Juventus : Leandro Paredes dans l'oeil du cyclone

Quelques mois après son arrivée dans le Piémont, Leandro Paredes est dans la tourmente. Ses récentes prestations, dont celle de ce mardi lors de la défaite face au Maccabi Haïfa (2-0) en C1, ne passent pas et les médias italiens se déchainent sur le joueur prêté à la Juventus par le Paris Saint-Germain. Florilège des réactions unanimes de la presse de l'autre côté des Alpes.

Par Léo Scalco
5 min.
Leandro Paredes à l'entrainement avec ses coéquipiers de la Juventus @Maxppp

La Juventus Turin s'enfonce dans la crise après une nouvelle contre-performance lors de la 4ème journée de la Ligue des Champions. D'autant plus que cette défaite face au Maccabi Haïfa risque au mieux d'envoyer les Turinois tout droit en Ligue Europa et au pire de les priver de Coupe d'Europe pour le reste de la saison si l'équipe ne se ressaisit pas rapidement. Une statistique met en lumière cette période plus que compliquée que traverse actuellement le club le plus titré d'Italie sur la scène nationale : les Bianconeri n'avaient jamais perdu trois de leur quatre premiers matchs d'une phase de groupes de la coupe aux grandes oreilles. Et si toute l'équipe est concernée par cette soufflante générale qui s'abat sur la Vieille Dame dans la presse italienne ce mercredi, certains éléments sont encore plus ciblés pour leur piteuse prestation depuis maintenant plusieurs rencontres.

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Parce que oui il ne s'agit pas là d'un épiphénomène mais bien d'une crise profonde qui touche tant l'institution bianconera que ses joueurs les moins performants. Leandro Paredes fait partie de ces derniers, comme d'autres, mais la performance du joueur prêté par le Paris Saint-Germain a été tellement laborieuse en première période qu'il a été remplacé par Manuel Locatelli dès la reprise du second acte, tous comme Weston Mckennie remplacé par Filip Kostic au même moment. Il faut dire que les milieux de terrain bianconeri ont participé à leur manière à la nouvelle déconfiture du club turinois ce mardi en Ligue des Champions. Si la crise dans le Piémont ne date pas d'hier, la déroute israélienne est sur le point de faire déborder un verre d'eau déjà trop rempli pour ne pas déborder dans les prochains jours. Et comme bien souvent dans ces cas-là, il faut trouver un responsable. L'Argentin semble d'ailleurs être en parfaite position, pas comme sur le pré, pour recevoir les critiques les plus acerbes.

« Il n'a pas envie et ça se voit »

« C'est un de nos moments les plus difficile » comme le résumait, amer, Andrea Agnelli, le président des Bianconeri, après la nouvelle désillusion subie par son équipe en Israël. Et la presse italienne a, en effet, fustigé la performance de bons nombres de joueurs présents sur la pelouse du stade Sammy Ofer. L'international de l'Albiceleste (45 sélections pour 4 réalisation) a particulièrement été ciblé à la suite de l'une des pires performances de la Juventus dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. La Gazzetta dello Sport n'y est d'ailleurs pas allé de main morte en lui attribuant la note de 4 dans la foulée de sa performance calamiteuse. « Personne ne s'attendait à (Andrea) Pirlo, mais pas à ce milieu qui ne fait pas une ouverture, ne donne pas de rythme, ne couvre pas et ne prend pas ses responsabilités. Condition physique déprimante. Quelle mentalité désagréable » pouvait-on lire dans le plus ancien des quotidiens sportifs italiens.

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Autre média mais même conclusions, La Stampa a elle-aussi taillé un costar à Leandro Paredes. Pour le média sportif publié à Turin, « il n'a pas envie et ça se voit. » Même son de cloche pour La Repubblica qui termine le joueur de 28 ans dans les règles. Sa nonchalance est au cœur du problème, selon le quotidien italien. «On dirait un joueur qui passe par là et dit: "ah, il y a un match ? Qui joue ?" », une véritable douche froide pour l'Argentin, lui qui pensait surement se relancer dans le Piémont à seulement quelques semaines de la Coupe du Monde au Qatar (20 novembre - 18 décembre). Ces réaction unanimes des différents médias italiens confirment, si c'était encore nécessaire, que la Juventus et sa nouvelle recrue toujours sont dans l'œil du cyclone. Leandro Paredes devra, à juste titre, montrer un tout autre visage s'il ne veut pas finir sur le banc lors des prochaines échéances, lui qui est déjà fragilisé en Série A (titulaire pour ses 3 premiers matches avec le club turinois, il était sur le banc pour les deux suivantes).

Le Derby de Turin pour rebondir

Un autre ancien parisien est aussi dans la ligne de mire du journal turinois, qui atomise Adrien Rabiot. En effet, pour La Stampa, le Tricolore (29 sélections, 2 réalisations) pourrait jouer dans un Disney. « C’est le Cendrillon bianconera. Minuit arrive et le beau carrosse redevient une citrouille » peut-on lire dans ses colonnes. Des propos durs mais justes qui correspondent à la méforme de tout le milieu de terrain de la Vieille Dame. Les autres joueurs de l'effectif ne sont pas en reste eux non plus. Alex Sandro, le latéral gauche de cette formation, est lui aussi pris pour cible : « ce qu’il fait sur le terrain devrait faire l’objet d’une étude scientifique: il n’attaque pas, il ne défend pas, tente une incursion et disparaît. » Une véritable boucherie sur le terrain comme en dehors finalement. Les prochaines échéances seront donc capitales pour relever la tête et repartir de l'avant.

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Pour rappel, après neuf journées de Série A, la Juventus occupe une bien triste 8ème place, à dix points du leader napolitain. Le Derby della Mole face au Torino sera à coup sûr un nouveau tournant dans la saison morose que traversent les Bianconeri. Une défaite et le club turinois touchera véritablement le fond. A l'inverse, une victoire pourrait permettre aux dirigeants de la Vieille Dame de prendre un véritable bol d'air dans ce marasme ambiant. Surtout qu'à la surprise générale, ils ont confirmé leur choix de ne pas se séparer de Massimiliano Allegri. Après cela, les coéquipiers de Leonardo Bonucci joueront leur survie en Ligue des champions le mardi 18 octobre prochain au Portugal face à Benfica. Une victoire sera alors indispensable pour espérer continuer l'aventure en C1. Le faux pas est dorénavant interdit.

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