Mondial 2022, équipe de France : presque plus personne n'y croit pour Paul Pogba
Blessé alors qu'il venait de reprendre l'entraînement, le Français a finalement choisi de se faire opérer. Un choix qui remet sérieusement en cause sa participation au Mondial 2022.
Didier Deschamps a de quoi être inquiet. Alors qu’Antoine Griezmann doit se contenter d’un temps de jeu réduit à l’Atlético et que N’Golo Kanté a perdu de sa splendeur, le sélectionneur national doit faire face à un plus gros problème. Hier, Paul Pogba a vécu une journée riche en émotions. Indisponible depuis son retour à la Juventus, le milieu de terrain français avait choisi le repos pour soigner une blessure au ménisque plutôt que de se faire opérer dès le mois de juillet à Los Angeles, alors que son équipe y disputait sa tournée estivale. Mais hier, il a rechaussé les crampons pour s’entraîner. Un bonheur qui a été de courte durée. En début de soirée, les médias italiens lançaient l’alerte.
À nouveau blessé, le champion du monde français a finalement choisi, avec son club, de se faire opérer. À cet instant, sa participation à la Coupe du Monde 2022 ne semblait pas remise en cause, même si des doutes commençaient à surgir, d’autant qu’une indisponibilité de 6 à 8 semaines était évoquée. Plus tard, Massimiliano Allegri s’est présenté dans l’auditorium du Parc des Princes pour la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. Et là, ç’a été la douche froide.
Il faudrait un miracle...
« Pogba, on le retrouvera en janvier, il faut être réaliste. Il ne sera pas de retour avant novembre. J'espère qu'il reviendra avant la Coupe du Monde avec nous, mais il reste 45 à 50 jours avant le début de la Coupe du Monde. Qu’il la joue ou pas, ce n'est pas mon problème. » Le coach de la Juventus n’exclut pas de voir son protégé aller au Mondial, mais personne n’est dupe, la tendance est aujourd’hui au pessimisme. Ancien préparateur physique de l’OL et spécialiste de la réathlétisation, Alexandre Marles estime d’ailleurs que seul un miracle permettrait à la Pioche d’aller au Qatar.
« Il faut six à huit semaines pour revenir sur le terrain. Mais ensuite, il faut une période d'au moins trois semaines avant de disputer un match. En douze semaines, si tout se passe comme il faut, il est là. Pour revenir en dix semaines, en revanche, il faut quasiment un miracle, que tout se déroule parfaitement », a-t-il déclaré à L’Équipe. Un constat partagé au sein du staff des Bleus où l’on regrette le choix du joueur qui n’avait pas voulu se faire opérer en juillet. « Paul a fait un pari qu’il a perdu. Ce qui est dommage, ce sont les trois semaines gaspillées. C’est un battant et il veut encore y croire. Mais on ne va pas se mentir, ce sera compliqué », a fait savoir un proche des Bleus au Parisien. Le compte à rebours est lancé, mais plus personne ne semble trop y croire.
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