Annoncé sur le départ dès cet hiver, Juan Quintero a brisé le silence dans les colonnes de Ouest France. S’il assure qu’il n’est pas le genre de joueurs à faire des vagues dans le vestiaire et auprès de son coach, il n’a pas voulu se prononcer sur son avenir. Pas très rassurant à trois semaines de l’ouverture du mercato hivernal.
Lors de son arrivée dans les dernières heures du mercato estival, la plupart des observateurs saluait le joli coup réalisé par le Stade Rennais avec Juan Quintero. Le milieu offensif colombien arrivait sur les bords de la Vilaine en provenance de Porto en prêt avec une solide et prometteuse réputation, celui de nouveau James Rodriguez. S’il s’était un peu perdu en route au Portugal après avoir brillé en Italie, le joueur formé à Envigado attendait bien évidemment beaucoup de son expérience en L1 sur les traces de son ‘’frère’’ James, passé par Monaco.
Mais rien ne s’est vraiment passé comme prévu. Avec un temps de jeu famélique et trois titularisations depuis son arrivée, des rumeurs de départ (vers la Real Sociedad notamment) ont fuité dans les médias depuis quelques jours, l’international colombien (13 sélections -1 but) conservait néanmoins le soutien des suiveurs et des supporters du Stade Rennais qui ne comprenaient guère les choix tactiques de Philippe Montanier. Dépassé par l’ampleur de cette situation, Juan Quintero s’est confié longuement à Ouest France. Une interview franche au cours de laquelle il évoque son enfance, sa relation fusionnelle avec James Rodriguez et bien évidemment ses débuts chaotiques avec Rennes.
Un joueur prêt à prendre ses responsabilités
Loin de vouloir faire des vagues ou mettre la pression sur son club et son coach, Quintero assure accepter sans rechigner les décisions de son coach. « Je suis arrivé un peu tard, mais aujourd'hui je me sens très bien physiquement, prêt à 120 %, je suis apte à jouer. Je ne dis pas que je dois jouer plus, mais simplement que je travaille pour jouer. Après la décision appartient à l'entraîneur qui doit penser au bien du groupe, au collectif. Je respecterais toutes ses décisions sans les juger. Certains observateurs sont surpris de mon temps de jeu. Des adversaires me témoignent leur soutien. Moi je ne dis rien. Aller parler à l'entraîneur, ce n'est pas mon style. Quand je suis arrivé, il a été clair, il m'a exposé la situation. Il n'y a pas de problème avec lui. Je pense d'abord au groupe avant de penser à moi. Mais je suis prêt à prendre mes responsabilités sur le terrain. Même si on m'offrait l'opportunité de tirer un penalty, je n'hésiterais pas. »
Un discours policé qui n’empêche pas le milieu offensif rennais de semer le trouble quant à son avenir hivernal en refusant de prendre position. « Des rumeurs de départ dès le mercato d'hiver ? Je ne sais pas... Ce n'est pas à moi d'aborder ce sujet. Je vis au jour le jour, pour l'instant je suis à Rennes. On verra dans le futur. Je n’en ai pas la moindre idée... C'est la stricte vérité : à l'heure actuelle, je ne peux pas le dire. » Une déclaration qui n’a pas fini de tourner en boucle dans la tête des supporters, qui pourraient vite regretter l’un des chouchous du Roazhon Park.
En savoir plus sur