bonnes et si l’entraîneur a besoin de moi, je serai là. » Si l'on peut se poser des questions sur son état de forme réel, le tempérament légendaire n'a quant à lui pas mis les voiles.

Surtout au moment d'évoquer le Clásico, qui mettra aux prises son Barça au Real Madrid samedi (18h) au Camp Nou : « Tout le monde veut jouer le Clásico. L’équipe aborde le match avec de la confiance et de l’envie. Il faut que l’on s’améliore semaine après semaine. Il reste beaucoup de chemin à parcourir, la Liga ne se réduit pas au Clásico. Le soutien du public sera important, mais ça reste un match difficile. Le Real a très bien joué ici ces dernières années, le public comptera. » Avant d'être interrogé sur un duel particulier à l'abord de cette rencontre clé : Diego Lopez - Iker Casillas : «Ancelotti a deux grands gardiens. Iker est mon ami, mais Diego est un très bon gardien également. Ce sont des choix. Il voudrait jouer mais il ne peut pas. J’espère qu’il trouvera une solution.» Mais dans les prochaines semaines, le Catalan se concentrera sur son retour à la compétition, qui, à 35 ans passés, constitue déjà un petit exploit en soi.