Notes du match Ligue des Champions

Manchester City - RB Leipzig : les notes du match

Erling Haaland et Manchester City ont roulé sur le RB Leipzig (7-0), avec un quintuplé, rien que ça, du géant norvégien.

Par La Rédaction FM
11 min.
Erling Haaland célèbre un de ses nombreux buts face à Leipzig @Maxppp

Manchester City devait montrer un autre visage après le nul concédé en Allemagne (1-1) il y a trois semaines. Plus irrégulier cette saison, le club anglais se méfiait du RB Leipzig à l’heure de ce 8e de finale retour de Ligue des Champions. Pep Guardiola ne s’y trompait pas en envoyant ses hommes forts puisqu’à part Kyle Walker, sur le banc au coup d’envoi, c’est l’équipe type du moment qui démarrait face à une formation, à nouveau privée de Christopher Nkunku.

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Autant le dire tout de suite, il n’y a jamais eu de suspense dans ce match. Très rapidement, les Cityzens ont pris les commandes de ce match pour ne jamais les lâcher, et s’épargner une élimination humiliante. Gündogan (3e) et Haaland (11e) ont donné la tendance, et le Norvégien inscrivait un doublé en deux minutes, dont un penalty litigieux (22e, 24e, 2-0). Leipzig essayait de se rebeller mais entre la décision de l’arbitre de ne pas exclure Ederson sorti hors de sa surface devant Werner (34e), et le tir de Laimer (35e), rien ne lui souriait.

L’incroyable soirée d’Haaland

Haaland lui ne se loupait pas et inscrivait un triplé juste avant la pause (45e+2, 3-0). La seconde période craignait d’être longue pour une équipe allemande largement en-dessous de ses standards, et pas aidée par les faits de match. Les premières minutes ont confirmé cette tendance car en seulement neuf minutes, Manchester marquait trois nouveaux buts. Un ouragan bleu ciel qui dévastait tout sur son passage, dont le pauvre Blaswich, pourtant concentré sur sa ligne, mais abandonné par sa défense.

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Gündogan se promenait dans la surface (49e, 4-0), Haaland s’y prenait à deux fois sur ce corner mal dégagé (53e, 5-0), avant de terminer sa soirée par un invraisemblable quintuplé sur un nouveau ballon resté dans la surface (58e, 6-0). Le Norvégien pouvait sortir dans la foulée sous les ovations du public. Il n’y avait plus vraiment match d’ailleurs puisque les deux équipes faisaient tourner leur effectif, la qualification de Manchester City étant déjà acquise. Cette soirée historique se concluait tout de même par une dernière réalisation magnifique de Kevin de Bruyne (90e+2, 7-0).

L’homme du match : Haaland (10) : que dire lorsqu’un attaquant plante un quintuplé ? Après une première situation intéressante, il ne tremblait pas depuis le point de penalty pour ouvrir le score (22e). Il ne fallait pas attendre longtemps pour le voir signer son doublé, puisque deux minutes plus tard seulement, il poussait le ballon au fond après avoir bien suivi un missile de De Bruyne qui a touché la barre. Sa troisième réalisation de la soirée est un peu plus chanceuse, dans la mesure où Haidara dégage sur sa ligne et que le ballon rebondit sur le Norvégien, mais là aussi, il fallait tout de même être bien positionné. Pas rassasié, il en a mis un quatrième, bien positionné après une série de cafouillages dans la surface allemande (54e). Puis, un cinquième. Au delà de ses buts, il a réalisé un gros pressing sur les défenseurs et n’a pas hésité à décrocher pour participer au jeu. Alors qu’il aurait pu ajouter quelques pions à son compteur, le Norvégien est sorti à la 63e pour offrir un peu de temps de jeu à Julian Alvarez, qui n’a curieusement pas vraiment eu de situations pour se montrer dans les derniers mètres.

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Manchester City

- Ederson (5) : soirée calme pour lui ? Oui, clairement. Mais il passe à deux doigts de la catastrophe en première période, avec l’arbitre qui aurait tout à fait pu l’expulser suite à sa sortie kamikaze où il fauche Laimer (34e). Heureusement pour lui, le Brésilien s’en est sorti, et derrière, il a vécu une rencontre très tranquille, son nom n’ayant même pas été mentionné par les commentateurs du match tant il n’a rien eu à faire. Même s’il a sorti une deuxième erreur de son chapeau à la 78e, qui a finalement été sans conséquence.

- Aké (7,5) : le défenseur néerlandais a rendu une bonne copie. Très bon avec le ballon, il a multiplié les courses dans la moitié gauche du terrain, étant précieux dans la construction du jeu, puis, lorsqu’il a fallu prêter main forte aux joueurs offensifs en combinant avec eux. Défensivement, il a tout simplement remporté tous ses duels (7 au total). Complet.

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- Ruben Dias (7,5) : on ne l’a pratiquement pas vu. Pas parce qu’il a été mauvais ou en difficulté, mais tout simplement parce qu’il a été bon dans tous les domaines derrière, notamment dans la lecture du jeu. Il est à deux doigts de signer le troisième de son équipe, mais c’est finalement Erling Haaland qui la met au fond après la bonne tête du Portugais (45e+2).

- Akanji (7,5) : comme toute l’arrière-garde mancunienne, le Suisse a été largement au niveau de l’enjeu. Solide, bien placé, bon balle au pied, que dire de plus. Même si lui aussi a, en quelque sorte, bénéficié du peu de mordant de l’écurie allemande ce soir. Il est même impliqué sur le cinquième but des siens, et a été une menace dans la surface de Leipzig sur les corners.

- Stones (7) : positionné un peu plus avancé que le reste des défenseurs centraux cityzens, il a joué de façon plutôt juste. Peu sollicité par les attaquants allemands, il a bien rempli son rôle de premier relanceur aux côtés de Rodri. Sur les séquences défensives, il penchait d’ailleurs plutôt du côté droit, qu’il a bien sécurisé. Sergio Gomez a pris sa place à la 64e et s’est proposé assez souvent pour offrir des solutions à ses partenaires.

- Rodri (7) : la tour de contrôle espagnole a vécu une partie assez tranquille, si on met de côté une erreur dans sa surface en première période qui aurait pu coûter cher aux siens. Toujours aussi propre, toujours aussi bien positionné, toujours aussi intelligent. Il faut dire qu’en plus de ça, il n’était pas forcément pressé par ses vis à vis. La routine pour lui. Sorti pour Phillips peu après l’heure de jeu, travailleur dans l’entrejeu.

- Gündoğan (7) : grosse occasion ratée dès l’entame, après un caviar de De Bruyne (2e). De quoi le déstabiliser ? Pas vraiment, puisque l’Allemand a réalisé une belle rencontre, avec le ballon comme lorsqu’il fallait défendre. En début de deuxième période, il y est même allé de son but, avec une belle frappe croisée qui a fait mouche. Du costaud. Mahrez l’a remplacé à la 55e et a mis le feu à la défense de Leipzig à de nombreuses reprises avec tout son talent.

- De Bruyne (8) : très (très) bonne prestation du Belge. Comme d’habitude, il a été énorme entre les lignes, distillant bon nombre de passes bien senties aux joueurs situés devant lui sur le terrain. Dans tous les bons coups, il a su mettre le feu et écarteler une défense de Leipzig qui avait pourtant été solide lors du match aller. Il écrase même une frappe sur la barre (24e), et termine la rencontre avec une frappasse en pleine lucarne pour signer le 7-0. Quel joueur…

- Bernardo Silva (6) : le Lusitanien a été assez bon côté droit. Il n’a pas été décisif certes, tout comme il n’a pas forcément réalisé d’actions de grande classe. Mais c’est un Silva très intelligent qu’on a vu, qui a su lâcher la balle quand il a fallu, avec deux passes clé notamment, et qui a su se mettre de côté pour laisser d’autres joueurs briller.

- Grealish (6,5) : sur le flanc gauche, l’international anglais a montré qu’il a les capacités pour jouer à ce poste, relativement nouveau pour lui. Il a été assez participatif, plutôt juste avec le ballon et a créé quelques différences, mettant quelques bons ballons dans la surface notamment. Pas le joueur le plus en vue ce soir, mais tout de même intéressant et il a pu sortir la tête haute à la 55e, laissant sa place à Phil Foden. L’Anglais avait à coeur de se montrer et a été assez entreprenant avec le cuir.

- Haaland (10) : voir ci-dessus.

RB Leizpig

- Blaswich (2,5) : si le gardien allemand était aussi doué de ses pieds que de ses mains, peut-être que Leipzig n’aurait pas subi un naufrage ce mercredi soir. Il a coûté deux buts à son équipe à cause d’une mauvaise relance. Tout d’abord en provoquant le corner où City obtient le pénalty. Puis, trop lent sur son dégagement qui amène le deuxième but. Pour autant, il a réalisé quelques parades de grande classe (11e, 31e, 39e). Il a notamment réalisé des beaux arrêts avant d’encaisser quand même le 5e et 6e but par l’inévitable Haaland (dont il va faire des cauchemars cette nuit). Mais cela ne va pas sauver sa partition. Oui, le jeu au pied reste primordial pour un gardien de but moderne.

- Henrichs (2,5) : le latéral droit allemand a subi comme toute son équipe la rencontre de bout en bout. Il a été trop souvent maladroit sur ses relances dans son couloir. Il est malheureux en provoquant un pénalty sévère après une main. Au retour des vestiaires, il a sombré comme toute son équipe face à la supériorité logique des coéquipiers de De Bruyne. Remplacé par Lukas Klostermann (80e), qui est rentré alors que le destin de la rencontre était déjà écrit.

- Orban (2) : le défenseur central autrichien a coulé face aux Skyblues ce soir. Il a été impuissant contre les offensives de City, jamais dans le bon tempo pour stopper les attaques. Comme un peu toute son équipe, il a pris beaucoup trop de risques dans la relance, mettant en danger les siens. Il rate son interception sur le corner qui mène ensuite le 6e but. Un calvaire tout simplement.

- Gvardiol (2,5) : solide lors du match aller, la révélation du dernier Mondial a complètement déjoué ce soir. Tout d’abord ballon au pied, où il a fait beaucoup trop de mauvais choix à la relance. Il a été souvent pris de vitesse par Haaland, notamment sur le second but où il est en retard. Il a semblé un peu plus tranchant après la pause, mais loin toutefois de ses standards habituels. Le Croate doit encore progresser pour performer en C1.

- Raum (2) : sur son flanc gauche, il a été souvent mis en difficulté face à la vista des hommes de Guardiola. Le pressing de tous les instants des Citizens lui a fait un mal fou. Il est battu dans son duel de la tête contre Dias sur le troisième but. Il a tout simplement pris l’eau de tous les côtés. Une soirée à vite oublier.

- Laimer (2) : complètement submergé par le milieu de Manchester City, l’Autrichien a été inexistant première période que cela soit offensivement mais aussi défensivement. Il n’a jamais permis à son équipe de souffler face au pressing des Citizens en gardant la possession. Il est battu de la tête par Haaland sur le corner qui amène le 5e but.

- Kampl (2,5) : s’il a été l’un des rares à avoir un minimum rivalisé dans l’entrejeu face aux Anglais, il n’a toutefois pas réussi à tirer les siens vers le haut. Il a vécu l’enfer face à Rodri, Gundogan et autre De Bruyne, en courant à chaque fois dans le vide. Il a bien trop subi les événements comme tous ses partenaires ce soir.

- Haïdara (2,5) : quelques bonnes interventions pour milieu de terrain malien, mais pas suffisant pour arrêter les Skyblues ce soir. Sa justesse technique n’était pas d’un niveau Ligue des champions. Il se fait trop facilement éliminé face à Gundogan sur le 4e but. Remplacé par Mohamed Simakan (62e), le Français n’a pas eu l’opportunité de s’exprimer.

- Szoboszlai (3) : face au rouleau compresseur anglais, il n’a eu que très peu d’opportunités pour s’illustrer sur le front de l’attaque. Il a toutefois délivré quelques bons longs ballons en profondeur. Une sale soirée pour un joueur de sa trempe. Son entraîneur a abrégé ses souffrances en le sortant. Remplacé par Dani Olmo (73e), qui, au top, aurait été très précieux face à City.

- Forsberg (2,5) : alors que son jeu demande souvent à avoir la possession du ballon, cette soirée a été terrible pour lui, privé du cuir. Le Suédois a passé beaucoup plus de temps à défendre. Méconnaissable, il a été spectateur du jeu léché de l’adversaire. Pas une confrontation où il pouvait se mettre en valeur. Remplacé par André Silva (63e), qui n’a eu aucune influence comme son partenaire.

- Werner (2) : que pouvait-il faire d’autres dans cette soirée mémorable ? Rien ou presque. Il n’a quasiment eu aucun ballon à négocier et donc aucune occasion de but. Si ce n’est en première période, quand les siens n’avaient pas encore coulé, où il loupe une énorme situation but en ratant le ballon. Un cauchemar pour un avant-centre qui voit son homologue en face marquer l’histoire. Remplacé par Yussuf Poulsen (62e), qui aurait préféré rester sur le banc.

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