Entretien avec... Jadson : « Tout joueur avec de l'ambition aimerait jouer dans un club comme l'OM »

Foot Mercato : Tout d'abord comment allez-vous ?

Jadson : Je vais bien, je me sens très bien ici avec ma famille. Tout est ok.

FM : Le championnat d'Ukraine a repris depuis quelques semaines. Comment jugez-vous le retour à la compétition de votre club, le Shakhtar Donetsk ?

J : Nous sommes premiers devant le Dynamo Kiev. Nous luttons pour le titre, nous jouons bien. Nous sommes concentrés pour remporter les huit dernières rencontres du championnat afin de lutter jusqu'au bout pour la première place.

FM : En France, nous ne connaissons pas très bien la Premier Liha. Quel est le niveau réel du championnat ?

J : Quand je suis arrivé ici il y a quelques années, le niveau n'était pas extrêmement bon. Au fil des années, les clubs ont commencé à bien recruter, à mieux travailler tactiquement. Et aujourd'hui le championnat est serré et certaines équipes ukrainiennes disputent régulièrement la Ligue des Champions.

FM : Cet hiver, le Shakhtar s'est renforcé avec les arrivées des deux Brésiliens Alex Teixeira et Douglas Costa. Pouvez-vous nous présenter ces phénomènes ?

J : Alex Teixeira et Douglas Costa sont encore jeunes. Ils sortent d'un très bon championnat au Brésil la saison passée. Le Shakhtar a réussi à les attirer en Ukraine. Je pense qu'ils vont beaucoup aider notre groupe à bien terminer la saison.

FM : En Premier Liha, l'actuel meilleur buteur Jaja Coelho est lui aussi Brésilien. Le connaissez-vous ?

J : Je sais que c'est un très bon joueur qui marque beaucoup et aide énormément son équipe du Metalist. Il a une très bonne frappe de balle. Je ne le connais pas personnellement, mais j'ai déjà joué deux-trois fois contre lui. Il est très coté ici en Ukraine.

FM : En Europa League, vous avez été éliminés par Fulham en huitième de finale (2-1 ; 1-1). J'imagine que c'est une énorme déception.

J : Nous n'avons pas réussi à faire un bon résultat en Angleterre. Nous avons encaissé un but trop vite. Ensuite, nous avons couru après le score, nous avons bien joué, mais malheureusement nous ne sommes pas parvenus à inverser la tendance. Malheureusement, sur l'ensemble des deux matches, je pense que notre élimination est injuste. Je ne pensais vraiment pas perdre ce match.

FM : L'an dernier, le Shakhtar remportait la Coupe de l'UEFA. Racontez-nous votre épopée.

J : Nous n'étions pas favoris dans cette compétition, mais nous avons réussi à surprendre tout le monde. Nous avons produit un jeu offensif et différent qui nous a mené vers la finale et à la conquête du titre. C'est un titre très important dans ma carrière. C'est l'une des belles émotions de ma vie.

FM : Durant vos différentes épopées continentales, vous avez rencontré des équipes françaises comme l'Olympique de Marseille et Toulouse. Quel regard portez-vous sur le football français ?

J : Le football français est un football très technique doté de joueurs d'une culture tactique supérieure à la moyenne. C'est l'un des meilleurs footballs du monde. Quand j'ai joué contre Marseille, ç'a été très difficile ici en Ukraine, mais nous avons marqué deux buts suffisants pour assurer au match retour. Je pense que l'OM est supérieur à Toulouse, qui nous a tout de même posé quelques difficultés.

FM : Cela fait maintenant cinq ans que vous évoluez en Ukraine. N'avez-vous pas éprouvé de problèmes d'adaptation à votre arrivée ?

J : Le seul problème de taille, c'était le climat. Quand je suis parti du Brésil, le froid a été très dur à gérer.

La rumeur OM et Brandão

FM : Quand vous êtes parti du Brésil, avez-vous eu d'autres offres que celle du Shakhtar ?

J : J'avais entendu quelques bruits, mais s'il y a eu des intérêts et des offres concrètes, seul l'Atlético Mineiro, mon ancien club est au courant.

FM : Au Shakhtar, vous avez joué avec Brandão. Que pensez-vous de lui ?

J : Quand je suis arrivé en Ukraine, Brandão était déjà là depuis trois ans. Il m'a beaucoup aidé à mon arrivée. C'est un attaquant qui marque beaucoup de buts. Il aide énormément l'équipe avec ses courses et effectuait un gros boulot tactique comme ce qu'il fait aujourd'hui à Marseille.

FM : Êtes-vous toujours en contact avec lui ?

J : Malheureusement, cela fait pas mal de temps que je n'ai pas eu de ses nouvelles.

FM : Aimeriez-vous un jour jouer avec lui à Marseille ?

J : Tout joueur avec de l'ambition aimerait jouer dans un club comme l'Olympique de Marseille. Plus encore puisqu'il y a Brandão là-bas, un Brésilien que je connais parfaitement et avec qui j'ai déjà joué.

FM : Après cinq ans en Ukraine, éprouvez-vous l'envie d'aller voir ailleurs ?

J : J'ai un contrat ici au Shakhtar. Je dois le respecter comme tout professionnel en donnant le meilleur à l'entraînement et pour mes coéquipiers. S'il y a une bonne offre pour le club et pour moi, il faudra l'étudier et l'analyser avec calme.

FM : Avez-vous entendu parler d'offres ?

J : J'en ai parlé avec mon agent, mais pour l'instant, il n'y a rien de concret.

FM : Comme pour tout Brésilien, la Seleção doit être un rêve pour vous.

J : Bien sûr. C'est un rêve d'endosser le maillot de la Seleção. J'espère un jour pouvoir le faire pour aider mon pays et apporter ma contribution. C'est un rêve, mais également une ambition.

FM : Avez-vous déjà parlé avec le sélectionneur Dunga ?

J : Non, je ne l'ai jamais eu au téléphone.

FM : Que pensez-vous des retours de Ronaldo, Roberto Carlos ou encore Adriano au pays ?

J : C'est une bonne chose pour le championnat brésilien. Ce sont de très grands joueurs qui ont réussi de belles choses ici en Europe. En revenant au pays, ils partagent leurs expériences énormes, notamment avec les jeunes qui débutent. C'est une chance. Par ailleurs, je pense que cela valorise le Brasileirão et lui donne de la crédibilité.

FM : Si un jour vous deviez revenir au Brésil, dans quel club voudriez-vous jouer ?

J : Pour l'instant, j'ai un contrat au Shakhtar et je suis bien en Europe. Mais si je devais un jour rentrer au Brésil, j'aimerais beaucoup jouer pour Santos. J'ai toujours eu un faible pour cette équipe.