Championship : les débuts de rêve de Régis Le Bris à Sunderland

Par Maxime Barbaud
4 min.
Régis Le Bris, l'entraineur de Sunderland @Maxppp

Arrivé cet été après une relégation en Ligue 2 avec Lorient, Régis Le Bris réalise des débuts canon avec Sunderland en Championship. Après 4 journées, il est en tête du championnat et vient d’être nommé manager du mois.

On l’avait quitté sur la relégation de Lorient en Ligue 2 en mai dernier, sifflé par les supporters et en manque de solutions pour maintenir le club au terme d’une saison franchement chaotique. 4 mois plus tard, on retrouve Régis Le Bris tout sourire du côté de Sunderland. C’est même le jour et la nuit puisque le voilà leader de Championship, deux points devant West Bromwich, après 4 journées, et autant de victoires (10 buts marqués, 1 encaissé). L’entraîneur breton a même reçu le titre d’entraîneur du mois d’août. Difficile de rêver meilleurs débuts, qui plus est dans un tout nouvel environnement. «Je suis très fier car c’est une nouvelle expérience dans un grand club comme Sunderland» a-t-il réagi avant d’affronter Plymouth Argyle d’un certain Wayne Rooney ce samedi (16h).

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Pas de quoi s’enflammer non plus. Il ne s’agit que du premier mois de compétition mais cela lui permet déjà de travailler sur des bases plus sereines. «L’accueil a été incroyable et la connexion avec le staff, les joueurs et les supporters a été impressionnante. C’est une réussite collective. C’est un bon début mais maintenant nous devons maintenir le niveau», avertit le coach de 48 ans, qui a devancé Tom Cleverley (Watford), Carlos Corberan (WBA) et John Eustace (Blackburn Rovers) pour obtenir ce prix. De bons débuts ne garantissent pas la suite. Il en sait quelque chose de son expérience lorientaise, lui qui a vécu six bons premiers mois avant de vivre une longue descente la dernière année et demie.

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Le meilleur départ de Sunderland depuis un siècle

A Sunderland, il fait déjà taire les premiers sceptiques, malgré une élimination précoce en Caraboa Cup contre Preston. Le Bris n’était pas le premier nom cité pour prendre la suite de Mike Dodds, lequel avait déjà succédé en cours de saison dernière à Michael Beale. Les Blackcats sortent d’un exercice délicat, terminé à une piètre 16e place en Championship où ils auront connu trois entraîneurs. Remonté en 2e division à l’été 2022 après des années d’errance en League One, le club mythique du nord de l’Angleterre (6 fois champion avant la seconde guerre mondiale) cherche à revenir en Premier League qu’il a quitté en 2017. Cet objectif apparaissait sans doute un peu haut cet été mais ce début de saison fait souffler un vent d’optimisme parmi les supporters.

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«C’est un départ génial. Le meilleur depuis cent ans, je n’ai vraiment pas souvenir d’aussi bons débuts. Et surtout, il a convaincu sur chacun des matches» s’enthousiasme Stephen Goldsmith, reporter radio et membre actif du podcast Wise Men Say, interrogé par Ouest-France. Le Bris casse pas mal de codes dans le Tyne and Wear. Habitué à des coachs plutôt grandes gueules comme Roy Keane, Chris Coleman ou Sam Allardyce, le Français affiche un style bien moins outrancier. Sa personnalité et ses idées de jeu offensives tranchent avec ses prédécesseurs. D’autant qu’il dispose d’une équipe très jeune sur le papier, emmenée par sa "star" Jobe Bellingham (18 ans), frère de vous savez qui.

Cette inexpérience est pour le moment un atout. Plus malléables, certaines jeunes pousses ont déjà fait part du bon travail de leur entraîneur et de ses innovations tactiques. Son 4-2-3-1 permet à son quatuor offensif (Jack Clarke, ailier gauche, 23 ans - Chris Rigg, 17 ans, milieu offensif - Patrick Roberts, 27 ans, ailier droit - Eliezer Mayenda, 19 ans, attaquant) de briller. L’avant-centre franco-espagnol est même déjà à 2 buts et 2 passes décisives en 4 matchs, alors que Liverpool et Chelsea ont déjà manifesté leur intérêt pour le jeune Rigg. Les 40 000 fans du Stadium of Light rendus populaires par le documentaire diffusé sur Netflix Sunderland ‘Til I Die (Sunderland envers et contre tous) ont de quoi retrouver le sourire. Le Bris aussi.

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