Eredivisie

Les débuts compliqués de Francesco Farioli à l’Ajax

Arrivé sur le banc de l’Ajax cet été après écourté son aventure à l’OGC Nice, Francesco Farioli vit des débuts pour le moins agités entre des matchs annulés, un mercato décevant et des résultats en berne.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Francesco Farioli interpelle Godts sur le banc de l'Ajax @Maxppp

Faut-il déjà s’inquiéter pour l’Ajax de Francesco Farioli ? La question pourrait être prématurée après seulement 4 matchs de championnats disputés mais c’est pourtant l’entraîneur italien lui-même qui se la pose. Il n’a pas du tout apprécié le nul de ses hommes le week-end dernier sur la pelouse de Go Ahead Eagles (1-1). Un point de pris, c’est déjà cela puisqu’il a fallu le but égalisateur de Davy Klasseen pour éviter une seconde défaite dans cette campagne d’Eredivisie. «Quel était le problème ? Eh bien, il y en a eu plusieurs», reconnaissait le coach sur ESPN après la rencontre, passablement énervé.

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«Ils ont très bien joué. Ils étaient pleinement engagés dans les duels. Nous n’avons pas été précis dans les choix que nous avons faits avec le ballon. Nous étions en retard d’une demi-seconde partout. Et contre une équipe aussi agressive, avec un délai aussi court, vous allez souffrir. C’est ce que nous avons fait. Nous n’avons jamais eu le contrôle», enchaînait l’Italien, allant même jusqu’à l’avertissement lancé à ses joueurs. «C’est le pire match sous ma direction. Suis-je inquiet ? Oui et non. C’est un processus. Parfois, les résultats sont bons, mais ensuite nous oublions d’où nous venons, à quel point il nous reste encore du travail.»

Difficultés dans le jeu et mercato frustrant

Arrivé sur le banc de l’Ajax cet été après avoir quitté Nice, Farioli tire déjà la sonnette d’alarme. Il faut dire qu’il cumule quelques frustrations. Le mercato n’a pas été de tout repos. Dans les derniers jours, il a perdu coup sur coup Carlos Forbs, prêté avec obligation d’achat (sous conditions) à Wolverhampton puis Steven Bergwijn, vendu 21 M€ à Al-Ittihad. «Sur le plan sportif, nous avons clairement perdu deux joueurs importants. D’un autre côté, nous connaissions la situation financière du club», réagissait le coach de 35 ans. Dans l’urgence, Kamaldeen Sulemana devait venir renforcer l’Ajax mais son prêt n’a pas été validé, la faute à une inscription trop tardive de quelques minutes.

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Farioli n’est pas satisfait, Alex Kroes, le directeur technique non plus. Ce dernier espérait lever pas moins de 100 M€ de ventes cet été. Il n’en a obtenu que la moitié et s’est renforcé de manière low-cost (2,8 M€ dépensés seulement) à coups de prêts (Daniele Rugani), de transfert à moindre coût (Wout Weghorst) et de joueurs libres (Davy Klaassen, Bertrand Traoré). L’effectif n’est pas aussi clinquant que les saisons précédentes et cela se ressent déjà dans les performances du club. L’Ajax n’est que 9e après 4 matchs disputés et compte déjà 11 points de retard sur le PSV, deux rencontres disputées de plus. La faute à une grève de la police qui a fait annuler la réception d’Utrecht, le second après Feyenoord à la fin août. Nouvelle tracasserie.

Farioli ne parvient pas à travailler sereinement

Résultat, les Lanciers n’ont pas joué pendant trois semaines avec la trêve internationale. Farioli en a profité pour accorder des jours de congé supplémentaires à ses troupes. Le rythme aurait pu manquer après cette longue période sans jouer. Ce n’est pas ce que la lourde victoire (5-0) sur le Fortuna Sittard laisse à penser. Pourtant, le technicien n’était pas vraiment satisfait. «Non, la soirée n’était pas parfaite, loin de là, tranchait-il d’emblée. Les trente premières minutes ont été bâclées. Nous avons commis beaucoup d’erreurs. Nous avons perdu le ballon sept ou huit fois, entraînant à chaque fois une contre-attaque. C’est plus que tous les autres matches réunis cette saison.»

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Certains voient dans ces déclarations un degré d’exigence particulièrement élevé, quand d’autres estiment qu’il faut plutôt voir le verre à moitié plein. Si Farioli insiste autant, c’est que son équipe a pris du retard dans le plan de travail pré-établi. La concurrence, elle, n’attend pas. Outre les débuts laborieux en championnat, elle a bien failli lui coûter une qualification en Ligue Europa. Le Panathinaïkos était à deux doigts de refaire le coup de l’OM l’an passé. L’Ajax a eu besoin d’une séance de tirs au but dantesque (1-0, 0-1, 13-12 t.a.b.) pour venir à bout des Grecs, et avoir la permission d’affronter Besiktas dans cette première journée de C3 ce jeudi.

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